1999/2005 : l'école rurale au fil des jours,
vécue à travers les messages de notre liste de diffusion FNER
En tête, le numéro du
département concerné par le message.
NB
: cette rubrique s'est arrêtée en 2005, faute de "combattants" et de
mise en page régulière...
1999/2000
48- BYC, le
18/10/99
En Lozère, les
résultats
sont les meilleurs de l’Académie aux évaluations de CE2 et
6ème, mais aussi au BAC. On peut y voir un apport des
classes uniques, même si une part de la bonne tenue du
département tient à la faible hétérogénéité de la
population.
J’ai 10 élèves, de Grande section à CM. C’est très
peu. C’est un peu gênant pour la dynamique de la classe,
mais cela permet un travail individuel de très haute qualité.
Après avoir tâté de la classe à plus de trente dans un
département fou furieux, je ne peux qu’apprécier mes
nouvelles conditions de travail et suis à vos côtés pour
défendre la classe unique…
Je suis dans une région touristique et une école voisine vient
de fermer. Le but de cette fermeture était de récupérer
l’école pour en faire un gîte communal… Que les
gamins fassent maintenant une dizaine de kilomètre pour se
rendre à l’école semble secondaire (10km de gorges,
c’est pas 10 km de Beauce…). Le plus drôle, c’est
que l’école qui accueille les transfuges n’a pas la
capacité d’hébergement et que la nouvelle classe a été
créée dans la salle informatique, sorte de placard…
***
42- JP, le 14/11/99
Je reviens de Roanne, rencontre du SNUIPP Loire sur l'école
rurale [...] Une soixantaine de personnes dans la
journée.
Ce que j'ai retenu :
-le lever du soleil le matin en descendant le Lioran vers
Clermont Ferrand
-17 classes uniques très menacées dans la Loire. Les élus et
les instits présents y semblent très attachés (lutte l'an
dernier). Le snuipp Loire dénonce la solution du RPI comme une
ruse de l'administration pour fermer à terme les classes - ce
qui semble s'être passé par ailleurs. [...]
***
63- JP, le 18/11/99
EA, du Puy de Dôme m'envoie
un article de La Montagne, paru le 27 octobre, à l'occasion du
pot de départ de l'ancien IA de ce département... Je vous livre
ces déclarations lors du discours :
"Nous avons fait des études et nous nous sommes
aperçus que contrairement à ce que l'on pense les difficultés
scolaires concernent avant tout les zones rurales et non les
banlieues dites sensibles..."
"les tests ne leur conviennent-ils pas? Y a t-il un
problème de moins bonne culture?"
"Une classe unique à moins de 15 élèves, les élèves
sont sacrifiés, il n'y a plus d'émulation. Il faut que les
maires comprennent que la création des regroupements
pédagogiques intercommunaux est la solution"
"Cinquante cinq classes uniques dans ce département c'est
beaucoup trop, alors qu'il n'y en a qu'une seule dans la
Creuse"
"L'avenir du monde rural, c'est l'école
intercommunale".
Comme vous voyez, c'est reparti... La fin du moratoire leur
donne des ailes. Ségolène, sors ton texte!
Je téléphone à EA pour lui demander la liste des
classes uniques du Puy de Dôme.
MT, peux-tu voir s'il y a des maires de la FNMR dans
le 63... les contacter éventuellement ?
YJ, est-ce qu'on peut faire un courrier là-dessus au
ministère ? Demander la révocation du quidam (il vient d'être
nommé au Ministère sous-directeur à la formation) ?
***
25- JCL, le 09/01/00
Le maire des
Fontenelles
(25), dont la classe unique fait partie du même réseau que la
mienne, s'est vu notifier la fermeture prochaine de son école.
Motif : pas rentable! (9 élèves actuellement). C'est peu, me
direz-vous. Oui, mais... Les parents de cette école auront
désormais le choix entre:
- Envoyer leurs enfants à l'école publique la plus proche,
distante de 2 km, donc pas de transport financé par le C.G. et
16 km par jour car pas de cantine. Ceci est un cas minimum car
l'école voisine est en réalité un RPI sur 2 écoles. Et si des
parents ont des enfants à scolariser dans les 2 écoles ?
- Envoyer leurs enfants à l'école privée du village même,
donc payer de toutes façons, ce que pour des raisons évidentes
de problèmes de transports, la plupart des familles concernées
s'apprêtent à faire. Pas rentable, la classe unique publique ?
Bien sûr que si, mais pour l'école privée d'en face...
J'ai proposé l'aide de l'ADPER 25 à condition qu'il y ait une
volonté commune parents-municipalité de se battre pour sauver
l'école. Pas de réponse à ce jour. Le pire, c'est que le poste
est occupé par une jeune collègue qui avait affiché la
volonté d'y rester, ce qui est assez rare de nos jours. C'est, pour l'instant, le seul cas de
fermeture de classe unique envisagé dont j'ai connaissance mais
aucune mesure de carte scolaire n'a encore été rendue publique,
ce qui ne saurait tarder et on s'attend au pire. A suivre...
***
10- MT, le 09/01/00
Il nous faudra encore beaucoup de
combats
pour tenter d'enrayer cette vague de fermetures. Sommeval a reçu
son annonce. L'IA a modifié sa démarche et considère qu'il
s'agit d'un progrès important dans la concertation avec les
maires. En effet, il ne s'agit plus d'un REED retrait d'emploi à
effet différé comme les années précédentes, mais d'un REPI,
retrait d'emploi pour insuffisance d'effectifs. Les maires
concernés bénéficie d'un mois supplémentaire pour faire
remonter l'effectif sinon au prochain CDEN, à la trappe.
Pourtant, je pense que nous n'utilisaons pas assez les moyens
légaux à notre disposition.
Aussi, avec l'appui du CM et des parents, je contesterai la
proposition de suppression de notre école en m'appuyant sur le
décret d'octobre 99 et la loi de 1992 (art.29).
Je pense que la FNER devrait attaquer systématiquement dans tous
les départements où la Loi n'est pas respectée. La guérilla
peut s'avérer payante, mais elle nécessite de l'énergie et un
minimum de cohérence. Par ailleurs j'ai l'intention de tenir une
conférence de presse dans le département pour signifier que la
circulaire de Ségolène Royal n'a reçu aucun début
d'application. Aucune concertation avec les maires.
Malheureusement, je ne suis pas sûr que tous les maires soient
intéressés
pour garder leur école, d'autant que la valse des enseignants ne
fait rien pour arranger les choses. Ces derniers vont-ils en
stage dans les écoles rurales et en particulier dans les CU ?
Dans l'Aube, à ma connaissance, cela n'existe pas.
***
25- JCL, le 22/01/00
Très déçu de n'avoir rien lu
concernant les classes uniques dans "Fenêtres sur
Cours". Carte
scolaire
du Doubs: Avant de savoir combien de postes devront être rendus
(nous parions sur 25) pour le redéploiement, l'I.A a fait
connaître ses propositions. 72 suppressions envisagées, 6 à 12
ouvertures ! Parmi les fermetures éventuelles, 4 classes
uniques, une classe dans un RPI (la seule du village). Autres
propositions: 11 réunions maternelles-primaires pour globaliser
les effectifs et mieux fermer l'année prochaine. Pas un mot sur
les 24 postes actuellement occupés par des remplaçants (donc
budgétisés et économisés) qui pourraient devenir autant de
suppressions déguisées. Pas un mot bien sûr, sur
d'éventuelles créations de réseaux. Deux des 4 classes uniques
menacées font d'ailleurs partie d'un réseau depuis de
nombreuses années. "Dites-nous
ce dont vous avez besoin, nous vous apprendrons à vous en
passer!" (Coluche déguisé en Inspecteur d'Académie ou en
Ministre de l'E.N.). Nous
sommes donc repartis pour le psychodrame habituel en cette
saison. Le metteur en scène-I.A. a changé, quelques acteurs
(enseignants, parents, enfants et municipalités) aussi mais le
scénario reste le même. Ras le bol ! Pourrait-on savoir ce qui se passe dans
d'autres départements ?
***
37- AB, le 24/01/00
-Carte scolaire Indre-et-Loire : tout se passe par des
contacts (invisibles) au cas par cas (Inspecteur-maire ou
inspecteur-directeur d'école) pour l'instant. La tendance :
regrouper les regroupements (nombreux en Indre-et-Loire),
globalisation des effectifs sur le regroupement pour justifier la
fermeture d'une classe (souvent une école) du regroupement,
l'opposition ville-rural ("il y a tellement de besoin en
ville...").
Cependant, nous avons quelques exemples où une opposition très
forte (directeur d'école qui a clairement dit son opposition au
regroupement à l'inspecteur il y a plusieurs mois, élus qui
refusent le regroupement...) semble fonctionner pour l'instant
(ces écoles ont alors vu leur intervenant d'anglais supprimé ou
autre, mais sur la carte scolaire peut-être que cela va
compter...)
Cas malheureusement classique : défi lancé depuis septembre
auprès des directeurs : "si vous ne regroupez pas (le
regroupement déjà existant, ou en se greffant sur un R.P.I.
existant déjà), je vous supprime une classe." Et comme
refuser le regroupement, accepter une fermeture, signifie souvent
ici "revenir" à la classe unique, c'est une pression
énorme car pour les parents, les élus, et beaucoup
d'enseignants, c'est inconcevable.
***
46- JP, le 26/01/00
Dans le Lot, je n'ai pas de chiffres.
Comme
je l'ai déjà signalé, l'administration a beaucoup regroupé
déjà; il ne reste que quelques classes uniques qui le sont
restées parce que particulièrement isolées.
Une d'entre elles Molières, près de St Céré a été
supprimée en début d'année, mais Ecole et Territoire a obtenu
l'annulation au tribunal. D'autre part, ce sont maintenant les
RPI qui sont menacés après avoir été encouragés.
L'administration globalise les effectifs comme s'il s'agissait
d'une seule école (comme quoi le RPI ce n'est vraiment pas le
réseau!).
***
54- AF, le 27/01/00
Nous sommes plusieurs sur le toulois (Meurthe et Moselle, près
de Toul)
* à être convaincus du danger de disparition pure et simple des
plus petites structures
* à oeuvrer pour une école de proximité, une école à
"échelle enfant",
* à croire effectivement à un autre développement local....
C'est pourquoi, nous nous sentons concernés par l'appel lancé
pour une coordination des classes uniques le 5 février .[...]
D'autre part , il nous semble important de ne pas resteindre
l'action aux classes uniques mais bien à toutes les petites
structures : une classe, deux classes [...]
***
15- Patrick BEC, le 28/01/00
Nous commençons à constituer un petit groupe d'instits
attachés aux petites écoles, ayant en commun l'intérêt pour
la communication entre les enfants (et les enseignants) de ces
écoles, la pédagogie Freinet, un grain de folie...
Enfin, je suis membre du bureau du SDEN-CGT et de la Commission
Exécutive de l'Union Départementale CGT du Cantal et nous avons
obtenu mercredi 2 février une entrevue avec l'inspecteur
d'académie qui vient d'Alsace et qui a déjà affirmé
publiquement qu'il s'étonnait qu'il y ait encore des classes
uniques dans le Cantal alors qu'en Alsace elles étaient
regroupées depuis longtemps !).
Ce même jour aura lieu une rencontre avec la FSU pour envisager
une riposte commune aux fermetures de postes qui ne manqueront
pas d'être annoncées dans quelques jours. Pourrons-nous faire
comprendre qu'à tout faire il vaudrait mieux conserver des
classes à faible effectif plutôt que de créer des heures de
décharges de direction...?
***
25- JCL, le 29/01/00
J'ai rencontré un
parent
d'élève de l'école à classe unique des Fontenelles (celle qui
est menacée de fermeture avec une école privée en face). La
brave dame était complètement abattue par le manque de
combativité de la plupart des parents et surtout la démission
de la municipalité. Après une longue discussion et des trésors
de persuasion déployés, on en arrive à: une réunion lundi 31
avec les parents et le conseil municipal à laquelle je
participerai accompagné d'un membre SNU-IPP de la CAPD. Le SNU-IPP 25 a fait passer
l'information concernant la réunion du 5 dans son dernier
bulletin départemental. Appel à la grève le vendredi 4 pour
protester contre les mesures de carte scolaire envisagées.
***
25- JCL, le 09/02/00
Dans le Doubs : résumé d'un début de semaine mouvementé:
1) Dimanche 6, de retour de Paris, petit tour à l'IAOQP, devenue
un lieu de promenade dominicale pour les enseignants et parents
de Besançon.
2) Même jour, 18h, Morteau: Avec 7 collègues, je me retrouve
devant le bureau de l'IEN. Objectif: bloquer la porte. 3
gendarmes, prévenus mystérieusement, nous en empêchent. Ils
lèveront le siège très tard dans la nuit. A 7h, la porte du
bureau est "murée" symboliquement avec une plaque de
novopan.
3) Lundi matin, 5h: 150 CRS interviennent pour déloger 30
enseignants qui dormaient bien tranquillement à l'IA du Doubs.
On apprendra un peu plus tard qu'à la même heure les copains
gardois étaient délogés de la même façon de l'IA de Nîmes.
4) Lundi soir, la grève est votée pour jeudi, jour de réunion
du CTP (prévu initialement le 4).
5) Mardi soir, Mr le Maire de Morteau (RPR) intervient à la
tête d'un commando d'employés municipaux et
"débloque" la porte du bureau de l'IEN.
6) Mardi soir, 20h 30: 40 personnes réunies à l'appel de
l'ADPER 25 à la mairie de Plaimbois-du-Miroir. Beaucoup
d'adhésions à l'association.
7) Mercredi, TF1, journal de 13h: un sujet consacré à l'école
de Domprel (25) menacée de fermeture. J'ai fait 50 km la veille
pour 15s d'antenne.
8) Mercredi, 15h: Audience auprès de l'IA avec le maire et des
parents de Domprel. Mr l'IA ne veut d'abord pas me recevoir.
J'insiste, il cède mais me snobe pendant la demi-heure
d'audience. Long monologue sur les méfaits de la classe unique.
Lorsque je réponds, il discute avec l'IA adjointe. Ecoeuré!
9) J'oubliais: même jour, 7h: je rejoins une quinzaine d'instits
devant le bureau de Mme l'IEN. Rebloquage de porte et faction
toute la matinée. Ca fait 3 jours qu'elle n'a pas mis les pieds
dans son bureau.
10) EPUISE!!! Et vous?
***
45- AB, le 21/02/00.
Coup de tél aujourd'hui de parents du Loiret : regroupement
pédagogique de 4 communes (6 ou 7 classes) (dont une commune
sans école) où une classe risque de fermer, avec une moyenne de
19 élèves par classe ! Une classe maternelle a été ouverte
l'an passé.
***
53- OB, le 22/02/00
Bonjour,
Quelques nouvelles du RPI BOUCHARA (53) : tout d'abord, l'IA est
décidé à nous laisser tranquille pour la rentrée prochaine;
cela nous aura permis cette année de compter nos
"troupes" et d'en mesurer la motivation. Elus (les 3
maires et le conseiller général ) instituteurs et parents
d'élèves, tous sont partants mais cela manque un peu de
dynamisme et la sécurité de la prochaine rentrée me fait
craindre un ré-endormissement de certains (mais je veillerai à
encore jouer les réveils matin...).
Par ailleurs, la journée d'action du mardi 15 a été bien
suivie en Mayenne et les 2 instituteurs sur 3 de notre RPI qui y
sont allés semblaient satisfaits.
***
10- MT, le 24/02/00
L'inspecteur d'académie de l'Aube veut à nouveau fermer
l'école de Sommeval mais nous sommes dans une position moins
favorable qu'en 1998 pour la défendre. En effet, le seuil de
fermeture qu'il s'est fixé est de 12 élèves pour une classe
unique et nous les aurons tout juste à la rentrée 2000.
Cependant, dès 2001, l'effectif remonte et, compte tenu des
naissances et constructions neuves, l'effectif devrait atteindre
15 à 16 élèves dans les années prochaines. Malgré cet
argument et malgré le constat d'une augmentation de la
population (de 235 habitants en 1990 nous passons officiellement
à 284 mais en réalité nous frôlons les 300), rien à faire,
l'école vivrait sa dernière année. Mais les parents, le
conseil municipal, la population ne peuvent se résoudre à cette
situation et se mobilisent pour empêcher cette future décision
en s'appuyant sur les textes réglementaires et en démontrant le
bien-fondé du maintien de l'école de Sommeval.
Premier argument, l'école la plus proche est située au chef
lieu de canton distant de 5 km et la création d'un circuit de
transport spécifique coûterait 270 000 F par an au
département. Pourtant la circulaire du 17 décembre 1998 de
Madame la Ministre déléguée à l'enseignement scolaire,
circulaire relative à l'avenir du système éducatif en milieu
rural isolé recommandait aux inspecteurs d'académie d'engager
sans tarder, la concertation la plus large possible . Elle nous
laissait donc à penser qu'avant de fermer une école,notre
inspecteur d'académie devait regarder la situation d'un peu plus
près . Il n'en a rien été et la circulaire n'a pas eu de
début d'application dans le département de l'Aube, ni à
fortiori dans le secteur de Sommeval. Un des objectifs de ladite
circulaire c'est de freiner le mouvement des élèves vers les
chefs-lieux de canton. Voilà pourquoi, l'inspection académique
veut envoyer les élèves de Sommeval au bourg chef-lieu de
canton distant de 5 km.
Autre directive : vous devrez, pour la répartition des emplois,
prendre en compte les critères qualitatifs et accompagner les
efforts des collectivités locales. Or, depuis des années, la
commune fournit le maximum de services pour l'école et abonde
confortablement les crédits de fonctionnement et d'équipement
scolaire : 4 ordinateurs, TV, magnétoscope, accès à internet
numérisé, abonnement à la Banque de Programme de la
Cinquième, cours de langues, piscine, équipements sportifs,
cantine, etc. Mais de cela, il n'en est pas tenu compte.
La mise en place de réseaux d'écoles rurales peut se prévoir
sur plusieurs années afin de permettre de programmer leurs
investissements dans le cadre d'une politique d'aménagement du
territoire rural dit encore la circulaire. Le maire de Sommeval
qui a voulu reprendre cette proposition et l'appliquer dans le
secteur s'est vu opposer un refus au nom de l'annualité
budgétaire. Alors, à quoi peut bien servir une circulaire
ministérielle si elle ne reçoit pas d'application ?
J'ajoute que, si le conseil municipal n'avait pas toujours agi en
faveur d'une école vivante et mener une politique d'urbanisation
volontariste et raisonnée qui va bientôt porter ses fruits, la
commune se résoudrait à la fermeture de l'école. Mais dans le
cas présent, il nous semble injuste et anormal que les actions
menées pour maintenir une école vivante dans un village
dynamique se voient annulées par une décision arbitraire
appliquées selon des critères très discutables d'autant que,
selon les observateurs, le nombre de postes budgétaires
départementaux à rendre est modéré.
***
15- PB, le 03/03/00
Cette année l'Ecole Emancipée (qui ne connait pas?) organise sa
Semaine dans le Cantal, au Rouget (15 km au sud d'Aurillac). je
pourrai bientôt envoyer un programme détaillé à ceux que cela
interresse mais d'ores et déjà, un débat public sera
proposé sur l'Ecole Rurale le mardi 11 juillet après-midi.
Des copains de Haute-Loire préparent une introduction mais il
serait je crois important que les acteurs de Marelle y
interviennent. [...]
A part ça le Cantal va mal. Sur 30 fermetures de postes (17
retraits d'emplois), 20 sont prévus en écoles rurales: 11
classes uniques, 6 dans des écoles à 2 classes, 3 dans celles
à 3 classes.
Le SE "ne s'est opposé à aucune proposition de fermeture
pour les classes uniques à moins de 8 élèves" !!! (7 sur
les 11 entre 5 et 8 élèves prévus). Le SNUIPP estime que
"tous les secteurs sont concernés" !!!
A part ça tout le monde va bien sur mobiliser pour réussir
(c'est à dire, pas obtenir quelque chose, faut pas rêver, mais
avoir des grévistes et des manifestants) une action autour du 16
mars.
Al ravèire!
***
31- AB, le 04/03/00
Un autre contact de la Haute Garonne ce matin : une classe unique
en bout de vallée pyréenne à la frontière avec l'Espagne, 14
enfants cette année, sans doute 9 l'an prochain. Ont déjà
commencé une forte mobilisation (reportage télé, réunions
avec élus, institution etc, pétition, ralentissement sur la
nationale qui traverse la vallée...) Leur situation rassemble
tout ce que déplore la Fédé.
***
46- JP, le 05/03/00
Extrait d'une inteview de Ségolène en visite à Figeac (la vie
quercynoise du 2 mars) :"La solution pour l'école rurale,
c'est la mise en place de réseaux d'écoles rurales, d'échanges
de services avec des regroupements des élèves par niveau".
...sans commentaires...
***
03- AS, le 06/30/00
J'ai arrosé la montagne bourbonnaise (ainsi qu'une portion du Cantal)
avec des copies de l'appel, pétition incluse. Ces zones,
à l'occasion de la carte scolaire 2000, sont l'objet d'une
agression visant à les affaiblir, car elles sont légalement
inexterminables dans l'immédiat: on ferme les "3èmes
classes" sur des communes où cela implique un détricotage
rapide, on bloque les dérogations pour les très jeunes enfants,
rendant leur scolarité très difficiles ou parfois impossibles;
il y a même des cas de rupture du cursus pédagogique! Bon
courage et à bientôt.
***
11- Transmis par BC, le 08/03/00
Nous sommes une association de parents
d'élèves d'une petite école de l'Aude. Comme notre instit
prend sa retraite en fin d'année, nous recherchons son
successeur. Comme on nous a prédit que personne ne voudrait de
ce poste difficile, et que nous croyons à notre école, nous
avons choisi de créer un site pour nous faire connaitre : http://perso.wanadoo.fr/famille.lhomel/Index.htm Merci de nous aider en communicant nos coordonnées à
tous ceux que cette initiative peut intéresser".
***
29- 59- AB, le 09/03/00
Bonsoir, J'ai pu contacter Yves Goulm pour le Salon du livre
rural des 29-30 avril à St Ségal dans le Finistère. La
fédération pourra y avoir un espace. L'association du
Finistère [...], est d'accord pour être
participer. Si certains d'entre nous ont plusieurs exemplaires
d'actes des colloques invendus, merci de nous les faire parvenir.
Il nous en reste très peu.
Coup de tél ce matin d'un maire du département du Nord à
propos de la fermeture d'une classe : Renseignements, docs et
contacts habituels en plus de ceux que nous avons dans le Nord.
***
10- MT, le 03/03/00
Le CDEN s'est tenu à Troyes le 10 mars. Gagné ! Les classes qui
devaient être fermées et dont les parents en refusaient
l'éventualité n'ont pas été touchées. C'est ainsi qu'une
classe urbaine a été maintenue ainsi que l'école de Sommeval.
Son cas a d'ailleurs fait l'objet d'un traitement à part. Le
préfet et l'IA étaient contre le maintien de Sommeval, mais
comme les élus et les responsables d'autres institutions (UDAF,
DDEN, etc) étaient pour et que les syndicats avaient quitté la
salle, la décision a donc été enlevée par les collègues
maires. Le poste aurait été pris sur l'un des trois postes
informatiques du département. Porte de sortie diplomatiquement
obligée : la commune de Sommeval dispose d'un an pour se mettre
en RPI avec Bouilly (le chef-lieu de canton), ce qui reste une
proposition. Je vois mal les parents du chef-lieu accepter que
leurs enfants prennent le bus pour aller à Sommeval. Le sursis
est donc d'un an. Il nous reste à montrer que nous sommes
capables de tenir une population scolaire élevée dans les
années à venir. Nous devons rester vigilants. Cette affaire a
montré que l'IA est soutenu par le préfet et que celui-ci se
nourrit encore d'arguments éculés comme la socialisation
absente, l'isolement des élèves et des maîtres. Il ne parle
jamais, en revanche, des inconvénients liés aux transports. Par
contre, un des vrais arguments est le manque d'enseignant pour
travailler dans ces classes. Explication de l'IA, nous n'avons
plus personne qui veut enseigner dans ces classes, sous-entendu,
c'est bien la preuve que le milieu rural n'est pas adapté
(manque de moyens, classes crasseuses et mal équipées, etc). En
réalité, je pense que le problème des enseignants qui ne
veulent pas venir dans nos classes rurales est un réel
problème. Le manque de formation à l'IUFM n'explique peut-être
pas tout. A ce propose, je pense que l'action lancée par Bernard
est intéressante. Malgré tout, il faut encore et toujours se
rapprocher des élus et travailler avec eux. Ils ne sont pas
encore sûrs de la justesse des arguments pédagogiques qui ont
été développés. Même si on peut noter quelques avancées.
Par ailleurs, l'action que peut mener la FNER dans le domaine
scolaire ne doit pas se dissocier de l'accès égalitaire aux
services publics. Il faudrait bien développer un argumentaire
pour mettre en place des dispositifs réglementaires aidant les
citoyens à rester dans leur campagne ou les incitant à y venir.
Une autre piste à explorer serait de favoriser des échanges
scolaires entre ville et campagne permettant à des écoles de
villes de pouvoir travailler régulièrement dans des structures
rurales. Cordialement à tous.
***
58- BC, le 13/03/00
Voilà que la vie m'oblige à plonger dans la bagarre directe sur
le terrain (en tant que...futur nouveau parent d'élèves !). -
menace sérieuse de fermeture de classe dans le RPI de ma
commune. Les parents et les communes se mobilisent. Normalement,
aucune chance, pas d'arguments en dehors des arguments
traditionnels. Maires de type campagnards plus que frileux. Ce
matin occupation symbolique de l'école. 2 classes.. J'en profite
pour visiter l'école : tout à fait l'école archaïque : bureau
du 19 ème siècle, pas de place (mais l'instite est habituée!),
pas de matériel en dehors, dans un placard.... du T07 de Fabius.
Arrivée de l'Inspectrice. Petite délégation dans le bureau du
maire (le maire, un conseiller -que j'avais eu le temps de driver
un peu avant), la présidente des parents d'élèves... et bibi).
Quels sont vos arguments ? côté effectifs, c'était plutôt
faiblard. Alors, j'ai sorti mon ... Le Bossé ! les contrats ! La
circulaire sur les RRE ! Bingo ! La Nièvre est dans un retard
plutôt fabuleux côté cycles, informatique.... Et l'Inspectrice
serait finalement bigrement intéressée de réaliser le premier
RRE de la Nièvre ! Occasion unique : si pas de fermeture de
poste, les municipalités pourraient alors s'investir à fond. Et
du coup les parents seraient prêts à le soutenir et à
s'investir. Le maire y trouve du coup une excuse... d'avoir
laissé son école ainsi ! "Nous allons donner à l'école
l'ordinateur de la mairie parce que nous le changeons"
"Seriez-vous prêt à en acheter un récent pour l'école,
après tout cela ne représente que quelques mètres de
goudron?" "On pourra voir bien sûr s'il y en a
besoin"... Le pôvre! Et voilà que son conseiller se met à
parler de transformation des locaux... "Faudra en parler à
la réunion du Conseil mercredi!" L'inspectrice :"Là
j'aurais des arguments à présenter"... d'autant qu'elle y
trouverait son propre intérêt, quant à l'IA (je ne sais pas
encore quelle genre de bête c'est) il aurait une raison qui
justifierait de pas fermer là... et de fermer ailleurs !
Discussion impromptu après avec les parents. Et l'école
pourrait devenir un centre informatique, un lieu de rencontre
(dans le village il n'y a aucun commerce, aucun bistrot,
seulement un club privé gay ... en face de chez moi !), les
lycéens ou collégiens pourraient venir y travailler le soir, il
faut qu'on organise un lieu d'accueil pour garder les moins de 3
ans dont les parents travaillent..... Ca part vite quand on
pousse un peu ! Rien n'est gagné, que ce soit du côté des
instits, des parents, des municipalités, de l'IA. Mais il ne
faut pas grand chose pour faire démarrer les choses. En tout
cas, dans ce cas, le boulot en amont, les circulaires, rapports,
qui ont pu en sortir, ca peut être utile. D'où l'intérêt de
les faire connaître. Dernière remarque à propos de l'école :
depuis 8 mois que je suis là, il a fallu l'école pour que je
rencontre pour la première fois des habitants du village (de
type dortoir). Et il y en a qui disent qu'un village sans école
peut vivre !!! Demain matin, je retourne... occuper !
***
31- AB, le 03/03/00
SJ vient de téléphoner : une association en cours de
création avec d'autres écoles : G.E.R.M.E. : Groupement des
écoles rurales de montagne et du Comminges. [...]
***
46- JP, le 15/03/00
PETITION : *Pas de réponse encore du secrétaire
national de la conf paysanne. *Sinon, je contacte ML
du SE pour voir s'ils ont bien reçu le texte de la pétition et
ce qu'ils en pensent. A propos, le journal du Se a fait passer un
petit article sur la journée du 5 organisée par la FNER. Mot
correct. Je fais passer au Snuipp, au Se et au Sgen du Lot le
texte de la pétition pour les mettre au courant. J'envoie
également à quelques personnalités, instits, élus du Lot.
SITUATION du Lot : moins deux postes, alors que la population
scolaire augmente. La classe unique de X est rouverte
(suite au tribunal administratif). La classe en RPI de Y devrait
fermer, sauf évolution. La journée du 16 demain a l'air
très suivie. Les syndicats organisent une Ass. générale
commune à Cahors avant la manif. Nous y allons avec Isabelle. Je
me retrouve en première ligne dans un mouvement pour l'ouverture
d'une classe maternelle sur le canton. A et B ont
deux écoles qui n'ont pas de problèmes d'effectif. Les enfants
de maternelle de A et de plusieurs communes sont
concentrés dans l'école maternelle de B (transport en car).
A terme, une nouvelle classe ouvrira. Où? à B en
agrandissant l'école maternelle existante. Ou à A pour
éviter le transport des enfants de la commune? une réunion
parents-instits des deux communes a rassemblé une cinquantaine
de personnes. L'administration pousse à la création d'un RPI
intégral : toutes les maternelles à B (3 classes), toutes
les primaires à A (5 classes). Le débat entre les deux
communes est intéressant : il tourne autour de la question des
classes à plusieurs niveaux, du mélange des âges, du
transport, de l'intérêt des petites structures. J'ai défendu
l'idée que 3+2 valait mieux que 5 en ce qui concerne le primaire
et que l'on avait intérêt à maintenir au maximum les petits
dans leur cadre de vie.
Plusieurs remarques :
*l'administration pousse au RPI avec l'idée du toujours plus de
concentration. Son objectif est celui de l'école à 5 classes,
une par niveau.
*je reconnais que MB et YJ avaient raison en
septembre quand ils défendaient l'idée que l'ensemble des
classes rurales étaient menacées, pas seulement les classes
uniques.
*Même si les plus petites écoles disparaissent (dans le canton
ils ont fermé les classes uniques il y a dix ans), il y a
toujours des bagarres à mener contre le toujours plus de
concentration.
*la démographie du canton permettrait aujourd'hui de faire vivre
de nouvelles classes uniques dans le canton. Par exemple, le
maire de [...] me disait qu'il avait maintenant 21 gamins d'âge
scolaire... J'ai timidement exprimé cette idée. Elle semble
utopique à beaucoup.
REFLEXION L'enjeu de la réunion du 5 février, puis de la
pétition est bien d'enfoncer notre clou au niveau national. Les
bagarres locales sont indispensables, y compris comme dit MT par
des chemins juridiques... mais nous perdrons
définitivement si nous ne sommes pas capables de peser dans le
débat national. Nous savons que nous n'avons pas convaincu et
que le rapport Lebossé a peu entamé la gangue des préjugés de
la hiérarchie du ministère. BC soulignait que nous
avons à recommencer le travail pour convaincre, même si nous
rabâchons les mêmes choses depuis des années. J'ai d'autant
plus peur que nous passions à la trappe si un mouvement dur pour
l'ouverture de postes se fait jour. Que pèseront quelques
communes rurales et quelques huluberlus de notre espèce
lorsqu'il s'agira pour le ministère de redéployer, fermer des
classes uniques pour ouvrir en centre ville par exemple. Ici dans
le Lot, on entend à Figeac des instits s'étonner de la
réouverture de Molières (13 enfants) alors que trois classes
doivent fermer en centre ville... Peser au niveau national... Que
la pétition passe dans les journaux régionaux et nationaux, que
nous puissions convaincre les syndicats et les associations
nationales. Que la FNER se renforce et puisse se faire entendre
(colloques? revues?)... J'avoue que le fossé entre ce que nous
devons faire et ce que nous sommes me fait peur. Mais bon, on y
va!
Amitiés.
***
42- RH, le 18/03/00
C'est RH qui vous cause! Bonjour à tous , il
semblerait que cela commence à bouger sérieusement dans La
Loire , 92% de grévistes Jeudi 16 mars .Au niveau de notre
canton la mobilisation est forte : 2 classes vont être
supprimées (cette année il semblerait que la classe unique du
Crozet ne soit plus remise en cause ) .Mais une école à deux
classes va perdre une classe et va devenir classe unique , et une
grosse école à 5 classes va en perdre une .Je vous écris car
j'ai besoin de votre éclairage.On nous cause de mise en réseau
des écoles de notre canton : mais ce concept est très flou dans
tous les esprits aussi bien du côté des élus que des instits
ou de l'IA : chacun n'y met pas le même sens ! Il y a une grande
confusion avec les RPI .
Autre chose , le document pour la mise en place des réseaux
d'écoles proposé par l'IA n'en est qu'au stade d'un projet de
propositions et voilà que soudain l'IA organise le 8 Mars une
réunion avec tous les maires de notre canton pour leur
présenter le réseau d'écoles , sans inviter les enseignants du
canton (Nous avons beaucoup apprécié ! ) .
Deuxième acte : nous ne savons même pas ce qu'il s'est dit lors
de cette réunion et nous ne l'avons appris que par des rumeurs
qu'il y aurait des transferts d'enfants entre deux écoles ,
qu'une collègue récupérerait les enfants d'âge primaire de
tel village (elle était d'ailleurs très surprise !) , qu'une
autre n'aurait que des maternelles , que les problèmes de
transports étaient déjà réglés par le conseil général
etc.. (Les élus n'ont retenu que cela éviterait des fermetures
de classes pendant 3 ans ) .
Troisième acte : le conseiller général du canton provoque une
réunion Mardi 21 Mars entre tous les élus du canton pour avoir
leur avis sur la mise en réseau (toujours sans que les
enseignants et les représentants des parents du canton y soient
invités!) : vont-ils signer un document ? S'engagent-ils déjà
dans une logique de réseau ? Est-ce que l'IA tente le forcing et
met la pression sur les élus ? Voilà où nous en sommes , nous
avons la sérieuse impression que cela va se mettre en place sans
la consultation des enseignants ou des parents , pourtant ,
d'après ce que j'avais pu comprendre c'était avant tout une
démarche concertée . J'ai la désagréable impression que des
choses vont se signer dans l'urgence afin d'éviter des
fermetures ! J'aimerai avoir votre avis .Est-ce que cela est une
démarche courante ?Que doit-on exiger ? Est-ce que les
enseignants participent à l'élaboration du projet de mise en
réseau ? N'avez-vous pas l'impression à la lecture de ce que
j'ai écrit que ce truc nous est parachuté par ce cher [I.A.] ?
Autrement au niveau de la Loire , les classes uniques de l'an
passé vont être de nouveau sur la sellette et certaines
risquent de disparaitre (sauf la mienne ! Étrange , pourtant j'ai
le même nombre d'enfants que l'an passé !) Voilà , je trouve
la situation actuelle complètement irréelle, il y a une foule
d'info contradictoires qui arrivent de tous cotés, et nous on
est là sur la touche !
***
91- 64- ES, Auvernaux, le 19/03/00
Nous essayons de mettre en place (avec les deux autres instits en
classe unique) un réseau entre toutes les classes isolées de
notre département, je me sers des écrits de marelle pour monter
un dossier de présentation de notre action. J'ai envoyé l'appel
à un copain des Pyrénées Atlantiques, en classe unique
également, pour qu'il le répercute dans son coin.
***
42- PP, le 20/03/00
En réponse à MT, par rapport à la gestion du poste
il faudrait connaître la position de l'instit. Cette lettre de
l'IA semble vous signifier que de toute façon l'IA fera son
travail ! ceci sous couvert de protéger l'emploi de l'instit
puisqu'il y a condition (12 élèves) pour le maintien de la
classe et de lui accorder le droit de participer au mouvement en
le mettant devant (peut-être) le choix à faire en septembre,
donc en renvoyant l'instit face au village !! A la place de
l'instit, et sauf à être convaincu du nombre d'enfants je me
demande quel été je passerais !
Pour ce qui est de l'intercommunalité je pense que l'IA renvoie
à la mise en place des CEL au sein des communautés de communes
une façon de mettre en présence les municipalités sur le plan
financier mais pas forcément dans l'intérêt des usagers donc
à des tentatives de voir s'intaller des RPI ou autres réseaux.
C'est vraiment le point gestion du personnel qui pose question
quoiqu'il est de son devoir (l'IA) de prévoir les recours de
"son" instit ; quant au regroupement et à
l'intercommunalité il faut travailler avec les élus voisins
c'est une autre paire de manches !
Bon courage
***
58- BC, le 21/03/00.
RPI Tronsanges-Germingny : Hier matin (CDEN aujourd'hui),
l'Inspectrice demande RDV aux parents (!) pour parler...RRE !
(sur demande ou accord de son IA!) Elle arrive avec... des docs
déjà photocopiés (extraits de la circulaire, du rapport Le
Bossé, des exemples de chartre de réseaux...). Un maire
rigolard "Je vous rends vos extraits Mme l'Inspectrice parce
que j'ai déjà étudié le rapport complet!". Et une
parente d'élèves : "très intéressant, mais tenez nous
vous faisons passer la convention du Morbihan, vous ne l'avez
peut-être pas!". On lui a gentiment laissé reprendre la
main ! Elle reconnaissait n'avoir jamais travaillé dans des
conditions pareilles en reconnaissant tout ce que cela avait de
positif. Et bien sûr nous lui avons rappelé que si ce soir il y
avait l'annonce d'une suppression, la donne allait beaucoup
changer. Une parente d'élève (je suis le seul homme investit
directement!) :"Mme l'Inspectrice, jeudi, FR3 vient dans
l'école. Si le poste est maintenu, ce sera très positif pour
l'Administration. Si le poste est supprimé, nous expliquerons
bien sûr comment l'Administration empêche l'innovation et la
transformation du milieu rural quand l'initiative vient de la
population, nous vous invitons d'ailleurs à venir participer au
reportage". Mercredi : breefing pour cadrer le reportage et
driver celles qui seront à l'image !
***
03- AS, le 21/03/00.
Je me demande si, après le 16 mars, puis le retrait du plan
Sautter qui reporte toute la pression sur l'administration de
l'Education Nationale, il n'existerait pas une fenêtre pour un
"Seattle" de l'E.N. Je monte quelque chose pour les
élus de mon canton pour inciter les parlementaires à bouger
maintenant. Pourquoi pas en arriver à une proposition de loi
définissant de nouvelles règles, plus en rapport avec la
réalité humaine des zones fragiles, au niveau de la carte
scolaire, par une refonte des règles du jeu au sein de celle-ci?
Je vous tiens au courant quant à l'évolution du dossier.
***
31- DB le 23/03/00
Pas mal d'écoles avaient été touchées chez nous dans la carte
scolaire. Quleques cas viennent d'être miraculeusement
"sauvés" sur décision unilatérale et non argumentée
de l'I.A.. En fait, il s'agit probablement du résultat de la
pression du Président du Conseil Général et du Député local
qui commencent à s'affoler des effets dévastateurs que cela
allait produire.
Demain, école occupée à Labarthe-de-Rivière. TF1 doit venir.
Bon, on vous racontera tout avec un peu plus de détails plus
tard. Pour l'instant, on se bouge.
A + et bon courage.
***
53- OB, le 24/03/00
Je me suis permis de diffuser l'appel et votre proposition
d'inscription à d'autres écoles locales partageant les mêmes
préoccupations . Amicalement.
***
31- DB, le 30/03/00
Donc, la Haute-Garonne, ce n'est pas que Toulouse. Il y a aussi
une importante zone rurale et de montagne.
Cette année, la carte scolaire et les méthodes de l'IA ont eu
pour conséquence de faire déborder le vase. Tant mieux dans un
sens parce que ça nous a secoué. Du coup, on s'organise. C'est
du boulot, mais ça marche à 100 à l'heure. Je ne sais pas si
on tiendra comme ça longtemps, mais en tous cas, on y va. On n'a
pas trop le temps de s'étendre pour l'instant, mais on vous
propose en tous cas de consulter le site qu'on vient de créer. http://perso.libertysurf.fr/germe
***
31- AB, le 30/03/00
Suite à l'article de Villages, coup de tél de la
présidente asso de parents, classe unique de 18 élèves près
de Toulouse, sans menace de fermeture, souhaite réunir des infos
sur le coût, la qualité des petites écoles...
***
42- RH, le 30/03/00
Bonsoir à tous , je reviens d'une réunion syndicale , l'IA a
enfin annoncé les résultats de la carte scolaire (On est le 30
Mars ! Faut le faire les liasses pour le mouvement sont déjà
dans les écoles, donc cela augure que plus aucune négociation
ne sera possible sur le maintien de classes supprimées! [...]) Donc le
couperet est tombé cette année encore sur 4
classes uniques , je ne fais plus partie du lot de fermetures ,
pourtant avec un nombre d'enfants identique ! Étrange non? Pour
en revenir aux classes uniques supprimées : Saint Priest La
Roche avec 14 enfants , Pinay avec 16 enfants , Neaux avec 12
enfants ou 16 , Maizilly avec 14 enfants et moi avec 17 enfants
j'ai eu la bonne surprise que seulement 11 étaient
comptabilisés : [...] ne comptent pas les maternelles de
sections enfantines ! Donc quand ces enfants là sont dans une
école maternelle ils comptent , s'ils remontent dans la classe
unique : ils ne comptent plus ! J'ai rencontré des parents
d'élèves de Maizilly et de St Priest complètement désarmés,
mais remontés à bloc , ils occupent leur école sans
séquestrer la collègue ni sans entraver le travail pédagogique
: l'IEN du coin dit que les classes uniques il n'y a rien de pire.
[...] Donc je vais leur
filer les divers rapports que j'ai : Lebossé , Mingat par contre
je n'ai pas celui de Françoise Oeuvrard. Je leur ai parlé de la
possibilité de saisir le tribunal administratif en s'appuyant
sur le décret que MT avait trouvé , est-ce toujours
valable ce décret ? Où est-ce que l'administration a réouvert
la classe unique ? Je n'ai plus ce fameux décret , est-il sur le
site de Marelle? Est-ce fiable de s'appuyer sur ce décret?Que
puis-je leur conseiller ? Bon voilà les dernières nouvelles du
coin , nous notre prise de tête sur le réseau commence , les
collègues sont motivés et les élus le sembleraient aussi . Il
y a un autre projet de mise en réseau sur un autre canton, les
parents sont arrivés avec les enseignants à une réunion avec
l'IEN avec un projet de réseau bien ficelé : l'IEN n'a pas du
tout apprécié d'être mis devant le fait accompli !
***
58- BC, le 31/03/00
Je vous avais fait part il y a quelques temps de l'utilisation
des circulaires de Ségolène pour contrer une fermeture dans un
RPI. Et bien ça marche ! Et en même temps cela a créé une
telle dynamique autour de l'école, que toute la population des 2
villages se trouve devenir le principal moteur du ... futur RRE
et qu'enseignants, IEN et IA martèlent depuis 2 jours le même
message : D'accord on vous a laissé le poste, mais restez à
votre place ! Les parents sont tellement chauffés qu'ils veulent
rencontrer d'autres parents et m'ont demandé de les mettre en
contact avec les flibustiers du réseau de la Vienne qu'ils
veulent aller voir ! Et pour corser le tout, ils veulent
organiser un colloque sauvage de parents (style Le Vigeant), sur
les bords de la Loire (au passage, la Loire ici c'est vraiment un
fleuve sauvage!). Dès qu'ils auront créé leur assoc, ils
rejoindront la FNER. On ne saura jamais combien les MAUGER ou
ALLEGRE ont été les bienfaiteurs de l'Education.
***
42- RH, le 01/04/2000.
Nous au Crozet, nous ne sommes pas menacés de fermeture cette
année , j'ai le même nombre d'enfants que l'an passe , mais
cette annee on ne nous ferme pas , étrange! Par contre 4 classes
uniques dans le coin vont fermer malgré un nombre d'enfants
suffisant. L'I.A. fait deux poids deux mesures. Mon maire
s'étonne aussi de cette attitude .Mais enfin quelques
explications commencent à poindre : mon maire participe depuis
juin 99 à une réflexion départementale sur les RRE avec l'IA ;
nous au niveau du canton nous sommes engages dans un processus de
RRE , donc je pense que tout cela fait que nous existerons l'an
prochain.
Les communes pour lesquelles aucune réflexion n'est engagée hé
bien leurs écoles sautent , du coup j'ai rencontré des parents
complètement désarmés qui ne comprennent pas pourquoi eux on
les ferme et pas nous !
***
37- AB, le 01/04/2000
Dans tous les départements, à effectifs équivalents des
classes sont menacées, fermées et d'autres pas. En
Indre-et-Loire, des écoles où les enseignants, élus, parents
ont déjà fait parlé d'eux ne sont pas menacées à 15-16 par
classe en R.P.I., alors que d'autres le sont à plus de 20 par
classe.Le seuil n'est qu'un argument officiel pour mener la
discussion, l'argument du nombre d'enfants ou de la démographie
de la commune ne tient pas quand on compare les communes entre
elles.L'inégalité est donc dans le traitement qui est fait des
uns et des autres, mais aussi(pour les parents par ex) entre
être dans un endroit où quelques personnes ont un avis sur le
type de structure et le font entendre, ou être dans un endroit
où on ne met rien en valeur.
***
86- PG, le 03/04/2000
Je fais parvenir d'ici 2-3 jours une petite centaine de
signatures récoltées sur Moussac et alentours. Des parents
d'enfants, des anciens élèves, des néo-ruraux, bref [...] du tout
venant légitime.
Il n'y a pas de menace à Moussac : 21 enfants cette année, 22
prévus et beaucoup d'efforts de tous pour continuer l'aventure.
A noter : un article sur Moussac à paraître dans le journal de
l'Observatoire des Télécommunications dans la Ville, journal
adressé à toutes les mairies de France.
... Je vais tâcher de réunir le dossier complexe de tout ce qui
se passe dans et autour de l'école, et par rapport au RER
Vienne/Gartempe et la convention Ségolène.
PS : l'ANDRA veut nous implanter un
Labo-future-poubelle-nucléaire dans le canton : on s'organise
rapidos avec un court délai de 3 mois pour les éjecter. Le
problème c'est que c'est le "département" de la
Vienne qui a réclamé cette saloperie... Donc, pression maximale
sur les élus... Peut-être on vous demandera un coup de main un
de ces quatre.
***
86- YJ, le 04/04/2000
S'il y a 300 signatures, je crois que l'on peut envisager
d'adresser un courrier à LANG pour demander un entretien sur
l'école rurale et adresser la liste avec un courrier à la
presse nationale. Je peux préparer une lettre d'accompagnement
pour demander un RDV.
***
46- JP, le 05/04/2000
Ai reçu entre autres signatures celle, officielle, de la
Confédération Paysanne du Lot.
***
42- RH, le 05/04/2000.
-Les classes uniques de Maizilly , Pinay , Saint Priest La Roche
sont occupées par les parents d'élèves .Les parents d'élèves
de St Priest ont commencé l'occupation de l'école hier soir .
-Les parents d'élèves occupent aussi l'école de Saint Priest
la Prugne , AS vous en êtes où là haut sur le
plateau ?
-Au niveau de notre canton , hier soir nous avons eu une réunion
avec tous les parents d'élèves du canton , quelques instits
(Deux classes ferment sur notre canton ) , nous avons décidé de
notre participation à la manif du Samedi 8 Avril à Roanne ainsi
que d'un blocage de la RN7 à St Martin d'Estréaux le Vendredi
14 Avril à partir de 17 h . Nous avons parlé mise en réseau de
nos écoles et cela a suscité de nombreuses questions de la part
des parents car tout et n'importe quoi circule en ce moment ...
***
75- MB, le 05/04/2000.
Entre autres signatures, celle du secrétaire
général du SE-FEN.
***
71-04- MB, le 13/04/2000
J'ai reçu ce matin l'appel signé par une quarantaine de DDEN de
Saône-et-Loire.
Reçu aussi ce message :
" Je [...] suis enseignant
technique [...]. Je
m'occupe également de la Fédération départementale des foyers
ruraux des Alpes de haute Provence dont je suis le président.
J'ai bien récupéré votre pétition, j'ai mis l'information sur
notre site régional
De mon côté je la diffuse sur mon réseau départemental par
courrier.
Le développement rural est notre raison d'être et passe
sûrement par le maintien des petites écoles. [Je m'occupe d'] un
village de 90 hab où nous avons fait rouvrir une école il y à
4 ans. 17 élèves maintenant, et une augmentation de la
population."
***
42- RH, le 15/04/2000
*Réunion le Mardi 11 avril à l'école de La Pacaudière ,
réunion dans laquelle j'ai essayé d'expliquer ce qu'étaient
les réseaux d'écoles rurales seulement entre collègues pour
l'instant .On en reprogrammera une avec le collège , les parents
d'élèves au mois de juin . On a pas mal déblayé le sujet mais
la grosse interrogation est que se passera-t-il au bout des trois
années du réseau ?
Dans quel engrenage nous sommes en train de mettre le doigt ?
S'il y en a des qui ont des réponses je suis preneur .
*Manif le 8 avril à Roanne , beaucoup de monde , les petites
écoles rurales étaient bien représentées pour une fois il y a
une forte mobilisation des enseignants , des parents de notre
canton , les élus sont très discrets à mon goût surtout ceux
de gauche .Je remarque aussi que l'an passe nous étions fermes
et que nous étions bien seuls dans les rues de Roanne , enfin
les temps changent heureusement !
*Hier soir opération barrage filtrant à Saint Martin d'Estreaux
sur la Nationale 7, 500 personnes en gros .Nous avons bloqué la
circulation pendant 2 heures : résultat deux énormes bouchons
de 5 kilomètres dans les deux sens ! Étaient présents les
élus enfin , le conseiller général du canton , des
représentants de la Confédération paysanne, des représentants
d'ATAC , beaucoup d'agriculteurs , et beaucoup de parents
d'élèves avec des banderoles très sympathiques du genre "
Non à l'éducation en batterie ,vive les petites structures
scolaires " .Les commerçants aussi s'étaient associés au
mouvement .Nous avons rencontré beaucoup de soutien parmi les
victimes des bouchons .Bon je ne sais pas si cela va influencer
Monsieur l'Inspecteur d'Académie mais je crains fort quand même
que les carottes soient plus que cuites .
Mais je crois que les gens prennent conscience qu'en fait c'est
un problème global du monde rural que nous sommes en train de
mettre à jour que ce n'est pas qu'une affaire d'école ou de
classe qui ferment .J'ai rencontré une personne qui connaît
très bien José Bové , qui est en contact souvent avec lui ,
voulez-vous que je lui fasse passer la pétition par son
intermédiaire ?
*J'ai réuni pas mal de signatures de l'appel de la FNER ... , la
pétition circule de partout [...]
***
41- MB, le 24/04/2000
Voilà précisément où on en est, en ce qui concerne l'appel
pour le maintien des petites écoles de proximité :
Depuis un mois 1/2 que l'appel a été lancé, à ce jour plus de
600 personnes le soutiennent (615 exactement), parmi lesquelles des
responsables syndicaux, des députés, des Conseillers Généraux...
[...] S'y ajoutent beaucoup de parents, d'enseignants, d'élus,
d'amis
de l'école (des éducateurs, des DDEN, des membres
d'associations et de syndicats...) répartis dans de nombreux
départements :
Ain : 9 ; Aisne : 1 ; Allier : 43 ; Ardèche : 2 ; Aube : 23 ;
Charente-Maritime : 1 ; Cher : 2 ; Dordogne : 3 ; Doubs : 2 ;
Eure : 34 ;
Haute-Garonne : 4 ; Gers : 1 ; Indre-et-Loire : 5 ; Isère : 21 ;
Loir-et-Cher : 7 ; Loire : 71 ; Lot : 27 ; Maine-et-Loire : 2 ;
Meuse : 9 ;
Morbihan : 88 ; Nord : 7 ; Pas-de-Calais : 1 ; Puy-de-Dôme : 21
; Rhône : 2 ; Saône-et-Loire : 37 ; Paris : 15 ; Seine-Maritime
: 1 ; Deux-Sèvres : 3 ; Vienne : 81 ; Essonne : 89 ;
Hauts-de-Seine : 2 ; Val-de-Marne : 1.
***
91- JB, le 25/04/2000
Eh oui, ce soir, on avait invité tous les enseignants (CU et
RPI) à une réunion d'info pour faire connaissance, faire le
tour des problèmes, faire connaître la FNER , parler de l'appel
etc... la collègue qui accueillait avait disposé ses tables en
arc de cercle ... mais en dehors de nous (les 3 CU) il n'y avait
qu'une personne supplémentaire!!!! bref le bide total!!! ça ne
nous empêche pas de vous soutenir... difficile de motiver les
gens quand les problèmes ne sont pas à leurs portes!
(message pour encourager ceux qui font des réunions à plus que
4 !)
***
25- JCL, le 25/04/2000
Une quinzaine de pétitions circulent actuellement dans le Doubs.
C'étaient les vacances. J'attends maintenant les retours.
***
10- MT, le 26/04/2000
L'instit [de Sommeval] aurait reçu une lettre avec AR l'informant de la
suppression du poste . Elle devrait m'en donner connaissance.
Sinon aucune réponse à mes courriers avec AR tant à la Pref
pour demander le PV des dernières réunions de la commission
d'organisation des services
publics qu'à l'IA pour qu'il me dise clairement s'il y a retrait
d'emploi à Sommeval.
Parallèlement à ces demandes, le conseil municipal a demandé
d'attaquer la décision au TA, ce qui est fait depuis le 18 avril
dernier; selon les conseils de l'avocat, même si la décision de
retrait d'emploi n'a pas été explicite à l'issue du CDEN. Nous
nous basons sur la première lettre d'information de décembre
indiquant qu'il proposait (l'IA) un retrait d'emploi. Ce dernier
va encore dire, comme il me l'a déjà fait: "Si les
habitants de Sommeval sont assez bêtes pour laisser leur maire
dilapider leur argent en ayant recours à un avocat, c¹est leur
problème. "
Nous soupçonnons l'administration de faire trainer les réponses
afin de nous amener au délai de forclusion. Au cas où le poste
ne serait pas fermé - ce qui m'étonnerait - il sera toujours
temps de retirer la saisine. Par ailleurs, je continue de faire
signer les pétitions en faveur de l'école à CU.
Enfin, j'ai l'intention d'alerter YG, sénateur, sur
la procédure de gestion de la carte scolaire qui ne fait l'objet
d'aucune publication officielle. Je souhaite donc qu'il pose une
question écrite au ministre. En effet, il est assez curieux que
pour une modeste modification de plan d'occupation des sols ou la
vente d'un morceau de chemin rural, une enquête publique soit
nécessaire et donne lieu à une insertion officielle dans la
presse alors que pour les créations ou suppressions de postes
d'enseignants, cela reste à la discrétion d'un IA. Aucune
publication d'arrêté, aucune insertion dans une publication
officielle, rien; la chape de plomb totale pour des décisions
qui relèvent plus de la technique de la lettre de cachet que de
la concertation pourtant prévue et si souvent chantée par
ceux-là même qui, bien sûr, ne la pratiquent pas.
***
41- MB, le 28/04/2000
Le SNUIPP-41 soutien notre appel et en a inséré le texte
intégral dans son bulletin départemental.
***
25- JCL, le 03/05/2000
Réunion hier de la commission d'harmonisation pour l'entrée en
6ème au collège.
Madame notre IEN attaque bille en tête: "Il faut absolument
développer le réseau existant autour du collège. Ce que vous
faites depuis 6 ans a retenu toute l'attention de l'Inspection
académique. Cette liaison écoles-collège me paraît propice au
développement de l'apprentissage des langues vivantes au
CM."
Moi: "Ne pourrait-on pas être plus ambitieux et mettre en
place un véritable Réseau Rural d'Education?"
Elle: "Quésaco?" (j'interprète!)
Résultat: Elle a photocopié le document de la Desco dont elle
ignorait l'existence et nous avons discuté pendant plus d'une
heure de la mise en place sur le secteur d'un RRE. Nous nous
retrouvons (les enseignants du secteur, l'IEN et le principal du
collège) le 18 mai pour poser la première pierre. Je vous
tiendrai au courant.
***
54- AF, le 05/05/2000
Les membres du conseil municipal d'un petit village
de Meurthe et Moselle près de Toul- Nancy, ont signé hier au
soir la pétition et ont pris une délibération pour la
soutenir. La pétition circule dans le 54.
***
39- JCL, le 06/05/2000
Appel téléphonique du maire de [...] (600 habitants -
banlieue de Lons-le-Saunier - 39). L'I.A. du Jura vient de fermer
la dernière classe (maternelle) de la commune (une douzaine
d'élèves). Arguments de l'I.A.: " Ce n'est pas un
problème d'effectif. Avec 20 élèves, je fermais de toute
façon car vous ne représentez pas l'école du XXIème
siècle." (sic!). A l'unanimité des membres du Conseil
municipal et des parents d'élèves, il a été décidé d'ouvrir
à la prochaine rentrée une école "privée" avec
fonds municipaux.
***
39- JP, le 06/05/2000
Je viens d'avoir aussi le maire de Montaigu. Ce qu'il entreprend
est assez nouveau, n'est-il pas : le conseil municipal vote le
maintien de la classe maternelle, met une petite annonce pour
trouver un enseignant... comme le dit JCL, il s'agit
d'une démarche pour l'ouverture d'une école privée
communale... (voir débat l'Etat et l'école)
Affaire donc à suivre. [...]
***
41- MB, le 08/05/2000
L'ADPER-41 envisage pour l'année scolaire prochaine, quelque
chose d'intéressant : une journée "rencontres écoles
rurales/écoles urbaines" en partenariat avec le SNUIPP-41,
et qui réunirait sur un jour de classe des instits des campagnes
ET des instits des villes, mais aussi si possible des parents et
des élus. En toile de fond : ce que les uns peuvent apporter aux
autres et réciproquement, sur quelques aspects comme :
l'hétérogénéité dans la classe, les rapports entre les
partenaires de l'école, etc.
***
31- DB, le 09/05/2000
Pour ce qui est de la Haute-Garonne, je n'ai pas reçu pour
l'instant de signatures directement, malgré que j'aie contacté par
courrier
l'ensemble des 23 classes uniques du département.
***
08- D.K., le 13/05/2000
Dans notre département (08), quelques écoles en milieu rural
ont pu éviter momentanément la fermeture grâce à la mise en
place par les municipalités de l'outil informatique.
Malheureusement depuis un an ou deux, cette raison n'est plus
suffisante.
***
42- PP, le 15/05/2000
Pour tous : je viens d'assister à la réunion d'harmonisation
cm2-6ème avec effet d'annonce de la part de l'IEN de la
fermeture de Chalmazel, "annexe" du collège de Boën
(15 km de routes de montagne, action élus-parents sur la carte
au printemps 1999, maintien du collège obtenu mais suppression
de la classe de 5ème à la rentrée 1999, restait une 6ème à
13 élèves) enjoignant les instits de CM2 concernées (17
élèves environ) de "diriger" les CM2 vers les
"vrais collèges de secteurs" de Boën et de Montbrison
(40 mn de transport scolaire).
A considérer l'argent du contribuable, la faiblesse des
effectifs, le peu de projets initiés par les profs qui s'y
déplacent, les heures de déplacement pour ceux-ci et qui
manquent donc au collège de Boën, ...y nous f'rait tous
baisser la tête pour cause de déshabillage du Paul pour
embrailler le Pierre !
Mais quand vous saurez, qu'au dernier CDEN (03/05/2000)
interpellé par la FCPE sur cette éventuelle fermeture l'IA 42
a répondu que si les parents de la montagne persistaient à
vouloir inscrire leurs enfants à Chalmazel "on" ne
pouvait pas s'y opposer ! vous imaginerez (mais si) la tête que
j'ai pu faire en regardant alternativement la présidente 42 de
la FCPE, l'IEN et le proviseur de la cité scolaire de Boën qui
voyait ses heures d'enseignements récupérées partir en
randonnées si les parents persistaient dans cette idée.
D'après l'IEN, les instits ne doivent pas s'immiscer dans cette
histoire J'ai répondu que nous pouvions tout de même donner
l'information aux familles et qu'elles jugeraient dans
l'intérêt de leurs enfants puisque à cette réunion les infos
étaient contradictoires et que la hiérarchie se gardait bien
d'informer qui que se soit (élus, parents, instits...) Bon, je
vous accorde raisonnablement que ce serait trop beau de permettre
à 17 élèves de se consolider( c'est comme ça qu'il s'appelle
le cycle) au pied des pistes, avec plein d'espace et un embryon
de réseau d'école autour d'autant plus que les profs qui
montent enseigner ne semblent pas pourvus de projets ! Non, ce
qui me semble plus retors c'est "l'oubli" d'information
voire l'absence d'information ..." parce que vous ne l'avez
pas demandé"
***
78- AG, le 18/05/2000
Chez nous, on crée une 3ème classe à la Rentrée de septembre
2000 (53 élèves de la MS au CM2).
***
86- MB, le 22/05/2000
Le SNUIPP de la Vienne soutient et diffuse notre appel, comme en
témoigne le message suivant que je viens de recevoir : «
Ci-dessous l'appel de la FNER que le SNUipp relaie dans la
Vienne. Il nous semble important que les partenaires de l'école
- enseignants, parents, élus,... - et la population dans
son ensemble se saisissent de la question de l'école rurale, qui
redevient d'actualité,... pour récupérer des postes bien
entendu ! ... D'autre part, à la suite de son congrès des 3 et
4 mai dernier, le SNUipp 86 organisera dans les prochains mois
une initiative dans le Sud-Vienne sur l'école rurale. Si cela
vous intéresse, contactez-nous. »
***
15- PB, le 23/05/2000
Quelques signatures vont parvenir du Cantal. La pétition est
parue dans le dernier numéro de l'Ecole Emancipée.
***
78- AG, le 25/05/2000
1. Notre école accueille les enfants de la moyenne section de
maternelle au CM 2.
2. Cette année, nous avons fonctionné avec deux classes à 3 ou
4 cours avoisinant les 30 suivant les périodes de la journée
(échange d'élèves entre classes). L'A.T.S.E.M. n'est là que
l'après-midi. La création de la troisième classe pour
septembre 2000 a eu lieu parce que nous aurons à la rentrée 53
élèves dont une enfant de moyenne section nécessitant une
surveillance particulière à cause d'un handicap léger. Si l'on
se réfère à la grille NODER (normes de création et de
suppression) des Yvelines, cette création n'était possible
qu'à 55 élèves (moyenne supérieure à 27 pour créer).
3. Je ne connais pas de cas d'école sauvée par un projet
T.I.C.E.
***
54- MW, le 25/05/2000
Au congrès d'étude du SNUipp, j'ai fait photocopier la
pétition et tous les congressistes sont repartis avec. Elle a eu
un super bon accueil.
***
31- GS, le 27/05/2000
[Pour notre association, le GERME,] nous avons reçu par courrier
le soutien moral et les encouragements de Jack Lang. Dans un
proche avenir, nous allons essayer de mettre en place un réseau
rural d'éducation en s'appuyant sur la brochure du ministère
" un guide pour l'action" daté de décembre 1999.
***
78- AG, le 04/06/00
Notre école accueille les enfants de la moyenne section de
maternelle au CM 2. Cette année, nous avons fonctionné avec
deux classes à 3 ou 4 cours avoisinant les 30 suivant les
périodes de la journée (échange d'élèves entre classes).
L'AT.S.E.M. n'est là que l'après-midi. La création de la
troisième classe pour septembre 2000 a eu lieu parce que nous
aurons à la rentrée 53 élèves dont une enfant de moyenne
section nécessitant une surveillance particulière à cause d'un
handicap léger.
Si l'on se réfère à la grille NODER (normes de création et de
suppression) des Yvelines, cette création n'était possible
qu'à 55 élèves (moyenne supérieure à 27 pour créer).
Je ne connais pas de cas d'école sauvée par un projet T.I.C.E.
***
86- EB, le 20/06/00
Depuis un trentaine d'années, j'exerce en milieu rural. Je pense
qu'il faut préserver ce tissu. D'abord parce qu'il est inclus
dans un milieu de vie correspondant à celui des élèves.
N'est-il pas aussi respectable que le milieu citadin ? Pourquoi
déraciner des enfants pour les cultiver ? D'autre part, il
correspond à un tissu très restreint où les contacts restent
encore très proches. Par contre, je crois qu'il faut faire
évoluer les écoles rurales en leur permettant plus de sorties
et donc plus de finances !
***
91- ..., le 22/06/00
Nous sommes une école rurale menacée à Courances (91 à côté
de Milly la forêt). Nous avons deux classes : les petits (MS,
GS, Cp et Ce1) et les grands (Ce2, Cm1, Cm2) .
Nous avons à subir les pressions de tous (inspection demandant
une atsem chez les petits, mairie la refusant....), les baisses
d'effectifs (dûes à un non renouvellement de population)......
Nous vous soutenons donc dans votre action pour le maintien des
petites écoles de proximité (même en Essonne où la densité
d'écoles est importante).
***
54- PA, le 04/07/00
La Charte pour l'Ecole du 21ème siècle prévoit :" Face à
des injustices sociales, l'idéal d'égalité des chances reste
d'actualité"
Les enfants de l'école de Cléry le Grand qui appartient à
notre RPI n'auront pas d'enseignant nommé à la rentrée.
Personne n'a demandé le poste au mouvement début juin ; lors de
la nomination des PE2 du 30 juin, 20 postes ne sont pas pourvus
dont celui-ci.
A la rentrée les enfants de cette classe seront pris en charge
par un titulaire mobile qui ne se sentira guère impliqué dans
un projet commun. Si tout va bien vers le 15 septembre ou même
pour le 1er octobre "ON" (qui est ON ?) recrutera un
candidat qui a échoué à l'entrée à l'IUFM mais qui est
inscrit sur la liste supplémentaire. Ce candidat "exercera
pendant un an avant d'aller en formation". Notre institution
va donc très sereinement installer un jeune devant une classe
sans AUCUNE formation. Mieux, ce collègue devra résoudre un
mois après la rentrée, son problème de logement, prendre
connaissance des projets du RPI, de l'administration d'une
école,des méthodes pédagogiques, etc ....
On voudrait saborder le bateau qu'on ne s'y prendrait pas
autrement. Cette situation me paraît éminemment scandaleuse. Il
faut dire qu'après un coup pareil il ne sera guère difficile de
convaincre les parents d'envoyer les enfants dans une école de
canton toute neuve qu'on projette de construire.
Notre RPI ,composé des seuls villages, qui conservent encore une
école dans le canton ,sera bien vite dissous pour le "bien
de tous". On gagnera quelques postes, les enfants pourront
manger à la cantine et surtout on élargira le collectif qui
financera le fonctionnement de l'école neuve.
Ce mode de recrutement d'enseignants "sans aucune
formation" existe -t-il dans d'autres départements? LE
DEFICIT DE POSTES PAR RAPPORT AUX CLASSES EXISTANTES ETAIT PREVU
dès le début de juin. Comment une administration peut-elle se
tromper à ce point sinon volontairement.
***
46- JP, le 05/07/00
Constat similaire ici...
Douze postes non pourvus ici, quasiment tous classes uniques ou
classe de RPI... les instits ne les demandent pas.
Seront nommés des professeurs d'école sortant qui pour la
plupart ne pensent qu'à repartir... notamment sur Toulouse. Ca
me rend très pessimiste sur leur avenir. D'où l'idée que j'ai
esquissée, mais pas encore vraiment réfléchie, d'un plan
national de formation, et d'appel au volontariat (un peu comme
ça a été fait pour les ZEP) pour les petites écoles. On en
avait déjà un peu parlé à la FNER... Est-ce qu'il faut la
reprendre?
***
42- RH, le 09/07/00
La dernière du canton : une classe unique va être libre à la
rentrée, la collègue s'en va pour la ville .Un jeune collègue
débutant , sortant de l'IUFM a été nommé d'office , sans
avoir choisi le poste et a passé une journée avec la collègue
qu'il va donc remplacer à la rentrée . Il a pleuré quasiment
toute la journée , en disant qu'il était de St Etienne , que sa
vie était là bas , qu'il était incapable de faire une classe
à 5 niveaux , qu'il n'avait jamais fait de CP , que les CM2 il
ne se sentait pas non plus , qu'il avait l'intention de faire une
réunion de début de rentrée et d'expliquer aux parents que si
leurs enfants de CP ne savaient pas lire à la fin de l'année
ça ne serait pas de sa faute ! Après il est allé voir ma
femme, vu qu'il est dans le même RPI , ma femme lui a expliqué
qu'il y avait des réunions de conseils de cycle , lui a parlé
de mise en réseau etc... Il ne veut participer à aucune
réunion les mercredis car il rentrera tous les mardis soirs à
St Étienne! Ensuite il a téléphoné au Maire de sa commune
d'affectation et rebelote il a repleuré au téléphone ! Il va
redemander un examen de son affectation en Septembre : en un sens
il vaut mieux car s'il bouzille des enfants et une école : merci
pour l'image de marque du monde rural ! Bon faut-il en rire ou en
pleurer nous aussi? Je crois qu'il y a un sacré gros problème
dans la formation en IUFM surtout par rapport au monde rural et
par rapport à la gestion de l'hétérogénéité : il est urgent
oui que nous mettions en place ce groupe de travail auprès de
l'INRP ! Ce que je raconte là n'est malheureusement pas un cas
isolé , une collègue d'un village voisin a aussi du remonter le
moral à une PE sortante qui n'avait plus assez de Kleenex ! Zut
, on a tous débuté nous aussi , on a tous été nommé loin de
chez papa et maman! Ils démarrent avec un drôle d'état
d'esprit , ou alors on leur fout carrément la trouille du rural
! Enfin on vit une époque formidable !
***
46- JP, le 09/07/00
Rampoux (Lot) retrouve sa classe. Cette classe de RPI (Rampoux,
Lavercantière, Thédirac) avait été fermée à la rentrée de
septembre, malgré des effectifs prometteurs. Suite à la
mobilisation des élus, des parents, le maire de Lavercantière
déposait un recours au Tribunal administratif de Toulouse. Le
jugement signale : "La décision de l'administration n'a pas
pris en compte l'évolution de l'effectif des élèves qui a
connu un accroissement important; dans ces conditions,
l'Inspecteur d'académie a entaché sa décision d'une erreur
manifeste d'appréciation; par suite la commune est fondée à en
demander l'annulation. " C'est la deuxième victoire par la
voie judiciaire dans le Lot. Il y a de la jurisprudence dans
l'air. [...]
Le RPI était organisé ainsi :
-cycle 1 à Lavercantière
-grande section et Cp à Montgesty
-Ce1 et 2 à Rampoux
-Cm1et 2 à Thédirac
L'effectif total était de 46 à la rentrée 98... effectif en
baisse provisoire puisque une politique d'habitat conduite sur
les communes du RPI laissait entrevoir une hausse sensible des
effectifs. A la rentrée 99, la hausse était de 15 élèves.
Malgré cette hausse l'administration décidait la fermeture
d'après les chiffres 98. Quand le maire de Rampoux m'a écrit en
début d'année, l'effectif était de 64.
Le tribunal a donc sanctionné le fait que l'administration
n'avait pas tenu compte des prévisions d'effectifs... L'argument
qu'elle avançait et qu'elle avance souvent en cas de RPI, c'est
de considérer l'ensemble du RPI comme une école et donc
d'appliquer mathématiquement la grille départementale à cet
ensemble.
Pour revenir à la discussion esquissée sur RPI et classe
unique... en l'occurence, ce RPI avait permis de sauver les
écoles; les classes uniques n'auraient pas tenu.Les communes
sont toutes petites et peu distantes les unes des autres. Elles
ont l'habitude de travailler ensemble et le maintien des écoles
a dynamisé la vie du coin (politique du logement, mutualisation
des ressources). En l'occurence, je crois qu'ici le RPI a
représenté une chance... Comme quoi, je pense qu'il est
important de connaître en finesse les situations, d'écouter les
acteurs locaux avant de décréter par principe (c'est peut-être
un défaut que nous avons tous).
***
97- MCA, le 11/07/00
[...] A La Réunion plus de CU sauf au bout de 5 à 6 heures de
marche dans le Cirque de Mafate. Ici, même dans les Hauts, comme
à Entre-Deux, ce sont des classes à 26-31 dans des écoles de
13 à 20 classes. Le pied intégral ! Et surtout pas de double
niveau, terreur des enseignants et des parents qui affirment tous
qu'une telle classe est une classe au rabais ! Je préfère donc
m'installer dans le spécialisé, dans les CLIS, là où je
retrouve un semblant de liberté, de temps, d'espace et
d'hétérogénénéité [...].
***
15- JP, le 12/07/00
Au Rouget, le maire de la commune de St Martin Valmeroux (Cantal)
est venu, avec une conseillère pédagogique, pour parler de son
collège qui doit fermer à la rentrée. 44 élèves
actuellement, prévision de 55 élèves dans 3 ans. Le problème
est, entre autres, que sa fermeture entraînera de très longs
transports, pour les élèves. Tous deux ont présenté un projet
pour sauver le collège. En faire un "collège
pionnier" et le faire entrer dans le cadre du statut pour
l'innovation (même démarche que celle proposée par CD pour les classes
uniques).
Leur projet est intéressant à plus d'un titre. Puisque
l'argument de l'administration est "huit élèves dans une
classe ce n'est pas dynamique,", alors ils proposent de
faire des classes uniques de collège, en mélangeant âges et
niveaux! La discussion qui a suivi fut intéressante :
-Tous les intervenants soutenaient l'initiative... la seule
possible pour sauver le collège.
-La plupart pensait qu'il ne fallait pas lancer un appel à des
enseignants volontaires comme le proposait la conseillère
pédagogique (qui par ailleurs a travaillé au lycée autogéré
de St Nazaire) et rester dans le cadre Education Nationale (ce
serait éventuellement à l'EN de faire appel au volontariat).
-Certains émettaient des réserves quant au fait d'être obligé
d'avoir une démarche qui pouvait marginaliser. Je retiens le mot
d'un prof "c'est quand même incroyable que dans l'Education
Nationale, on soit obligé de se marginaliser pour innover!"
En tout cas, démarche très intéressante qui nous concerne à
plusieurs titres. Débat qui est complètement dans les questions
qu'on se pose.
PB devrait faire passer le projet du collège dès qu'il
pourra.
2000/2001
45- FS, le 01/09/00
[Nous demandons] la réouverture d'une classe primaire, qui a
été fermée pour manque d'effectif en juin. Beaucoup
d'inscriptions nouvelles [...] Actuellement nous sommes un
groupement scolaire de quatre communes qui sont Chuelles, la
Selle en Hermois, St Firmin des bois, Thorailles. Les effectifs
actuels sont très hauts surtout pour 2 classes [...]
***
76- JBG, les 06 & 07/09/00
Une rapide présentation : j’enseigne en Seine-Maritime,
dans le R.P.I. VALMONT-NORD ( Gerponville, Riville,
Thérouldeville et Theuville ) 6 classes pour 108 élèves le
jour de la rentrée avec un projet de RRE.
Ca y est, la rentrée est faite… Tout va pour le mieux dans
le meilleur des mondes, le Ministre l’a dit, on va enfin
apprendre à lire, écrire et compter aux enfants de C.P.,
c’est un scoop, ça ne s’était jamais fait !
C’est fou ce que ça apporte un changement de ministre. Pour
cela, on va donner des moyens aux instits très compétents que
possède notre beau pays ! J’en suis témoin : notre blocage
s’est transformé en fermeture le jour de la rentrée et
ça, sans qu’on ait rien demandé : merci Monsieur le
ministre !
Je m’explique : le blocage de l’une des 6 classes de
notre R.P.I. était soumis uniquement à la condition d’une
mise en Réseau Rural d’Education avec un R.P.I. voisin et 2
écoles également voisines. Les conseils municipaux de notre
R.P.I. et de l’une des communes pressenties avaient donné
leur accord de principe dès le mois de mai dernier sans
toutefois connaître les exigences de l’I.A.. Les autres
partenaires ne l’ont fait que la veille de la rentrée
attendant désespérément des compléments d’information
qui n’ont toujours pas été fournis par
l’administration.
Malgré l’envoi de fax à l’I.A. pour annoncer la bonne
nouvelle le matin de la rentrée, notre jeune collègue de
Theuville s’est retrouvé seul avec 2 classes et 37
élèves. Nous pensions que le blocage n’avait plus lieu
d’être puisque les collectivités locales avaient rempli
les conditions énoncées par l’I.A.. Nous pensions
également que " blocage " signifiait que la classe
était maintenue jusqu’à satisfaction des exigences, donc
la mise en RRE. Quelle naïveté !
Encore tout faux ! Des parents d’élèves ont donc assuré
la garde des enfants de CM2 durant toute la journée de mardi.
Tout va donc pour le mieux ! Le problème, c’est que le
C.T.P. ne se réunit que vendredi, que les parents n’ont pas
très envie de suppléer aux insuffisances de l’Education
Nationale et que le collègue n’a pas du tout envie de faire
classe à 37 enfants.
Alors, le maire de Thérouldeville, conseiller général, va
envoyer une mise en demeure à l’I.A. avec à la clé un
possible recours devant le Tribunal Administratif. Ca devient
intéressant. Qui a dit qu’on s’ennuyait à la campagne
?
[...]
Comme nous ne sommes pas contents, mais pas contents du tout,
nous serons en grève à partir de demain. Nous espérons que le
courrier du maire - conseiller général a fait un peu de bruit
dans les bureaux de l’I.A. et que l’unité élus,
enseignants et parents saura ramener nos supérieurs
hiérarchiques à plus de raison lors du CTP de demain.
Le 10/09/00
Bonne nouvelle, après les actions des parents, la grève des
enseignants, l'engagement des communes de rentrer dans un
Réseau Rural d'Education et la menace des élus de mettre l'I.A.
devant le Tribunal Administratif, notre classe est sauvée.
Maintenant, puisque c'était la condition de la levée du blocage
qui s'était bizarrement transformé en fermeture, il nous reste
à mettre en place le RRE, le machin dont parlait Marc Thillerot.
C'est vrai que pour l'instant, c'est un peu un sac vide qui a
été proposé aux maires. Qui décidera du contenu du sac ?
Tiens, je n'ai toujours pas compris pourquoi les enseignants
n'avaient pas leur mot à dire dans ce machin-là. Je croyais
qu'en écrivant ou en prononçant le mot " Education ", l'I.A. ferait le
rapprochement entre le RRE et les enseignants.
Peut-être qu'il l'appelle " machin " dans son bureau ?
Cela expliquerait tout. A force de nous ignorer, il a
complètement oublié à quoi on servait. On devrait peut-être
lui rappeler.
Je ne manquerai pas de vous tenir informés de l'évolution du
machin ou du RRE selon la tendance.
Mais enfin, ce qu'il faut retenir, c'est que notre classe est
sauvée et que ça nous fait quand même très plaisir ! [...]
***
42- AB, le 12/09/00
Une émission de radio sur l'école rurale est prévue mercredi
20 septembre de 18 h15 à 19 sur Radio RCF St Etienne
(rediffusion le samedi 23.09 après-midi) Toutes les personnes
intéressées (pour intervenir par tél ou autre, assister sur
place...) peuvent contacter :
Radio RCF, 22 rue Berthelot, Quartier La Rivière, 42100 St
Etienne ; FAX 04 77 59 32 33
J'envoie demain quelques contacts dans la Loire, le Puy de Dôme,
le Rhône et l'Ardèche et les coordonnées des membres du bureau
de la F.N.E.R. Si vous connaissez des personnes intéressées,
contactez la radio.
Cette émission fait suite à la participation de la F.N.E.R. à
la Semaine de l'Ecole Emancipée cet été. JP la
représentait.
***
37- YP, le 29/09/00
Pour ma part, la seule chose qui va bouger, c'est une Inspection
entre le 1er et le 15 octobre avec un nouvel inspecteur. [...]
Sur la classe unique, tout démarre en ce moment, c'est un peu
toutes les mises en places (corres, projets, nouveaux élèves
qui ne sont pas habitués à la classe unique...).
***
25- JCL, le 30/09/00
Comment s'est passée ma rentrée ? D'abord avec un reporter de
"France Bleu Besançon", pour la plus grande joie de
mes 18 classunicards. Ensuite avec Mme mon inspectrice venue
exercer ses fonctions une semaine après la rentrée [...].
***
42- RH, le 14/10/00
1.J'ai participé à l'émission sur RCF à St Étienne , nous
étions 4 , un IEN , l'animateur , un parent d'élève d'une
école intercommunale dans le Forez : structure à mi chemin
entre le RPI et l'école à deux classes , les parents avec les
élus ont monté une structure intercommunale éducative qui est
gérée sur le plan financier par un délégué de parent
d'élèves cela a permis de maintenir les deux classes (c'est à
Gumières et Chazelle ). Autrement l'émission a été très
orientée par l'animateur sur les classes uniques et sur les
petites structures scolaires rurales , il s'appuyait sur
l'article paru dans Libé il y a quelques années .Il a fallu
ressortir les arguments habituels auprès de l'IEN qui a quand
même reconnu que les classes multi-niveaux étaient très
favorables aux apprentissages. Bon moi j'ai argumenté évidemment
sur les classes uniques par rapport à la citoyenneté , par
rapport à l'autonomie , par rapport à l'espace dont les enfants
disposaient , parce que j'ai eu droit à "les enfants de
classes uniques sont isolés , sont loin des lieux culturels , ne
vont pas à la piscine toutes les semaines etc.....' À propos
des instits de classes uniques qu'ils étaient isolés , loin de
tout , qu'ils changeaient souvent , enfin bref les lieux communs. Puis
nous avons abordé les RRE , j'ai rappelé la
position de la FNER par rapport aux RRE que c'était une
démarche préconisée depuis pas mal de temps par la FNER , j'ai
rappelé aussi qu'il
n'était pas souhaitable de défendre quelque chose d'archaïque
s'il n'y avait aucune volonté des élus ,des parents . Ensuite
nous avons parlé des projets de RRE sur le département , j'ai
expliqué où nous en étions sur notre canton par rapport à la
mise en réseau , voilà en gros ce qui a été dit .Mais je
constate à chaque fois que je m'exprime sur la classe unique du
Crozet on m'envoie à la figure "Mais vous de toute façon
ce n'est pas pareil , vous êtes un cas à part " Alors
c'est très facile pour discuter quand tu es considéré comme un
dinosaure! [...]
2.RRE du canton de La Pacaudière .Réunion mercredi dernier avec
notre nouvelle IEN qui découvre notre canton et notre structure
associative DEGEL . Elle nous a présenté un document qui
servira à l'élaboration du RRE , ce n'est qu'un prototype et
nous l'avons modifié avec elle .Ce qu'il ressort c'est que l'IA
souhaite la mise en place du RRE très rapidement , et quand je
dis rapidos c'est déjà pour lui dès le début Septembre 2000!
Donc là il faut que l'on avance sérieusement .Des points
chagrinent les collègues : doit on obliger les parents à
scolariser leurs enfants dans les communes de résidence ?Comment
fait-on pour ceux qui sont déjà scolarisés ailleurs ? Cela ne
risque-t-il pas de faire les beaux jours des écoles privées
?(Nous en avons une sur le canton ) .Le point délicat aussi par
rapport aux élus qui doivent arriver à une entente par rapport
aux inscriptions d'enfants d'autres communes du réseau, par
rapport aussi aux frais que les communes risquent de se demander
... Notre IEN a demandé aussi un enseignant volontaire pour
être le coordonnateur du réseau , on s'est tous regardé bien embêtés!
Qui ? Pourquoi faire ?Quelles missions ? Elle nous a
dit qu'il aurait une demi-décharge , les collègues ont pensé
très fortement à moi , mais le problème si je quitte l'école
du Crozet deux jours par semaine des parents enlèveront leurs
enfants ! Voilà. Bon moi j'avoue que me taper de la paperasse ça
me gonfle sérieux ! L'IEN ne veut pas d'une rotation du
coordonnateur tous les ans au moins au début du réseau .Ce qui
est rassurant c'est que nous n'avons pas grand chose à faire de
plus que ce que nous faisons déjà depuis longtemps , on est
dans la logique de réseau depuis 10 ans alors ça va les
rubriques à remplir dans le cadre du document de l'IA sont assez
claires. Bon mais enfin j'aimerais bien avoir votre avis sur ce
que nous sommes en train de faire . [...]
3.L'école du Crozet a été retenue pour participer à une
remise de trophées "Les Oscars du Roannais ", un clip
vidéo sera tourné dans l'école Jeudi 19 Octobre , il y aura la
remise officielle des trophées au grand théâtre de Roanne le 9
Novembre alors je ne sais pas comment et par qui et pourquoi et
ni ce que l'on gagne , à part à être connu ! Enfin c'est
marrant de mettre en avant une classe unique que l'on voulait
fermer il y a deux ans !
4 .La démarche des enfants de faire baptiser l'école "
Philippe Monnet " est en passe d'aboutir [...]. Ce qui est
sûr maintenant c'est que Philippe Monnet sera présent au Crozet
le Samedi 18 Novembre pour baptiser l'école [...] ! Et je compte
bien inviter mon IA ! et tous les médias que je pourrai
contacter ! [...] ! Alors vous êtes cordialement invités si
vous voulez venir nous voir à cette occasion !
***
86- PG, le 22/10/00
[...] récemment, une étudiante en PE2 (qui sera nommée
sur son premier poste l'année prochaine) s'est vue notifier par
écrit du directeur de l'IUFM, sur les renseignements fournis par
l'IEN de la circonscription, un refus de faire un stage
dans"cette classe [la classe unique de Moussac] au
fonctionnement complexe " au prétexte " qu'elle n'y
comprendrait rien "!!!
***
07- SB, le 26/10/00
[...] Je suis un peu entrain de vivre un exemple ou mon combat
pour le maintien des classes rurales a peut-être été une
erreur :
- à St Cierge d'abord où j'habite. La classe a été menacée
de fermeture mais l'arrivée de nouveaux venus par le biais de
logements sociaux a permis son maintien. Résultats une classe au
plus de 70% d'enfants sont "à problème", 21 enfants
avec comme ATSEM une brave dame CEC sans formation qui n'aime pas
vraiment les bambins. Une instit nommée à l'année qui fait ce
qu'elle peut. Est-ce vraiment bien ? Et si tous ces enfants
étaient répartis dans les écoles environnantes n'auraient-ils
pas un meilleur environnement ?
- à l'école où je suis, regroupement pédagogique sur deux
communes qui ne peuvent pas se souffrir ni s'entendre sur rien.
Par exemple elles vont construire deux stations d'épuration à
quelques km d'écart. Elles se battent de longues heures pour la
répartition des charges liées à la CEC, elles ne peuvent
gérer ni la cantine ni la périsco même si tout le travail est
préparé. Au milieu, une association de parents où toutes les
réunions ne sont que disputes (ils sont trop peu nombreux pour
s'entendre, il faut noter que là aussi, il y a des cas sociaux
lourds) et enfin la concurrence de l'école privée. La seule
possibilité pour faire évoluer la situation n'est-elle pas
d'aller voir un peu plus loin dans l'école un peu plus grosse
d'à côté, à quelques km. ?
Je ne pense pas être pessimiste mais bien réaliste sur ces deux
cas, ce qui ne donne que plus raison à la FNER : sans la
volonté des trois partenaires, aucun projet ne peut tenir la
route.
***
97- MCA, le 01/11/00
Ici, [...] les élus commencent à se rendre compte que
l'augmentation de la violence dans les écoles et collèges
réunionnais serait peut être liée au nombre d'élèves par
classes (30 à 35) et au nombres d'élèves par établissement
(2000 à 3000 élèves). Nous avons des écoles de 23 classes en
primaire (la plus grosse de France étant ici à la Ravines des
Cabris où on ne rencontre plus aucun cabris sauf au moment des
fêtes rituelles malbares. Mais des marmailles, il y en a
partout puisque c'est une valeur sûre et que ça complète
largement le RMI. Malheureusement, à l'adolescence, ils coûtent
trop cher, donc on s'en débarrasse plus ou moins
ouvertement.
Actuellement en formation CAPSAIS (enfants handicapés) à l'IUFM
de St Denis (de la Réunion), je suis en stage (pour mon
mémoire) dans une école tellement caricaturale que je me suis
crue ...à la Réunion mais comme dans mes rêves d'avant de
partir : Une école banale à 19 classes avec les ferrailles
rouillées qui dépassent du béton qui s'effrite, des escaliers
en ferraille , des balcons qui se fendillent un peu, et le clou:
trois classes, le cagibi du directeur et une "BCD"
typique logés dans deux cases en tôle prêtées par une mamie
dont on aperçoit la case derrière les buissons de
bougainvillées. Pas de fenêtres, des volets avec des rideaux un
peu cracra qui se balancent au grès des alizés, un néon au
centre de chaque "salle", les murs sont recouverts de
contre-plaqué pour assourdir le bruit de la pluie et des autres
collègues. La commission de sécurité interdit le mettre des
élèves dans ces locaux et ce depuis 5 ans, mais ça ne fait
rien, on attend... l'effondrement peut-être, l'incendie
sûrement, la déprime des enseignants qui elle me semble déjà
bien installée. Il faut dire que pour couronner le tout, les
Ponts et chaussées travaillent avec les marteaux-piqueurs
devant l'école depuis 5 mois et ce n'est pas fini, que le
directeur malgré sa 5ème cure de désintoxication, est saoul à
partir de 9h30 du matin et enfin que la commune est sous tutelle
depuis 8 ans et n'a plus aucun crédit à filer à ses écoles
depuis autant d'années. pas de piscine, pas de classes
transplantées, pas d'animations, pas de .... De plus, 19
collègues c'est lourd à gérer surtout avec l'esprit embrumé
par le whisky, et comme 12 des collègues sont dans des
bâtiments éloignés, on peut dire que le pôle Nord et le Pôle
Sud ne se rencontrent qu' au moment des réunions de
concertation. Et au milieu de tout ça, il y a la CLIS (la classe
d'intégration scolaire) avec 9 garçons complètement déjantés
se confortant les uns les autres dans leurs difficultés, faisant
les frais d'une école qui les marginalise alors que si on avait
bien voulu réfléchir sur les textes de 89 et mettre en place
tout ce qui était contenu , c'est à dire tout ce qui fait la
richesse des classes à cours multiples dans les villages de chez
vous, on n'aurait pas eu besoin de créer ces nouvelles
"classes-poubelle".
Je suis bien bien d'accord avec Sylvette quand elle parle des
méfaits de la concentration d'enfants à "problèmes"
que ce soit dans une classe unique ou dans une CLIS, mais je
préfère terminer ma carrière dans des classes spécialisées
à défaut des Cl.U plutôt que dans des classes à un cours à
30 gamins dans des usines pédagogiques où les gens se côtoient
et travaillent dans des conditions inacceptables.
Entre-parenthèse, les élus locaux ont encore de beaux jours
devant eux vue la solidarité entre les Enseignants eux-même
(créoles-zoreils) et entre eux et les Parents.
***
76- JBG, le 01/11/00
[...] Je vous adresse le projet
de convention de mise en R.R.E. de 25 classes
du secteur du collège de Valmont 76.
Vous constaterez que nous nous sommes largement inspirés du
travail fait par les collègues de la FNER. Nous avons seulement
modifié quelques points qui nous semblaient pouvoir être
utilisés à notre encontre par l'I.A. : on ne se regroupera pas
en RRE mais on constituera le RRE, ceci pour éviter toute
tentation de création de R.P.C.. Nous jouons sur les mots, c'est
vrai, mais nous avons si souvent constaté ce genre de dérive.
Nous avons également supprimé quelques paragraphes qui nous
semblaient alourdir le fonctionnement de ce RRE par une
centralisation trop importante. Ceci étant dit, le travail de la
FNER nous a fait gagner beaucoup de temps. Merci, la FNER !
Je voudrais également revenir sur les regrets de Sylvette et les
commentaires de Michel à propos du maintien de l'école rurale.
Chacun de nous sait qu'il n'existe pas une école rurale type,
mais des écoles rurales très différentes selon le terrain dans
lequel elles poussent, c'est comme les betteraves, pour rester
rural dans la comparaison. L'école, qu'elle soit rurale ou
urbaine présente les avantages que tous ses partenaires veulent
bien lui donner. Les écoles ne sont vivantes que si les
enseignants, les parents et les élus ont envie qu'elles le
soient. Il suffit que l'un des éléments soit défaillant pour
compromettre l'équilibre de l'édifice.
Je suis convaincu que le chargé d'école ou le directeur joue un
rôle capital dans la vie de l'école. Et si quelquefois,
l'école du bourg voisin semble plus dynamique, n'est-ce pas
parce que son directeur bénéficie de facilités (
demi-journées de décharge, ZILiens à disposition... ) pour en
organiser la vie pédagogique et médiatiser la moindre de ses
actions ? Mais ne connaissons-nous pas aussi des écoles de bourg
où tout ne va pas si bien, des écoles urbaines où le %
d'élèves en difficulté atteint ou dépasse les 70%, où les
instits se bouffent le nez, où les élus se désintéressent de
l'école, où les parents d'élèves sont destructifs...? Ca
rassure !!!
Je crois que bien des choses changeraient si tous les
responsables des petites écoles rurales de 1 à 4 classes
disposaient d'au moins une demi-journée hebdomadaire de
décharge. Tout le monde en profiterait : les directeurs et
chargés d'école, les collègues et par conséquent les enfants. N'est-ce
pas l'objectif à atteindre ?
***
56- ACERP (Acteurs Ecole Rurale Publique, réseau du Roi Morvan),
le 06/11/00
[L'ACERP communique un courrier du président de la Communauté
de communes, qui met le doigt encore une fois sur les écarts
entre les engagements de l'Administration et leur réalisation :]
[...] Le Centre d'Animation Pédagogique n'est pas, à ce
jour, soit plus d'un mois après la rentrée, pourvu d'un
animateur. Cela génère des dysfonctionnements préjudiciables
à la bonne marche générale des réseaux. [...] La diminution
d'1/4 temps des moyens en personnel spécialisé par rapport à
l'année scolaire écoulée n'est pas satisfaisante. Les besoins
dans ce domaine sont de nature à occuper une personne à temps
plein. [...] Il semblerait que la décharge dont devaient
bénéficier les coordonnateurs de réseaux ne soit pas
effective.
La Communauté de Communes et l'Inspection Académique
collaborent depuis plusieurs années en vue de promouvoir un
service éducatif de qualité sur les 21 communes des 3 cantons
de Gourin, Guémené/Scorff et Le Faouët.
Les enseignants, les parents d'élèves, les enfants
eux-mêmes y sont très attachés. La CCPRM a décidé d'aller
plus loin et de mettre en place un Contrat Educatif Local. Le
recrutement du coordonnateur est en cours.
Il serait extrêmement dommage de freiner cette dynamique.
[...]
***
31- DB, le 05/12/00
Classes uniques bilingues
Notre école (classe unique frontalière avec le Val d'Aran
espagnol est particulièrement menacée. La proposition de l'IEN
est claire. "Vous acceptez un RPI ou on vous ferme."
Nous avons bien des contre-propositions, mais certains points
nous semblent encore peu sûrs. Qui pourrait nous apporter des
éléments de réponse ?
- Avez vous connaissance de l'existence de classes uniques
bilingues ?
- Existe-t-il quelque part des formules RPI existantes où les
élèves seraient répartis entre les écoles non en fonction de
leur niveau de cours, mais plutôt par rapport à un choix
thématique fait par les familles :
* dans telle école, classe unique ... dans l'autre, classe
traditionnelle ...
* ou dans telle école, classe bilingue ... ou dans l'autre,
classe traditionnelle ...
* ou encore mieux, dans telle école classe unique bilingue ...
ou dans l'autre, classe traditionnelle ? [...]
***
46- JP, le 12/12/00
Le mardi 12 décembre, à 20h30, salle des Fêtes de St Simon, RENCONTRE
avec YJ,
[...] SD, le
conseiller général à l'initiative de la réunion, et
un IEN [...]. Dans la salle, soixante personnes dont trente élus
(presque tous les maires, entre autres), des représentants de parents,
des instits...
YJ a fait un tour d'horizon des politiques éducatives en matière de
ruralité depuis Mauger... a parlé de son expérience de maire et de la
façon dont il avait essayé d'aborder ces questions là dans sa commune,
a parlé un peu des réseaux... Il a fini par un petit topo un peu provo,
mais sainement provo, sur l'attitude des élus envers l'école...
Débat assez plaisant, animé, avec pas mal d'intervenants, qui a
notamment tourné sur ce terrain assez glissant (à mon sens) qu'est le
rapport Etat-territoires...
Le
principal but de la réunion était pour SD (et aussi pour moi en
l'occurence) de faire sortir le nez des invités de leur guidon et de
réfléchir un peu plus loin, avant de délibérer sur les propositions de
regroupement de l'administration. Là dessus, mission remplie, et merci
YJ, car on peut dire en cette rentrée de janvier que beaucoup de
chemin a été fait dans le bon sens... Le débat a monté d'un cran, c'est
sûr.
Pour témoin, cette remarque très percutante d'un parent au cours du
Comité Local d'Education adressée à un élu qui repartait sur l'intérêt
d'un super RPI général...
"Ecoute X... il n'y a plus que toi dans le canton pour croire que le
RPI général est la bonne solution..."
Et X a boudé tout le reste de la réunion...
***
15- PB, le 11/01/01
Ca y est la chasse est ouverte! on nous annonce 40 retraits dans
l'académie de Clermont dont 14 pour le Cantal.
***
71- CC, le 12/01/01
En 71, département rural, 21 postes encore prévus à la trappe pour
cette année.
Intersyndicale avant-hier pour envisager actions... à suivre !
***
46- JP, le 15/01/01
Je vous donne quelques nouvelles du plan académique de Toulouse...
115 postes attribués :
+ 107 pour la Haute Garonne (Toulouse)
+23 pour le Tarn et Garonne (Montauban)
+8 pour l'Ariège
-2 pour le Tarn
-3 pour le Lot
-3 pour le Gers
-7 pour les Hautes Pyrénées
-8 pour l'Aveyron
C'est vrai on crée des postes globalement, mais on redéploie vers la
grande agglomération toulousaine (31, mais aussi 82 et 09 tout
proches). On supprime dans des départements ruraux qui sont pourtant le
plus souvent en progression démographique (le 46 notamment). La vision
du territoire est claire : tout pour les grandes métropoles régionales,
à taille européenne,...
Ce qui paraît inadmissible aux autorités c'est le maintien de classes
en dessous d'une "moyenne" fixée arbitrairement. Notre IEN par exemple
ne supporte pas que nous ayons ici 15 et 16 élèves, alors que certaines
classes de ville ont tellement de besoins.
Principe pervers que cette "moyenne" souhaitable qui fait complètement
l'impasse sur la question de la ruralité, du maintien du service public
dans les campagnes, des atouts de la petite structure. Mais les
décideurs raisonnent avec la règle à calculer, des tableaux à double
entrée, et leur nouvelle culture du management
[...]
Principe pervers que la moyenne d'élèves par classe utilisée dans les
revendications syndicales (pas plus de...) reprise dans l'autre sens
par l'administration (pas moins de...), alors qu'on sait très bien que
les conditions de vie d'une classe dépendent aussi beaucoup de l'espace
disponible, de la pédagogie mise en place, de la dynamique autour de
l'école.
***
46- JP, le 15/01/01
[Lors de la présentation d'un un CLE (Comité Local d'Education), un IEN
rappelle les priorités du Ministre :]
-l'informatique
-les langues vivantes
-les sciences : la main à la pâte
-les BCD (bibliothèque - Centre de documentation)
-l'enseignement artistique
et il rajoute.." pour ce faire le regroupement des enfants pour
faciliter l'intervention d'intervenants extérieurs est souhaitable ".
C'est la politique de regroupement à la sauce Lang, après Mauger (1990,
le regroupement, pôle moderne), après Pair (1997?)... le même plat nous
est resservi avec cette orientation très Lang des intervenants
extérieurs... saupoudrage d'activités déconnectées du contexte de la
classe, ... projet ponctuels hors toute cohérence éducative, ...
zapping scolaire...
Je dis "c'est très Lang" parce que ce fut sa politique à la culture :
activisme tout
azimut, démagogie (tout est culturel !), art consommé du paraître,
idées simples pour débat journalistique ...
[...]
***
16- DC, le 18/01/01
Infos sur la classe de Valence:
L'année prochaine, nous avions prévu un "creux" d'effectifs pour notre
RPI: cycle2 -> (S Front),
cycle 3 -> (Valence).
Il devait y avoir 15 enfants à St Front et 12 à Valence. Mais on
restait au-dessus de la "barre".
Je me réjouissais à l'avance d'avoir (enfin!) après 6 ou 7 ans
d'effectifs plus que "confortables" (17, 19, 18, 17...) dans ma
classe-placard (un peu moins de 39 m2, dont une bonne surface bouffée
par les
ordis, la doc, etc...), au moins UNE année "cool".
L'horizon rentrée 2002 semblait lointain, je comptais récupérer en
2001-2002 des deux années dernières épuisantes
[...] avec moult problèmes de violence, des conflits entre gamines, etc
[...]
Là-dessus, paf ! X (CM1) m'annonce qu'ils vont déménager à Jarnac l'été
prochain (à 60 km). Le papa y a installé un garage et la mère factrice
y fait d'ores et déjà des tournées...
Bon.
On savait bien aussi que les parents de Y étaient en conflit depuis un
an et demi, et le divorce se profilait à l'horizon. Maintenant, Mme a
entamé les procédures.
[...]
Quand à la maman de Z, elle a décidé de suivre le même genre de chemin.
[...]
Bref, de fil en aiguille, on se dit que finalement une des deux classes
va peut-être (probablement) sauter dès septembre 2001.
Pour moi c'est clair : St Front classe unique, je prends : au moins 15
m2 de plus que ma classe, et le logement voisin a déjà été investi et
aménagé par la collègue qui avait pris le poste en septembre 99.
Seulement, la décision revient évidemment aux élus... Donc j'ai aussi
contacté les collègues d'une commune voisine, pour savoir si un
regroupement les intéresse. Je ne veux pas qu'on puisse me reprocher de
ne pas avoir exploré toutes les pistes.
St Amant de Bonnieure/St Angeau ont 4 classes de la maternelle au cm2
et sont plutôt en
sureffectif : un effectif global prévu de 131 pour 2001.
En faisant la moyenne, on calcule que les 6 classes ne seraient de
toutes façons pas conservées. On perdrait quand même une de nos deux
classes,
résultat : un effectif moyen de 26 gamins/classe sur 5 classes.
En fait je m'en fous. Je ferai là où on me dira de faire. Mais si je
dois avoir 26 gamins dans le local de Valence, je me tire, et je fais
tit'mob...
A 26 à St Front ça serait plus supportable, mais pas le pied quand même.
Par contre, si on passe "Classe unique" avec un effectif autour de 22,
je sais bien qu'il n'y aura **PAS** 22 élèves... (Ça fait trop peur aux
familles), mais peut-être 18.....ou 15, voire moins. Avec de l'espace,
une CES et une aide-éducatrice (on les a déjà) c'est jouable.
On en parlera en conseil d'école vendredi prochain (le 26) [...]
***
31- JA, le 19/01/01
"Un bon tiers de enfants de ma classe (6 sur 17) sont des enfants en
souffrance d'une manière ou d'une autre"
[écrivait Dominique Couturier].
Je suis dans le même cas (9 sur 23!), [...]
En ce qui concerne les effectifs, on est victimes de notre succès, et
je ne sais plus où mettre les livres et les ordi dans une classe si
petite, et
avec 25 élèves pour l'an prochain... [...]
***
?- IT, le 19/01/01
Enseignante dans une école rurale de 3 classes, nous sommes sur la
liste des prochaines fermetures .
A la rentrée notre effectif sera de 54 élèves mais l' IA semble se
baser sur les effectifs des années précédentes. La classe de cycle 3
sera
transférée dans une petite ville voisine, grâce à un ramassage
scolaire. Je ne supporte
pas l'idée de devoir quitter ce type de structure. Je me sens si bien
dans cette école rurale. Pouvez-vous m'indiquer les moyens existants
pour éviter cette fermeture. Merci
***
69- RB, le 20/01/01
A Pollionnay, on ouvre...
Je sais, on vient juste de construire une école (voir sur le site
marelle) et il faut déjà en construire une autre.. La ruralité du
village est
maintenant une pure spéculation de l'esprit. C'est pourquoi je
n'interviens plus trop dans les débats. Pour l'instant, nous avons une
équipe avec
direction collégiale qui tourne bien même si le rêve des 35h est bien
lointain... J'aimerais bien tourner en dessous de 50h ça serait déjà un
réel
progrès.
Deux points que je tiens à préciser
1- Lors de la construction de l'école, j'avais particulièrement veillé
à ce qu'aucune pièce de la construction ne puisse être à terme
transformée en
placard à gamins (entendez par là en classe supplémentaire) et je m'en
félicite aujourd'hui vu les
premières réactions des élus face à la montée de la population scolaire.
2- Depuis un an nous (l'équipe) verrouillons le fonctionnement de
l'école par rapport aux parents. C'est nous et nous seuls qui décidons
du fonctionnement
de l'école, après concertation, certes, mais le dernier mot reste quoi
qu'il en
soit aux professionnels que nous sommes. A chacun son travail. Les
dents ont grincé au début, mais maintenant la vie est beaucoup
plus facile pour nous parce que les règles d'accueil, d'inscriptions
aux
[activités] péri-scolaires, de communication sont claires et précises
et que nous ne prenons en charge que
notre part et rien qu'elle. Un exemple de simplification radicale :
nous avons
un journal d'école qui paraît avant chaque vacances. Il contient une
foule de renseignements pour les parents sur les deux mois
à venir. Il est remis aux familles sur abonnement (20F pour l'année
histoire
de payer le papier et les photocopies). Pour les familles qui n'ont pas
voulu s'abonner,
les pages du journal sont affichées devant l'école. Point final. Plus
de notes aux
parents à répétition qui pour la plupart finissaient d'ailleurs on ne
sait où... Et en plus ça grevait notre budget de fonctionnement.
Voilà... A part ça, mercredi 24 janvier, Michel Serres a invité toute
l'équipe à venir visiter avec lui les locaux de l'académie
des sciences à Paris... Ca fait partie des plaisirs de la vie.
***
10- MT, le 24/01/01
[...] Carte scolaire dans l'Aube ===> joie. Pas de taxation. Il
n'empêche que des postes ruraux passent à la trappe.
[...]
***
31- DB, le 04/02/01
Ca y est les CTP/CDEN se sont réunis ce vendredi 2 février.
Le couperet est à nouveau tombé. Moins fort que l'an passé, il faut le
reconnaître, mais les tentatives de déstabilisation de la zone rurale
de la Hte-Garonne persistent.
4 fermetures
2 blocages
1 à suivre (création ?)
1 création (because repeuplement d'un village grâce à la RTT).
On a fait le bilan sur les écoles de la circonscription de
Saint-Gaudens :
- En 10 ans, la moitié des écoles ont été fermées !
- Sur 202 communes, 131 n'ont plus d'école à ce jour !
Le site de notre association, le GERME, est remis à jour. Consultez-le.
Vous y trouverez tous les détails. Notamment quelques petits morceaux
intéressants : lettre de soutien de Jack
(si,si !), motion des élus locaux et surtout le compte-rendu d'une
entrevue avec
l'IA. http://perso.libertysurf.fr/germe/
[...]
***
72- ST, le 24/01/01
Carte scolaire :
Académie de Nantes (Pays de la Loire) : 180 postes
supplémentaires:
110 postes dans l'enseignement public:
- 80 Loire Atlantique - 6
Mayenne - 14
Vendée - 3 Sarthe - 7
Maine et
Loire
département de la Sarthe :
- 39 fermetures de classes dont 17 de classes maternelles
- 23 ouvertures
Cela a déjà suscité des réactions (manif de parents...).
"Les postes récupérés venant gonfler la brigade de remplacement des
maîtres",
"Les classes de perfectionnement sont transformées en CLIS et en classe
d'adaptation"
Objectifs de l'Inspection : " augmenter la brigade de remplacement,
permettre l'enseignement de langues vivantes étrangères en CM1 et
poursuivre
la scolarisation des enfants handicapés."
source : Ouest France 13/01/01
***
71- V, le 05/02/01
Dans l'urgence l'administration a pris une décision (officielle samedi
3, décision lundi 5, reportée à vendredi) : nous aurons une
classe de moins dans le RPI. 3 écoles, 4 classes. Comme partout,
les
enfants de deux ans ne sont pas comptabilisés. On a fait
ce qu'on pouvait (manif, intervention des élus à la réunion CDEN,
journaux, télés).
L'administration, au mieux bloque le poste. Elle ne veut, ne peut,
(choisissez) nous dire à quel nombre d'enfants par classe la
décision se prend de fermeture ou d'ouverture. Nous avons besoin
de
connaître le nombre d'élèves par classe (j'ai failli dire combien
d'enfants) dans le plus de configurations possibles au
niveau national
dans les RPI et leur répartition par cycles. Que
vous fassiez partie d'un RPI ou par les infos que vous pouvez
avoir sur
d'autres
RPI, nous avons besoin de ces informations
de manière à pouvoir argumenter auprès de notre hiérarchie [...].
***
16- DC, le 06/02/01
[En réponse au message précédent ...] Ce serait fermeture
en-dessous de 24 (à 23) ou en-dessous de 23 (soit à 22) pour deux
classes (école à 2 cl ou RPI à deux classes c2+c3, enfants à partir de
5 ans).
[...]
***
63- YR, le 11/02/01
Bonjour,
J'habite dans un village de 300 habitants (MONTPEYROUX 63114). L'école
de ce village constituée d'une classe unique va fermer ses portes en
sept 2001.
Je suis très déçue de l'absence de mobilisation de notre municipalité
depuis cette décision prise par l'inspection académique mais également
depuis ces 3 dernières années durant lesquelles la menace se faisait
plus pressante.
La question que je me pose actuellement concerne la rentrée prochaine:
quelles doivent être les dispositions de notre Mairie pour
l'affectation de nos élèves dans un autre établissement ? Doivent-ils
assurer les transports scolaires? [...]
Réponse de BC :
1/ Ta mairie devra payer à la commune accueillante la somme que
celle-ci fixera par enfants
scolarisés. A terme cela risque de lui coûter beaucoup plus cher que de
conserver et améliorer sa
propre école. D'autre part, tu peux éventuellement lui signaler
l'exemple de classes uniques du
Finistère : conservées il y a une dizaine d'années, la plupart ont
maintenant une
seconde classe [...]
2/ Pour les transports, [...] le problème est sûrement que les enfants
du primaire pourront
probablement bénéficier du ramassage en direction du collège. Mais
attends des infos de ceux qui sont sur le terrain,
[...]
3/ Quelle est la position des parents ? et toi, resterais-tu si l'école
était maintenue ?
Dans le cas d'une position favorable, peut-être y aurait-il une chance
encore en faisant une
proposition au conseil de l'innovation, mais dans ce cas c'est
urgent et encore faudrait-il que la mairie marche.
[...]
***
01- FP, le 15/02/01
Petite info en ce qui concerne l'Ain département qui a été bien doté en
postes (+ 61), pris sur les autres départements comme
d'habitude, il n'y a pas eu de fermetures de classes uniques alors que
certaines approchaient le
seuil de fermeture. Il semblerait d'après notre IEN d'une volonté de
l'IA d'agir ainsi. Peut-être que la proximité des élections municipales
et
cantonales y est pour quelque chose et qu'il n'ait pas envie de voir
débarquer les élus ruraux chez lui.
Il faut savoir également que nous sommes un département "mixte" avec
des zones urbaines et périurbaines importantes
(banlieue de Lyon- Genève...) mais également des zones rurales (Bresse,
Bugey...) où l'école est le seul
service publique présent. Au niveau de la carte scolaire, cette réalité
n'est jamais prise en compte par le ministère. ET que fera la nouvelle
IA
l'an prochain ?
***
41, 37, etc.- MB, le 18/02/01
Ici, en Loir-&-Cher, l'essentiel des fermetures affecte les écoles
de ville.
Ajoutons que dans beaucoup d'écoles rurales (Indre-&-Loire, mais
pas que...) les effectifs augmentent, les petits de
maternelle sont davantage refusés, les demandes d'ouverture non faites
ou non prises en compte. D'où une certaine dégradation des conditions...
***
72- ST, le 20/02/01
Concernant les fermetures, l'inspection académique en Sarthe semble
être revenue sur plusieurs fermetures de classe suite aux
mobilisations mais je n'ai pas le résultat global. Dans les articles de
presse, on insiste
beaucoup sur les différences de calcul. Il semble que les fermetures se
jouent sur une ou deux inscriptions. L'académie refuse
de prendre en compte les enfants de deux ans surtout en milieu urbain
ou péri-urbain.
***
07- PF, le 05/03/01
Carte scolaire.
Difficile de tirer une tendance générale, je vous livre donc les
chiffres sans grands commentaires.
Pour la prochaine rentrée il est prévu :
4 fermetures de classes uniques,
19 autres fermetures de classes parmi lesquelles il faut noter qu'une
école non intégrée à un
RPI devient classe unique (perte de la 2° classe de l'école) et qu'un
école maternelle intégrée à un REP devient aussi
une école à une seule classe.
Pour ce qui est des ouvertures, il est à noter :
1/2 poste supplémentaire dans un école à classe unique (qui l'avait
déjà il y a quatre ans et perdu l'année dernière)
une école à classe unique devient école à deux classes
une école à classe maternelle unique devient école maternelle à deux
classes.
S'agissant des fermetures des 4 classes uniques, je ne peux pas me
prononcer sur le caractère regrettable ou pas de la fermeture car il y
en a 3 sur 4 que je connais très mal. La 4° a été le lieu d'une
"affaire" il y a peu de temps encore dont elle n'a pas pu se remettre.
Bilan mitigé donc, et pas de grands coups de colère dans le rural cette
année.
Philippe
***
91- JB, le 06/03/01
Situation dans le 91 : il y avait 3 classes uniques.
- 1 classe ferme (l'effectif était tombé à 9 élèves je crois, voir Éric
Sebastia)
- les 2 autres classes subsistent.
Je prends ma retraite et une autre IMF (actuellement en ZEP cycle3)
demande le poste et a toutes les chances de l'obtenir. C'est donc
intéressant car
accueil de PE 2 et travail avec des PIUMF. L'ITA (3° année
d'enseignement) qui assurait la décharge va la redemander...
comme quoi la CU ça attire!
Par contre l'effectif de ma classe reste stagnant : 12 élèves. Que ce
poste soit un poste de maître formateur lui assurera peut-être un
certain
avenir ? [...]
***
03- IC, le 09/03/01
[...] J'enseigne actuellement dans une école rurale dotée de trois
classes. Or, l'administration a décidé la
fermeture d'une classe malgré le maintien de mes effectifs (peu élevés
certes mais égal tout de même).
L'an prochain, l'école accueillera 43 élèves. L'an dernier déjà, la
classe était menacée de fermeture.
Les parents ont bougé et le maintien a été décidé.
La décision de fermeture ayant été prise en CTTP, l'équipe
pédagogique a décidé de bouger. Nous allons
mettre sur pied une réunion en invitant tous les collègues de la
région, tous les élus et les
représentants de parents d'élèves. Je souhaite bâtir une forteresse
autour de nous afin que l'inspection
recule.... Je désire créer une association qui nous protégera tous
contre les abus
de notre administration. J'invite même à notre réunion les collègues de
notre
collège de secteur qui, lui aussi devra fermer non 1 classe mais 3
(malgré sa classification en ZEP).
J'espère que tous les élus, conseiller général inclus et député nous
suivrons et irons avec nous chez
l'IA.
Je souhaite qu'une décision jaillira de la réunion que nous préparons.
Nous allons aussi certainement faire
circuler une pétition.
Si je me permets de vous contacter, c'est pour avoir un peu votre point
de vue quant à ce que nous
préparons.[...]
Pour plus d'informations vous pouvez aller visiter le site de la FNER :
***
31- GS, le 11/03/01
Pour le Comminges, le GERME continue de mettre la pression sur
l'académie de Toulouse pour le découpage de la Haute Garonne en
zone
urbaine, rurale, et
de haute montagne avec des taux d'ouverture et de fermeture adaptés,
avec le
soutien [d'un député] et du conseil général pour sauver le peu d'école
rurale qu'il nous reste.[...]
***
29- AB, le 23/03/01
Quelques nouvelles de l'association du Finistère [...]. Ils ont fait
leur A.G. en février. 35 communes adhèrent. Ils
sont allés voir l'inspecteur d'académie (qui vient de l'Allier) pour
des écoles en particulier et se présenter.
***
29- JM, le 25/03/01
Évolution des classes uniques dans le Finistère.
Écoles |
situation en 1992 |
situation en 2001 (janvier) |
Île de Sein |
CU 5 élèves |
CU 9 élèves |
Cléden Cap Sizun |
CU 14 élèves |
CU 19 élèves ; fait partie du réseau du
Grand Cap |
Botmeur |
CU 11 élèves (1993) |
RPI avec La Feuillée qui accueille 2 classes
maternelles ; Botmeur accueille 2 classes primaires (22 élèves) |
Goulven |
CU 17 élèves |
2 classes depuis sept. 1999 avec 29 élèves |
Plouzévédé |
CU 12 élèves |
2 classes depuis sept. 1998 |
Tréogat |
CU 17 élèves |
2 classes depuis 3 ans |
Port-Launay |
CU 15 élèves |
- 1993 : baisse d'effectif ; école en
mauvais état.
- 1994 : fermeture ; travaux de rénovation.
- 1995 : réouverture.
- 1998 : 2 classes.
- 2001 : ½ poste en plus ; devient la 1ère école
d'application en milieu rural du Finistère. |
Alors que si on les
avait fermées...
***
87- JCL, le 02/04/01
J'ai reçu, la semaine dernière, un appel au secours (accompagné d'un
chèque d'adhésion à la FNER) d'une association de parents de Bussière
Buffy (Haute Vienne). Leur école à classe unique de 12 élèves vient
d'être condamnée par l'I.A. et ils voudraient :
a.. de la documentation pour opposer des arguments à cet I.A.
b.. des idées pour lutter contre la fermeture de leur école.
[...] Ils ont eu connaissance de la FNER par Internet. [...]
***
87- JP, le 02/04/01
En complément du message de JCL...
Moi aussi, j'ai reçu un coup de téléphone de FB, présidente de
l'Association de Parents d'élèves de Bussières
Buffy dans la Haute Vienne.
Fermeture de classe unique programmée.
12 élèves à partir de 6 ans... (l'IA dit ne pas compter les moins de 6
ans de la commune dans l'effectif).
L'IA propose un regroupement avec des écoles voisines... regroupement
refusé par les différentes écoles.
Le maire et les parents sont déterminés à sauver l'école. [...]
***
76- JBG, le 03/04/01
[...] Carte scolaire en Seine-Maritime
Liste des mesures prises lors du CDEN du 29/01/01 : 27 fermetures en
ZEP, 38 fermetures hors ZEP, 6 fusions et 18
ouvertures. L'I.A. devra rendre 36 postes au Ministère. Contrairement
aux années précédentes, il n'a prononcé aucun blocage. Les dossiers des
écoles menacées ne seraient réexaminés qu'à la rentrée de septembre !
Déjà de nombreuses écoles ont été occupées et d'autres sont mobilisées
par d'autres formes d'actions.
Comme l'an passé, au moins un RPI touché par une mesure de fermeture
s'est vu proposer un "marché" par l'IA : le maintien du poste contre
une mise en Réseau Rural
d'Éducation.
RRE de Valmont
La proposition de contrat qui est sur le site de la FNER a subi
quelques aménagements de la part de l' I.A. : les points qui coûtaient
un peu cher à l'administration ont été supprimés par celle-ci. Plus de
maître G, plus de second aide-éducateur affecté à l'élargissement du
C.E.L., mais toujours maintien des postes et décharge de 2/9 pour le
coordinateur. J'enverrai la version définitive dès qu'elle sera en ma
possession.
Notre première proposition de contrat a été adressée à l'IA fin
novembre par notre IEN. Le retour aux élus du document modifié s'est
fait en janvier et depuis ...le 30 mars, l'expérience "pilote" en
Seine-Maritime a provoqué le déplacement d'un conseiller de Jack
Lang, intéressé par une action innovante... qui n'a pas encore démarré.
Puis l'IA a convoqué l'ensemble des partenaires à une réunion de
concertation, lundi dernier 2 avril. Le discours est toujours le même
et nous nous acheminons vers une mise en réseau à la rentrée 2001. Ceci
aurait l'avantage de nous faire gagner un an pour le maintien des
postes.
Il ne reste que des problèmes techniques à régler. Au niveau de la
gestion comptable du RRE, j'aimerais connaître les différents systèmes
mis en place dans d'autres réseaux. En effet, une partie des élus
souhaiterait conserver la gestion actuelle sous forme de 2 SIVOS et de
2 mairies .... et une autre partie envisage de mettre en place une
nouvelle structure (ce qui me paraît plus réaliste) soit sous l'égide
de la Communauté de Communes du Canton de Valmont par budget annexe
soit par la création d'un autre SIVOS se substituant aux structures
existantes. Si quelqu'un a une expérience à ce sujet, son avis sera le
bienvenu.
A l'occasion de la réunion avec le conseiller de Jack LANG, ce dernier
a évoqué les problèmes que rencontrent les directeurs des 32 000 écoles
de 4 classes et moins pour accomplir leurs tâches. Il a précisé qu'en
ne donnant qu' 1/9 de décharge à chacun cela représenterait 4000 postes
et que c'était impossible. Aussi, j'ai cru comprendre que la mise en
RRE était une façon économique de régler une partie du problème en
octroyant 2/9 de décharge pour une dizaine d'écoles élémentaires... mon
cher Watson. Alors, on se rapprocherait du nombre de postes créés cette
année. D'autant plus, qu'il m'a suggéré de mettre à disposition de mes
collègues du RRE la moitié des 2/9. A méditer.
***
36- MGF, le 06/04/01
[... Ecole de St Michel en Brenne] Cela fait 15 à 20 ans que les
effectifs n'ont pas changé mais l'Inspection
Académique souhaite ouvrir des postes dans des écoles et pour cela elle
impose
des fermetures. 1 ouverture = une fermeture.
Pour étudier l'organisation du RPI que nous sommes obligés de faire
avec Mézières en Brenne (nous sommes déjà en RPI avec Paulnay), je
voudrais savoir si
vous avez des conseils à donner aux parents pour garantir une qualité
de l'enseignement dans ce nouveau dispositif. Il faut savoir que
Mézières compte 1160 habitants, que St Michel en a 308 et que Paulnay
en compte 354 et ces
chiffres ne cessent de baisser depuis 1975.
D'avance merci
***
03- MB, le 06/04/01
[...] Une Association est en passe de voir le jour autour de l'école
rurale, dans
la Montagne Bourbonnaise (Allier) : Adhésion d'une directrice d'école à
3 classes.
***
29- AB, le 25/04/01
Des nouvelles de l'association du Finistère :
Le Salon du livre ("la campagne se livre" les 8-9-10 juin à St Ségal)
se prépare. L'association du Finistère y tiendra un stand avec les
documents
qui présentent les actions de l'asso, la F.N.E.R, etc., et organise une
table ronde. Christian Derrien a accepté d'intervenir avec Jacqueline
Mérour et un
élu du Finistère pour l'instant. [...]
***
87- PG, le 27/05/01
[...] Des nouvelles de Bussière-Boffy : ils sont venus à Moussac
un après-midi et ils ont été emballés...
[...]
Ils sont revenus à la fête de l'école de Moussac pour notre spectacle,
ils ont discuté avec les parents de
Moussac, le maire,
bref, on les a aidés à rédiger un projet d'école un peu dans
notre style.
Je suis en contact rapproché, et déjà, je peux [...] dire que la classe
ne
fermera pas... mais qu'il faudra trouver un(e) instit(e) ce qui n'est
pas forcément évident...
D'autre part, Debbie Jenkins, "présidente" des parents d'élèves, qui
est
anglaise, est emballée par ADELE/resiliança et va tâcher de trouver
des
contacts en Angleterre pour nous rejoindre... Je travaille à refondre
le site
ADELE/resiliança et je prépare la venue de Joaquim, un copain du
Portugal,
dans le cadre d'une thèse sur le Développement Educatif en Milieu Rural
au
Portugal. [...]
***
41- MB, le 06/06/01
Assemblée Générale du MRJC (Mvt rural de la Jeunesse Chrétienne, qui
avait
participé aux travaux de la commission Lebossé) à Vendôme, Loir &
Cher.
Quelques notes, à chaud.
D'abord, le plaisir de rencontrer des ruraux décidés à être acteurs de
et dans leur milieu.
Les jeunes de ce mouvement ont entamé une réflexion de fond sur
l'école. L'AG a surtout montré un (re)démarrage, dans plusieurs
régions, de cette
réflexion, qui est vraiment en cours. J'ai noté entre autres :
- Ils sont attachés à la « construction des personnes », à travers les
lieux de socialisation que sont l'école, la famille et le
"tiers-lieu" (associations...). Cela rejoint notre souci de « formation
des individus et
des groupes ».
- L'école n'est pas une bulle à part, ils sont attachés à affirmer le
lien entre école et territoire.
- Ils regrettent le manque de lieux de débats sur l'école, notamment
pour les enseignants.
- Ils ont eu de nombreux contacts avec la ligue de l'enseignement, et
affirment leur attachement à la laïcité.
- Ils sont assez présents dans le second degré (profs, mais aussi
lycéens) et sont du coup plus sensibles à la présence du
public scolaire lui-même comme partenaire incontournable à côté de
notre triptyque
élus/enseignants/parents.
- Eux aussi ont constaté (à propos de l'enseignement agricole) qu'on
était plus ouvert dans le ministère de l'agriculture que
dans celui de l'Education Nationale.
- Eux aussi ont constaté qu'il fallait "tenir" le local et le général
pour avancer.
- ...
- Je n'ai pas assisté à l'ensemble de l'AG (c'était tout le week-end),
mais ils m'ont paru moins sensibles que nous aux aspects
"petites structures" et "réseaux" du monde rural, me
semble-t-il.
De mon côté, j'ai eu plus d'une demi-heure, à travers un exposé-débat,
pour
présenter la FNER, ses spécificités, ses recherches et analyses
essentielles, son réseau de réflexion, d'aide et de ressources, ses
principales actions, son enracinement dans la pratique, sans cacher
certaines faiblesses (au niveau des collèges ruraux p. ex.), et sans
oublier
notre attachement à une école - publique et laïque - de qualité et de
proximité...
J'ai pu aussi présenter notre assoc départementale, d'autant plus qu'on
était en Loir et Cher !
Le MRJC en 2 mots, ce sont des jeunes chrétiens, agriculteurs, ou
salariés ruraux du monde non-agricole, ou encore du milieu
scolaire (lycéens, étudiants, enseignants...). Je les ai invités à
notre prochaine AG (Toussaint 2001 ?), avec le projet de
voir quel bout de chemin il serait intéressant de faire ensemble.
***
49- ST, le 25/06/01
[...] Notre Sivu (RPI en 3 classes pour 4 villages : 60 élèves, 38
familles ; situation : Canton de Noyant, Nord Maine et Loire)
est en place depuis janvier. La présidente de l'APE est
vice-présidente. Pour le moment cela n'est qu'une structure
gestionnaire. L'esprit communautaire n'est pas présent : ils ont
conservé une "caisse" par
RPI. Ainsi ce n'est qu'une juxtaposition de gestion de budget. Il n'y a
eut aucune communication vers les parents d'élèves. . A moins d'être
dans le bureau, il est vraiment difficile de savoir ce qui s'y passe.
Certes, grâce à la présidente de
l'APE, nous pourrions prendre en charge la communication et développer
la réflexion, échanges, débats sur l'école. Malheureusement il n'y pas
de groupe de réflexion au sein de
l'APE et c'est un véritable
travail. Cela pourrait être le rôle du président qui est rémunéré.
J'avais envisagé de faire un article dans le journal mais j'ai beaucoup
de mal à récupérer les information ne serais-ce que la composition du
bureau et ses axes de travail. De plus, mes enfants ont souffert de
l'ambiance de la classe cette année. Ma confiance a été ébranlée. Du
coup ma motivation a diminué et je n'ai pas fait de journal.
Je suis un peu découragée par la difficulté d'impulser des démarches
collectives. Mon intérêt pour l'école est pris pour de l'ingérence. Au
sein du conseil d'école, personne n'invite à la réflexion. Les
représentants des parents d'élèves ne sont là que pour avaliser les
comptes des sorties scolaires et des projets d'école. Pas de
discussions en amont. Pourtant j'ai bien senti qu'il y a un besoin car
parfois les discussions partent dans tous les sens sur des sujets tels
que la télé, la
lecture... Il serait intéressant d'exposer le sens du projet d'école
aux parents d'élèves plutôt que de nous énumérer les montants
financiers. Les autres parents actifs de l'APE semblent privilégier
l'aspect convivial de
l'assoc. Je me sens seule à m'intéresser à la pédagogie et à l'aspect
communautaire de l'école. La plupart des enseignants se méfient de moi.
Difficile alors d'avoir aussi une confiance inconditionnelle vis à vis
d'eux. Chers enseignants ne m'en voulez pas. En m'intéressant à
l'école, à la pédagogie je comprends mieux votre travail (difficile,
essentiel, honorable), je suis en recherche comme vous car moi aussi je
fais de la pédagogie avec mes enfants et d'autres aussi. Des relations
de confiance mais aussi d'échanges, de partage, apportent à tous. Nous
avons un objectif commun: le développement de la personne dont nous
avons la responsabilité. Je suis frustrée quand cette qualité de
relations n'est pas possible car vous avez beaucoup à m'apprendre. Nous
ne sommes pas si nombreux à nous intéresser à l'éducation en dehors du
monde enseignant.
***
20- (signalé par MW), le 12/08/01
L'Association "Zitelli Cruzzinesi" est une association (loi 1901) de
citoyens ayant pour but la mise en place et le fonctionnement d'une
classe
intercommunale, maternelle et primaire, dans le haut canton du
"Cruzzini,
Cinarca".
Elle a été crée le 27 octobre 1999 en Corse du sud.
Actuellement l'association se charge de regrouper les enfants inscrits
au
C.N.E.D et de leur assurer un soutien scolaire par l'emploie d'une
tutrice,
ainsi que de leur fournir les activités périscolaires. Les services de
l'association sont gratuits et ouverts à tous :
La rémunération d’un adjoint chargé d’éducation, pour assurer la
qualité
de la scolarité.
La location d’un local scolaire, pour regrouper les enfants en vu de la
socialisation et l’émulation.
Le fonctionnement du local, pour sa sécurité et le confort de travail
des élèves.
L’informatisation et la connexion Internet, pour rompre l’isolement,
favoriser l’accès à la culture.
Les revenus actuels sont les adhésions, les dons et apports personnels
des
membres ainsi qu'une participation annuelle de 762 Euros.
Engagement scolaire :
Nous avons des droits à la scolarisation, l’état n’intervient pour le
primaire que dans la mise à disposition d’un professeur des écoles
fonctionnaire, à compter d’un certain quota d’élèves. L’avenir du
canton ne pourra ce faire en se lavant les mains quant au sort réservé
aux générations
à venir. Jusqu’à présent l’école la plus proche était à une
heure quinze de route de montagne délabrée et dangereuse, ce qui
empêchait
toute installation de familles au village et par voie de conséquence la
création
d’emplois, élevage, agriculture, télétravail, aide à domicile etc… La
situation est la même dans une multitude de région, l’impossibilité de
scolariser les enfants ne permettait pas d’arriver au quota Académique,
il
faut donc rompre la spirale de la désertification.
Notre expérience sera une expérience pilote. La scolarisation des
enfants est
une priorité. C’est notre avenir et celui de nos enfants qui est en jeu
,
nous sommes tous responsables. L’association Zitelli Cruzzinesi, met à
la
disposition de tous le moyen de scolariser les enfants dans
d’excellentes
conditions, les résultats scolaires sont là pour le prouver. A moyen
terme
l’accroissement de la population scolaire, permettra de présenter à
l’Académie
un dossier de réouverture d’un groupe scolaire sur le haut canton.
2001/2002
20- PA (association "Zitelli Cruzzinesi"), le
13/08/01
Nous sommes confronté à un problème très grave.
Notre canton ne dispose pas de classe.
Notre première intervention auprès des collectivités
locales et de
l'inspection d'Académie à eu pour réponse : ouvrez une école privée et
débrouillez-vous !
Je suis attachée au principe de l'école publique laïque
et gratuite,
donc cette interprétation volontairement erronée de notre projet visait
simplement à le tuer.
Les élus craignent de voir se développer notre micro
région, avec les modifications de gestion politique que cela impose.
Les parents qui restent sur la région sont issus de
familles soumises
aux politiques et sont prêtes à sacrifier leur vie de couple et de
famille.
D'ailleurs la scolarisation du premier enfant entraîne
inévitablement l'éclatement
familial. La femme devant retourner en ville abandonnant son foyer.
Depuis deux ans les municipalités n'ont toujours pas
changé de point de
vue et les parents n'accordent aucun crédit à notre projet.
L'inspection d'Académie ne veut même pas entendre parler
des enfants,
ils ne sont pas sous sa responsabilité et un simple coup de téléphone
au CNED suffit !
Nous avons la chance d'avoir une répétitrice qui
s'implique énormément
dans le projet et nous avons mis à la disposition du regroupement les
outils multimédia indispensables au développement des enfants.
Seul le chargé de mission du député s'est intéressé à
notre fonctionnement.
Non pas pour nous soutenir, il n'en a pas les moyens,
mais pour espérer
reproduire notre fonctionnement pour offrir à ses enfant un niveau
éducatif qu'il est impossible d'obtenir localement.
Je souhaite que chaque enfant puisse avoir accès dans
les mêmes
conditions au savoir, mais la valeur de se savoir est perverti par un
système politique qui favorise l'emploi n'on pas aux compétences mais
aux nombre et la fidélité des électeurs.Alors pourquoi scolarisé
correctement les enfants !!
***
86- PG, le 16/08/01
[...] Coup de fil de DJ de l'APE de Bussière-Boffy
(Haute Vienne) :
Le tribunal administratif a suspendu l'arrêté de fermeture de l'IA de
Haute-Vienne pour cette classe unique en attendant le jugement ce qui
signifie que le même IA doit
fournir un instit pour l'année scolaire 2001-02. [...]
Grande joie chez les parents, les élus du coin, que j'ai
rencontré
lors d'une réunion d'information où j'ai conférencé sur les
réseaux d'écoles rurales et les petites structures. Il reste
maintenant
à trouver sérieusement l'instit qui voudra se lancer dans
l'aventure de la création d'un réseau et tout le bazar...
Déjà,
le directeur de l'école de Mézière sur Issoire (3 classes), un
bourg
voisin, est prêt à démarrer avec la classe unique de
Bussière-Boffy. Ce gars était venu à la réunion
d'information. En
clair, la première étape est franchie, maintenant il reste... le
plus dur à faire !!! Mais c'est quand même une bonne nouvelle non
?
[...]
***
74- FL, le 02/09/01
[...] Nous sommes parents d'élève dans un petit village
de Haute-Savoie et sommes en train de
créer une cantine pour les enfants de maternelle et de primaire. La
municipalité
nous accorde une subvention pour le fonctionnement de la cantine qui
doit être
gérée par nous-mêmes par le biais d'une association. Existe-t-il des
aides au
fonctionnement autres que la municipalité ? Auriez-vous des pistes ?
[...]
***
38- BM, le 14/11/01
Coordinatrice jeunesse pour une communauté de Communes
rurales (20 000
habitants, 16 communes) de l'Isère, nous avons
repéré un besoin de développement de l'accueil périscolaire sur les
très petites écoles ou les
RPI, en terme de création là ou ça n'existe pas encore, et en terme
d'animation là ou ça existe. Un des enjeux est d'encourager les parents
à
scolariser dans l'école du village plutôt que sur son lieu de travail
généralement urbain.
Connaissez vous des expériences dans ce sens ?
Sur le contenu
de l'animation périscolaire, doit-il y avoir une continuité avec le
temps scolaire, ou au contraire une rupture claire ?
Quelle est la place des devoirs, de la détente, de la découverte de
nouvelles activités ?
Quelle est l'attente des instits ? S'il y a des intervenants extérieurs
(sport, arts, contes ...) , dans quelles disciplines et à quelles
conditions
?
Et le matin, qu'a-t-on le temps de "faire" ? Quelle
dimension intercommunale , quelle mutualisation ?
[...]
***
46- JP, le 14/11/01
On est en train de réfléchir ici (commune du Lot - 500
habitants) pour répondre aux demandes périscolaires.
Je pense que le CEL, contrat éducatif local, proposé par
le Ministère,
et qui s'appuie sur des textes, est un outil intéressant...
Le contrat est signé après un projet préparé par les
enseignants, les
élus de la commune (ou de la communauté de communes quand elle a cette
compétence) et les associations locales.
Pour nous il s'agit de penser le temps depuis tôt le
matin jusqu'à plus
tard le soir en passant par le midi, penser ce temps de façon concertée
et cohérente et pour ne pas qu'il y ait multiplication d'adultes, de
pratiques différentes, de lieux différents...
Localement je souhaite que l'Association USEP de l'école
joue un rôle important.
BC a raison de souligner qu'il faut considérer l'école
comme un lieu
éducatif dont les horaires ne sont pas strictement scolaires.
Le CEL permet notamment d'avoir des emplois jeunes
éducation nationale
qui peuvent être une aide intéressante dans le cadre proposé.
***
41- MB, le 14/11/01
[...] L'ADPER-41 organise le mercredi 21/11/2001 à Blois
une rencontre écoles urbaines/écoles rurales sur le thème de
l'hétérogénéité. Avec pour invité Hubert MONTAGNER.
***
71- CC, le 15/11/01
Dans mon secteur du Charollais (71), c'est avec un
Centre de Loisir
local que se sont mis en place, dans le cadre des
CEL, des activités périscolaires. Dans les communes où ça a bien
fonctionné, certains projets étaient à cheval sur le temps
scolaire-périscolaire et il y avait un réel travail commun
entre école
et centre de loisirs, dans d'autres cas les activités se sont
simplement cotoyées. Malheureusement, dans le cadre de MA commune, rien
de tout cela ne s'est fait, je n'en connais donc pas le détail...
***
53- OB, le 17/11/01
[...] L'an passé, l'académie a voulu fermé une classe
sur le RPI de nos
3 communes
(BOUCHARA dont une présentation a été publiée sur le site FNER). Une
nouvelle
inspectrice s'est pensée : "je vais gratter un poste facilement à ces
"culs-terreux" mais son dossier était manifestement moins bien fait que
le
nôtre et c'est bien grâce à la FNER ! Une forte mobilisation de nos
élus maires et conseiller général a fait le reste, parce qu'ils avaient
de la
matière sur laquelle se reposer.
Le motif de fermeture était les effectifs prévus
inférieurs à 47 pour
la rentrée 2001, le bruit fait autour de l'évènement et la publicité
faite à
notre école a stimulé les inscriptions et nous étions 51 à la rentrée.
Heureusement nous avions pu transformer
leur projet de fermeture ferme qui aurait nécessité de 56 élèves en
fermeture conditionnelle.
Il faut retenir que tous les coups sont permis et qu'il
ne faut faire
aucune confiance à
l'académie : seuls les écrits comptent et jusqu'au bout il faut
craindre un coup bas. Ainsi, pour effrayer et dissuader les parents
sans nous laisser de possibilité de réagir, la veille des grandes
vacances, on nous annonçait que contrairement à leur engagement, le
poste de
l'instituteur "leader" et sa classe seraient fermés le jour de la
rentrée et réouvert seulement secondairement si les effectifs y étaient
!
Aujourd'hui tout est revenu à la "normale" et
l'évolution
prévisionnelle des effectifs nous laisse sereins. De plus, quand
l'académie recule une fois
devant une opposition bien déterminée, elle hésite avant de récidiver
ses velléités de fermeture.
[...]
***
07- CJ, le 25/11/01
[école de Ste-Eulalie] Tout d'abord, nous avons transformé notre
association de parents d'élèves en "Association pour l'école publique
des hauts plateaux Ardéchois". Elle regroupe tous les parents des
communes
intéressées et d'autres personnes mais pour autant nous ne sommes pas
si
nombreux !
Trois réunions ont eu lieu :
- La première, au Béage avec le Maire, 1
adjoint, l' I.E.N, les parents candidats à la fréquentation de l'école
publique que l'on voudrait être intercommunale.
L'I.E.N. affirme être très favorable au maintien du
service public
d'éducation dans notre région. Le potentiel d'enfants étant suffisant
(13 + les
petits à venir), il préconise de déplacer l'école sur la commune qui
semble
être un réservoir actuel et pour l'avenir. Il paraît soutenir en effet
notre
projet.
Côté Mairie, on est plus que réservé, c'est la grande
frilosité ! Mais que
va donc devenir l'école privée existante? C'est une liste de problèmes
qui
nous attend .
C'est visible, on dérange.
- Deuxième réunion, à Ste Eulalie avec le Maire et son
conseil municipal, l'I.E.N.,
l'instit et les parents d'élèves de Ste Eulalie et les
candidats du Béage.
A priori le Maire n'a aucune solution ni plan à mettre
en oeuvre et lorsqu'il
dit qu'il se battra pour sauver son école publique ça fait sourire
l'I.E.N. Il
n'[aimerait pas] voir "son" école déménager dans la commune voisine. Il
avoue aussi être gêné par sa position de mari de
la directrice de l'école privée. Il faut savoir que la municipalité a
racheté le bâtiment de l'école privée pour le rénover. Conclusion :
l'IEN
propose un regroupement pédagogique intercommunal car de toute évidence
Ste
Eulalie ne fait aucun effort pour son E.P.
- Troisième réunion, au Béage : le Maire, 2 de ses
conseillers et l'association.
Entre temps une "lettre ouverte" a été envoyée par nous au Préfet,
Sous-préfet, l'I.A, le Président du conseil général, tous les Maires de
la
communauté de communes, la DATAR, etc... Le Maire nous demande rien
moins que de laisser nos convictions au vestiaire
pour "le bien de tous les enfants et la tranquillité de la
collectivité".
La perspective de voir sa population se diviser en deux
écoles (2 clans) à
classe unique lui fait une peur bleue. Nous avons beau essayer d'être
convaincants tant sur le plan éco que pédago, rien n'y fait. La
perspective de
développement du pays ne suffit pas à sortir les gens de la paisible
inertie
dans laquelle ils sont installés.
La tendance serait plutôt de mettre à disposition de
l'école privée catho
des locaux municipaux et continuer d'injecter du fric pour son
fonctionnement.
Puisque ça marche comme ça , pourquoi changer ?
Ca nous rend fous !
C'est donc la population qui bloque. Nos paroles ne sont
entendues que
lorsqu'elles sont validées par les instances supérieures car notre but
est suspecté
être la fermeture de l'école privée, et de toutes
façons nous sommes perçus comme des empêcheurs de tourner en rond par
des
gens qui n'ont que faire de nos idées.
Que faire pour être convaincants ? Existe-t-il un
rapport traitant de
l'efficacité des classes uniques ?
L'instit en poste actuellement est pourtant très
professionnelle, utilise des
moyens pédagogiques innovants et obtient presque systématiquement les
fonds
nécessaires aux projets de la classe qui suscitent beaucoup d'intérêt
au
niveau de l' I.A.
Mais ça aussi ça fait peur aux gens ! Pourtant les
résultats des enfants en
6eme issus de cette CU sont très probants.
Sortis du Bled ,ici, on est perdu !
Comment qualifier notre situation sans perdre le sens de
l'humour ?
Voilà où nous en sommes !
Prochain épisode : une réunion publique avec
l' I.E.N et le Sous-préfet. [...]
***
86- BC, le 26/11/01
[...] Il y a eu un cas un peu semblable dans un petit
bled de la Vienne (Mauprevoir).
Le Maire est quand même coincé : c'est lui qui a à charge l'école
PUBLIQUE !
Dans ce village il a donc été négocié l'intégration de l'instit privée
dans le public (mais elle était demandeuse). Et il n'y a plus eu qu'une
école
à deux classes PUBLIQUE. Pas de perdants dans l'immédiat.[...]
***
07- CJ, le 03/12/01
Des nouvelles de l'école de Ste Eulalie : nous vous
adressons la lettre ouverte que
nous avons fait parvenir toutes les instances du département + IA +
Syndicats.
Nous l'envoyons aussi en poste contact à tous les
habitants des villages
concernés. Nous essayons de la faire passer par la presse locale qui
résiste
!...
A ce jour, nous avons un blocage de la
municipalité du village voisin (Le Béage). Ils sont loin de nous
accueillir à
"bras ouverts" ! Nous poursuivons notre action avec l'appui du SNU-IPP,
les délégués
départementaux de l'EN. Nous faisons circuler une pétition et nous
avons des rendez-vous prévus avec
l'IA, le sénateur-président conseil
général et le député.
Si la mairie refuse la résidence de l'école
publique, avons-nous un recours pour les obliger ?
La majorité de la population ne nous suit
pas et prend position en faveur de l'école privée. Les rumeurs
courent...
(dixit : " nous voulons faire crever l'école privée !....) et il faut
garder malgré tout le cap .
***
31- JA, le 12/01/02
[...] Le maire de ma commune vient de me
faire un
cadeau empoisonné : une pièce de mon école, ex-cantine, est en train
d'être
retapée, à ma demande, pour en faire une "médiathèque", histoire
de désengorger la salle de classe, encombrée par la bibliothèque et les
ordis...
Malheureusement, l'humidité des murs n'a été traitée qu'en la
recouvrant de
PVC façon lambris, piteux cache-moisissure... Je ne sais que faire, à
part
demander une ventilation permanente de la pièce ; je risque d'abîmer
nos
santés, sans parler des livres et des ordinateurs... et pourtant, ce
maire a la
meilleure volonté du monde, et était bien au courant de l'ampleur des
travaux
nécessaires pour assainir les murs... et je ne voudrais pas gâter nos
relations... Avez-vous des idées ???
***
03- PM, le 11/02/02
[...] Depuis 15 jours nous avons engagé une résistance contre la
décision
arbitraire de l'éducation nationale de supprimer un poste d'enseignant
dans
notre R.P.I à Louroux Bourbonnais et Vieure, 2 commune de l'allier.
Notre combat dépasse aujourd'hui nos 2 communes et s'étend à l'ensemble
du département.
Nous avons pris conscience que ce combat ne peut ce faire seul, car il
s'agit
d'un enjeu national. Les différentes actions menées à ce jour, nous ont
permis d'obtenir le report du CDEN qui devait ce tenir à Moulins le 7
février
2002, l'adhésion des 2 fédérations de parents d'élèves présentes
sur
le département, de l'ensemble des syndicats d'enseignants, des élus du
conseil
général, qui à travers une motion voté à la majorité ont boycotté la
réunion,
et d'une grande partie de la population de communes touchées par ces
décisions.
Nous demandons au président de la république, au 1er ministre et au
ministre
de l'éducation nationale, de nous recevoir pour leurs faire connaître
nos
positions et nos arguments concernant les choix politiques qui les
conduisent
aujourd'hui à considérer que l'éducation en milieu rural n'est plus de
mise,
plus rentable, plus favorable à l'épanouissement psychologique et
intellectuel
de nos enfants, etc...
Nous avons découvert votre site par hasard, nous voudrions que vous
nous
informiez de vos actions, pour faire aboutir un combat que vous menez
depuis
plus longtemps que nous.
Nous avons depuis 15 jours récoltés 350 signatures sur notre pétition,
nous
aimerions les joindre aux vôtres.
Nous sommes à ce jour réunis en un collectif de défense pour le RPI
Louroux/Vieure,dont
le slogan est:
IL FAUT TOUT UN VILLAGE POUR ÉLEVER UN ENFANT
[...] Nos communes ont beaucoup investi dans les écoles, dans les
cantines,
les espaces routiers permettant de sécuriser l'environnement des
écoles, le
personnel (2 cantinières, 1 emploi jeune pour la garderie périscolaire,
1
assistante maternelle, ainsi que dans les sorties pédagogiques
nombreuses,
financées surtout par les communes).
À ce jour des travaux supplémentaires sont envisagés encore pour les
écoles,
un projet de lotissement sur la commune de Vieure, pour accueillir de
nouvelles
familles, un projet de crèche parentale est en train de voir le jour,
bref nos
communes sont vraiment dynamiques. Nous sommes prêts à nous joindre à
vous
pour être plus nombreux, plus forts, plus entendus. [...]
***
29- DM, le 14/02/02
Ici aussi, la lutte continue, le nouvel inspecteur d'académie s'est
ouvertement
prononcé pour les RPI. Raison invoquée : Le déficit actuel de ZIL et
Brigades
ne permettant pas de remplacer toutes les abscences d'enseignants, ces
écoles (
où les remplacements sont souvent nécessaires) sont donc un problème.
Jacqueline vous en dira plus long sur la question car elle a rencontré
l'inspecteur à ce sujet.
Autre question, à la suite du débat de l'année dernière sur
l'enseignement
bilingue, la Fédé ou ( chacun d'entre-vous) avez-vous une position sur
l'intégration de Diwan ?
Avez-vous entamé des réflexions sur la violence en milieu scolaire ? On
en
parle beaucoup en ce moment, pourquoi ne pas rappeler l'intérêt des
petites
structures dans ce contexte ?
Je suis désolé de ne pas prendre part plus souvent aux débats sur la
liste
mais j'étais très pris par un remplacement de 4 mois sur une classe de
CE1-CE2-CM1-CM2 ( classe bilingue de 19 enfants). Je serai maintenant
intéressé pour échanger sur des questions autant pédagogiques que plus
générales. […]
***
37- AB, le 25/02/02
En Indre-et-Loire, enfin une ouverture en rural dans un R.P.I. [...]
Les élus ne sont pas des plus dynamiques et compétents mais
l'arrivée de nouveaux habitants, le fonctionnement des écoles, et un
changement d'inspecteur, ont entres autres débats, rapports de force…,
permis
cette situation. Dans l'ensemble, les classes ferment facilement, même
à 24-25
élèves de moyenne par classe. La gestion une année par l'autre fait de
plus
en plus de mécontents. Il sera souvent nécessaire de tout remettre en
place un
an ou deux après, les effectifs étant à nouveau en hausse.
Et puis à Reugny, la restauration scolaire avec un groupement de
producteurs
bio pour l'amélioration de la qualité, l'évolution des menus...
Quelques
débats sur la marchandisation de l'école, qui entrent tout à fait dans
ceux
que nous avons à la F.N.E.R. …
***
03- PM, le 14/03/02
Je vous fait parvenir le tract pour la manifestation du 23 Mars à
Montmarault
à 14h00. Nous espérons un soutien important des responsables de
mouvement
militant, pour qu'ils mobilisent leurs adhérents et sympathisants, afin
que
l'inspecteur d'académie et son employeur l'éducation nationale prennent
conscience de notre volonté à nous battre pour faire respecter la
démocratie,
et les choix citoyens.
Motiver les individus n'est pas chose facile, nous en sommes
conscients, mais si
nous y mettons toute notre énergie, et le combat en vaut la peine,
ensemble
nous pourrons faire en sorte qu'un vrai débat démocratique
s'instaure.Il nous
faut profiter de l'échéance présidentielle pour faire entendre la
vision que
nous avons d'une école pour tous, et dire aux prétendants au titre que
les
promesses ne suffisent pas, nous voulons des engagements.
A TOUS LES HABITANTS DE L’ALLIER
Depuis bientôt deux mois la population, les fédérations de parents
d’élèves,
les syndicats, les élus, protestent contre les fermetures de postes d’
enseignants dans notre département. Malgré le nombre impressionnant de
courriers, malgré les rencontres avec l’inspecteur de l’Education
Nationale
et l’Inspecteur d’Académie, l’état refuse d’entendre les
revendications de chacun.
Il est temps, maintenant, de s’unir tous pour se faire entendre : Une
pétition départementale unitaire circule, elle sera portée aux
préfectures
et sous préfectures de Moulins, Montluçon, Vichy le mercredi 27 Mars à
16h30.
Pour donner à notre action le maximum de retentissement,
Samedi 23 mars, de 14h à 16h, une manifestation départementale
pacifique se
tiendra au péage d’autoroute de Montmarault.
Pour qu’une action de cet ordre soit efficace, nous en appelons à votre
volonté de vous impliquer pour une cause qui représente les valeurs de
notre
société :
La transmission du savoir pour tous, dans de bonnes conditions, à la
ville
comme à la campagne.
A force de déshabiller Paul pour habiller Jacques, que deviendra
l’école
publique ?
Que l’Education Nationale se donne des moyens et ouvre une vraie
concertation
! […]
***
26- CB, le 19/03/02
[…] Voici la présentation de notre école Cliousclat/Mirmande, villages
de la
Drôme. Une fermeture de classe primaire est annoncée par arrêté du 14
mars
2002. Nous luttons pour dire non à cette fermeture qui annonce la mort
de notre
village. Après 15 jours de "bataille" nous avons rendez-vous avec le
Député et l'Inspecteur d'Académie le lundi 25 mars à 16h30. Nous avons
besoin d'arguments face à des propos qui culpabilisent : on nous
reproche nos
petits effectifs etc... Merci pour cette conversation téléphonique. A
très
bientôt sur nos sites... www.chez.com/cliousclat/
***
97- MCA, le 06/04/02
[...] Ici tout est tellement différent, éloigné de vos réalités rurales
et néanmoins militantes, noyé dans un vécu qui tient plus du monde des
banlieues et de l'Afrique ou de l'Inde, ou de la Chine ou des Comores
ou...que de l'Ariège ou du Finistère, où toutes les bonnes volontés et
leurs
actions se diluent, s'engluent face au pouvoir du fric qui rejoint
bizarrement celui des élus, face aux castes que ce pouvoir crée et qui
laisse pas mal de gens sur le côté. Et peut-être aussi à cause du
climat qui
fait qu'on laisse aller les choses, qu'il fait trop chaud pour se
mobiliser, sauf quand ça explose, sans crier gare et toujours
violemment, peut-être à
l'image des coups de gueule du volcan ou des cyclones.
Et puis, comme tout le monde prend son temps, à la fin tout prend du
temps. Partir à l'assaut d'une mairie pour expliquer qu'il faut un peu
de matériel
pour fonctionner, de l'eau dans les wc, un coup de peinture sur les
murs, des réparations sur des bâtiments rongés par la rouille, un peu
plus de deux
ordinateurs pour une école de 17 classes, des tableaux qui ne
s'effritent plus sous la craie (humide) bouffés qu'ils sont par les
termites, des
balayeuses qui ne se servent plus du tuyau d'arrosage pour lessiver
(chaque soir ! ) les sols de béton poreux des classes, noyant coussins,
tapis, fils
d'ordinateur (le mien), travaux des enfants etc (vivent les coupures
d'eau !) et permettent ainsi des élevages impressionnants de moustiques
dans le
coin lecture...
Plus de télé, ni de four ni de frigo, pas de magnétoscope, ni
d'appareil photo, plus d'ordinateur ni
d'internet ni de fax (tout a été volé pendant les grandes vacances et
la MAIF prend une franchise et son temps pour
rembourser). Souvent les bras m'en tombent et certains de mes collègues
sourient, ils savent bien que je vais me calmer, eux sont aussi passés
par
là. Les autres s'en fichent un peu, ils n'ont pas besoin de ça pour
travailler.
Et les parents direz-vous ? Mis à part quelques parents métropolitains
qui voudraient bien l'ouvrir et qui se sentent indésirables,
les parents d'ici ne savent pas de quelle aide ils pourraient être
s'ils osaient ouvrir leur bouche mais ils ne le savent pas.
On est bien loin des contrats locaux, des réflexions autour de la
cantine ou de l'école, de la citoyenneté ou de projets pédagogiques ou
autres. Je
pense, comme Patrick, que c'est important que la FNER continue de vivre
mais c'est un
vœu bien facile car je n'y participe pas.
***
64- CG, le 08/04/02 [message de la liste "classes uniques]
Je suis en classe unique , à xxx , dans les Pyrénées-Atlantiques ,
depuis
1992 . L''école accueille aujourd'hui 21 enfants et n'est plus en
sursis: elle
attire des enfants d'autres quartiers de xxx . La commune compte
également une
école élémentaire de 11 classes et une école maternelle de 7 classes .
L'ancienne municipalité a investi dans l'école du bourg - les besoins
étaient
urgents - et aujourd'hui , au-delà des discours toujours positifs sur
la
dernière école de quartier , refuse d'investir dans le recrutement
d'une ATSEM
. Une carte scolaire avait été votée par l'ancienne municipalité dans
le
seul but de ralentir les demandes d'inscriptions pour des enfants issus
d'autres
quartiers de xxx ou de communes environnantes . La nouvelle équipe a
précisé
cette carte scolaire , en définissant un règlement d'inscription qui ne
vaut
que pour l'école de quartier!!! L'argumentation repose sur le point
suivant : -
" le statut de l'école est celui d'une école élémentaire de
quartier , aujourd'hui à classe unique , avec dérogation pour
scolarisation
anticipée d'enfants de ans ." (l'école qui a compté jusqu'à trois
classes dans le passé , a toujours accueilli des enfants de moins de
six ans.
La norme départementale pour l'inscription des enfants en classe unique
est de
4 ans révolus) En réponse à la lettre collective des parents, réclamant
la
présence d'une ATSEM ( 5 petits en maternelle cette année , dont
certains
"bougent" particulièrement ...) , le Maire a tranché : " Compte
tenu de la vocation de l'école et du fait que xxx dispose d'une école
maternelle structurée , équipée de quatre ATSEM pour 169 élèves , il ne
nous est pas possible de doter l'école de yyy sur ce plan ." En clair ,
la
politique de la Mairie est la suivante ( la même que pour l'équipe
précédente , de gauche elle-aussi ) : soutien officiel à l'école mais
refus
d'y consacrer des crédits trop importants. Pour cela il faut stopper
l'afflux
d'enfants ne dépendant pas de la Carte scolaire ( risque d'ouverture
d'une
nouvelle classe et donc dépenses supplémentaires de réfection de la
deuxième
classe ) et stopper les inscriptions d'enfants de moins de6 ans , sans
dérogation ( on m'a conseillé de les refuser, sachant que si je les
acceptais,
je n'aurais de toute façon pas d'aide maternelle pour m'aider).
Aujourd'hui ,
j'ai montré le courrier de BC sur la liste "classe unique
" aux parents d'élèves . Ils ont pris contact avec l'animatrice de la 5
,
qui s'est montrée intéressée . Les représentantes des parents d'élèves
,
particulièrement actives , ont pris rendez-vous avec la Mairie et
comptent sur
la présence de l'une d'entre elles dans l'émission télévisée pour
infléchir la décision du Maire et celle du responsable de la Mairie au
Conseil
d'école , un instituteur zilien en poste sur l'école du bourg depuis
longtemps
et qui refuse de discuter de ces questions sur le terrain de la
pédagogie ... A
suivre . J'attends vos réactions .
réaction de BC
[…] Quelques remarques générales : - Il y a eu plusieurs cas semblables
où
le village a une école à plusieurs classes ET une classe unique ou
petite
école à 2 classes de hameau. Les mairies dans ces cas sont toutes
réticentes
à l'amélioration de ce qu'ils considèrent comme une école parasite,
voire
concurrentielle. En terme électoral, la CU ne fait pas alors le poids.
Si notre
proposition pour que le Ministère protège et soutienne toutes les CU
dans un
observatoire national de l'hétérogénéité arrivaient un jour à être
étudiée, par contre-coup elles prendraient peut-être de la valeur pour
les
municipalités elles-mêmes. - "La nouvelle équipe a précisé cette carte
scolaire , en définissant un règlement d'inscription qui ne vaut que
pour
l'école de quartier !!! Là aussi on retrouve le cas général où la carte
scolaire ne fonctionne que dans un sens (les parents peuvent choisir
l'école
centrale, même pour des raisons pédagogiques, mais l'inverse n'est pas
accepté : enfants de l'extérieur non comptabilisés par les autorités
académiques quand il s'agit de supprimer une CU sous prétexte
d'effectif. Les
syndicats eux-mêmes brandissent la carte scolaire seulement quand elle
concerne
ce que l'on peut appeler une école classique. - ".l'adjoint au
maire,...un
instituteur zilien en poste sur l'école du bourg depuis longtemps et
qui refuse
de discuter de ces questions sur le terrain de la pédagogie ..." Autre
cas
général : la pédagogie est le grand tabou que l'on n'a même pas le
droit
d'évoquer. Quand nous avons créé la Fédération de l'Ecole Rurale et les
CREPSC, nous en avions fait (de la pédagogie) a contrario (et
paradoxalement
pour beaucoup) le point central de défense des CU et des petites
structures. Si
cela reste le fondement des CREPSC, ce n'est plus le cas de la FNER. Ce
qui
devrait être le principal argument est trop dérangeant. Ce d'autant que
dans
ton cas et dans pas mal de CU tu permets en quelque sorte un choix aux
parents.
Cela met en danger toute la tranquillité de l'EN et est même pris comme
trouble de la paix sociale (voir cas de Riec sur Belon où il s'agissait
d'une
école de quartier à deux classes). Ce qui doit troubler chez toi ce
sont les
risque d'afflux d'enfants d'autres quartiers, mais si des parents de
ton
quartier pour des raisons pédagogiques inverses veulent aller dans
l'école
centrale, ils n'auront probablement pas de problèmes. Comme quoi la
pédagogie
est bien centrale contrairement à ce que l'on fait semblant de ne pas
croire.
C'est bien "un cas d'école" !!! Si tes parents allaient parler
pédagogie à la télé (de quoi se mêlent-ils à penser ceux-là!), cela
ferait désordre, mais quelle ouverture dans la chappe hermétiquement
fermée !
- Pour l'ATSEM, il me semble bien que maintenant la quasi totalité des
CU en
ont une (ce serait à vérifier au moins sur la liste). Cela a été
d'ailleurs
un sacré combat des CU commencé dès qu'il y a eu les premières
possibilités
d'emplois type solidarité .Les premières ne coûtaient pas grand chose
aux
municipalités, mais par la suite c'est devenu un fait acquis (encore à
vérifier). Il me semble également que certaines académie mettent
l'ATSEM
comme condition préalable à l'accueil des petits. Sur ce point il y a
eu des
expériences étonnantes, en particulier à LA PUYE (86) où [l'enseignant]
avait avec les parents conçu une organisation de l'espace (utilisation
de
l'ancien logement) permettant l'accueil des enfants dès 3 ans. (je ne
sais plus
ce qu'il en est advenu, [l'enseignant] ayant quitté La Puye). Toujours
à propos
des ATSEM, elles ont dans les CU un rôle très original et valorisé
(apparu
dans plusieurs échanges sur cette liste) qu'il serait peut-être
intéressant
d'aborder dans cette liste.
J'espère que ton "cas d'école" intéressera la 5, que vous gagnerez,
les CU en bénéficieront toutes !
***
42- RH, le 30/04/02
Bonjour à tous ! [...] Bon voilà on vient de
me poser un cas d'école si je puis dire , deux villages proches du mien
veulent
fortement réouvrir leurs classes uniques , les parents qui scolarisent
jusque
là ailleurs leurs enfants dans l'école primaire du gros bourg de leur
canton
sont très motives pour que leurs enfants reviennent au pays dans leur
école de
village .Cela ferait en tout 25 enfants pour un village et un peu moins
pour
l'autre .A votre avis est-ce que cela est une pure utopie , ou est-ce
réalisable ?Auriez-vous des exemples ou cela a pu se produire ?Et des
idées de
démarches a entreprendre pour aboutir a la réouverture des classes
uniques ?
C'est assez surréaliste , je sais mais bon .Évidemment les collègues de
la
grosse école ne voient pas ça du même œil : ça ferait fermer des
classes .
[…] Au fait ça y est on présente notre charte pour la création du RRE
du
Pays de La Pacaudière le 6 mai à notre IEN...
2002/2003
07- CT, le 23/08/02
[...] Inauguration
de notre école publique du Béage. Celle de Ste Eulalie
a fermé fin juin mais nous avons pu garder le choix
d'éducation pour nos enfants grâce à la
réouverture de l'école du Béage (qui ne se fait
pas sans peine vu l'enthousiasme glacial que montre la municipalité
pour nous accueillir ; on est loin d'être les bienvenus...
Enfin nous gardons espoir et nous continuons notre combat de citoyen
et de choix d'éducation pour nos enfants.
***
07- MT, le
20/09/02
J'ai donc représenté la FNER lors de la
réouverture de l'école publique du Béage.
Fermée
depuis 1975, elle a fonctionné de nouveau (non sans
difficultés) grâce à la tenacité de
parents d'élèves super-motivés et avec l'appui
de l'IEN et le soutien de la FOL Ardèche. Le ban et
l'arrière-ban des officiels étaient présents
pour affirmer (la main sur le coeur) leur engagement en faveur de
l'école publique et annoncer leur satisfaction de voir celle
du Béage de nouveau prête à accueillir les
élèves. Cependant toutes les difficultés ne sont
pas aplanies et les tenants de l'école privée acceptent
difficilement cette concurrente arrivée dans leur paysage
éducatif.
L'association locale de parents d'élèves
(présidente Claude JUSTAMON. Domaine le Bleynet 07510 Sainte Eulalie
lebleynet.pommemerciwanadoo.fr) doit continuer à recevoir
notre appui et nos encouragements. Des documents de la presse écrite
seront fournis prochainement.
***
97- DM, le 08/11/02
Je vous écrit de Guyane
ou j'ai de nouveau intégré une formation IUFM afin
d'obtenir mon concours après 3 années de suppléance
en Finistère. Je ne suis arrivé que depuis un mois mais
j'ai rapidement compris que l'école n'était pas au
centre des préoccupations guyanaises. On dénombre par
exemple en 3 et 5000 enfants non-scolarisés ( sur 160 000 h
rescencés et 200 000 estimés). Cela se comprend par une
société multiculturalisée à outrance avec
les créoles, les noirs-marrons ( des descendants d'anciens
esclaves échappés qui ont conservés leurs
traditions africaines ), des amérindiens, des chinois, des
Hmongs, des Brésiliens, des gens de toute l'Amérique du
Sud et des métropolitains.
Sacré mélange
! Je ne sais pas s'il y a des classes uniques mais on parle beaucoup
des petites écoles " sur le fleuve", c'est-à-dire
essentiellement le Maroni, à la frontière avec le
Surinam où l'on nomme les sortants de L'IUFM pour se
confronter à un public non-francophone et illétré
à 98% !Autre point choquant, les municipalités ne
paient ni les livres ni les fournitures des élèves (
même en ville ).
***
97- BC, le 09/11/02
En Guyane il
y avait autrefois (!) une école, ANTECUM-PATA qui avait établi
des liens étonnants avec une école française des
Monts du Lyonnais et avec le réseau marelle. Ils éditaient
un journal ! L'école française (je n'arrive plus à
me rappeler son nom !) avait même lancé une opération
pour qu'ils s'achètent... un ordinateur (en pleine forêt
vierge !) : elle avait organisé une véritable scoop et
elle se faisait l'intermédiaire pour vendre les colliers en
dents de crocodiles produits par leurs copains guyannais. Je ne sais
ce qui est advenu de cette aventure. [...] L'instit français,
a quitté son école et je crois que le couple d'instits
guyannais aussi. Bon, mais dans les pires coins il peut se passer des
choses ! bon courage.
***
97- CD, le 11/11/02
L'école
en question édite toujours un journal dont nous avons reçu
plusieurs
exemplaires l'année dernière...
***
29-
JM, le 09/12/02
Le conseil général dans le Finistère
a défini une commune rurale avec moins de 2000 habitants. Il y
a 150 communes rurales dans le 29, et 96 écoles rurales (54
communes n'ont pas d'écoles publiques) + 77 écoles dans
des communes en zone peuplement industriel urbain (- 2000 h ou - 2
500) au total 173 écoles rurales, dont 25 écoles
maternelles, les autres écoles ont de 1 à 5 classes
(classes enfantines et classes primaires).sur les 9 CU qui restaient
dans le 29 il y a encore 3 ou 4 ans, 7 sont passées à 2
ou 3 classes. Il en reste 2 : Ile de Sein et Cléden Cap Sizun,
quand je pense que l'IA nous dit à chaque fois qu'il y a une
baisse démographique et que c'est pour ça qu'il ferme
des classes ! Il y a env. 11 600 élèves dans le 1er
degré. Il reste aussi 7 petits collèges très
ruraux 100 élèves ou moins, je suppose qu'il aimerait
bien les fermer. En dehors des villes importantes, il y a des
collèges de 300 à 500 élèves.
Il y a
367 écoles publiques dans le Finistère et 210 écoles
privées.
Pour les transports scolaires, c'est le Conseil
Général qui les organise et les finance à 70 %
et les familles à 30 %, mais l'organisation est loin
d'être claire.
Ah ! j'oubliais, nous avons dans le 29,
beaucoup d'écoles à 3 classes (33,52 %) 10 % de plus
que la moyenne nationale, l' IA essaie de les regrouper, parce qu'il
nous a expliqué que dans une école à 3 classes,
si un instit est absent il faut le remplacer, tandis que dans une
école de ville à 10 classes, on répartit les
élèves dans les classes. Pas de chance pour lui, il y a
15 jours, l'école à 3 classes de Scrignac a été
occupée et a fait parler d'elle dans la presse : une des
instit en maladie longue durée avait été
remplacée 9 jours seulement depuis la rentrée, elle a
été remplacée la semaine dernière.
[...]
***
63- EA, le 30/01/03 [...]
Fermeture d'un poste
:
Ecole publique 63680 La Tour d'Auvergne
Gel
:
Ecole publique 63380 Combrailles (classe unique)
Ecole
publique 63340 Orsonnette c.u
Ecole
publique 63730 La Sauvetat
En fait la plupart des fermetures sont
prévues en ville, il faut dire que les fermetures des classes
uniques ont déjà été faites . Il n'en
resterait qu'une quarantaine dans le département.
***
86-
LM, le 30/01/03
Mon école n'est pas menacée de
fermeture mais on arrive à 30 enfants (de la PS au CM2) et
l'IEN refuse une ouverture... [...]
***
37- YP, le 07/02/03
[...] Je n'ai pas donné
de nouvelles car je suis dans une situation plutôt galère.
J'ai
de nouveaux inscrits dans ma classe unique et je tourne à 26
enfants répartis comme suit :
6 petites sections de 3 ans
et plus que je prends le matin, 5 moyennes sections, 4 grandes
sections, 2 cp, 4 ce1, 4 ce2, 1 cm2.
J'ai fait une demande d'un
demi poste au moins auprès de ma hiérarchie( bonjour le
travail !), en bonne et dûe forme (l'inspectrice s'est déplacée
a compté les enfants , a vu les locaux (possibilité de
récupérer la salle des fêtes qui est dans
l'enceinte de l'école).
Elle m'a donné l'assurance
de son soutien , passé beaucoup de pommade pour empaqueter le
tout et hop !
Lors de la réunion pour la carte scolaire,
l'Inspecteur d'Académie a joué les étonnés
car il n'était pas au courant du problème (il est très
au courant, il parle de nous dans les journaux comme
faire-valoir...)
La réunion s'est poursuivie sur le ton de
la conversation style "on pourrait mettre des enfants
ailleurs", sans projets, sans arguments, ne tenant compte en
aucun cas de ma demande en citant des écoles très
éloignées qui manquaient d'effectifs.
Pour moi,
c'est trop !!! Heureusement que les syndicats étaient au
courant de la situation.
Mon inspectrice n'a pas bougé, m'a
défendue du bout des lèvres et voilà ou j'en
suis.
Au quotidien, malgré mon A.T.S.E.M qui est formidable
et mon aide éducatrice du mardi je n'en peux plus ;
C'est
beaucoup de travail, beaucoup trop...
On ne peut pas faire
n'importe quoi avec les enfants, il faut préparer, revoir,
évaluer et corriger...
Comment je peux expérimenter
? Comment je peux me permettre d'être disponible pour les uns
ou les autres ?
Je fais appel aux parents compétents pour
les ateliers thématiques, c'est bien, ils viennent, mais où
va-t-on ?
Cigogné compte 310 habitants, aucun commerce,
rien.
Un plan d'occupation des sols est fait, un lotissement va
être construit dans les années à venir.
Mais
il n'y aura peut être plus d'école. La municipalité
va là ou le vent la porte, me soutenant pour maintenir la
classe , mais dès que l'on parle d'argent, faisant machine
arrière...
J'ai la sensation d'être bradée,
lessivée, et que l'éducation des enfants en
Indre-et-Loire (1 poste pour 550 enfants de plus), reflète les
brillantes politiques qui sont menées [...]
***
86-
LM, le 07/02/03
A La Puye, j'avais 27 enfants (seulement un de
plus...) L'inspecteur ne voulait rien savoir. Mais les parents ont
occupé l'école, contacté la presse, demandé
des rendez-vous. Résultat : en un mois, on a obtenu un
mi-temps (bouche-trou certes : en fait, c'est deux quart-temps pris
sur des ziliens) mais c'est mieux que rien. Une fois ça
acquis, l'inspecteur s'est engagé à ce que ce soit
prolongé l'année prochaine... Si tu veux, tu peux en
parler aux parents qui peuvent tout à fait appeler à La
Puye s'ils ont besoin de renseignements... Attention, comme tu le
soulignais, il faut que la position de la mairie soit claire !
[...]
***
65- PB, le 07/02/03
J'ai reçu un coup de
fil de [...] Siradan ( 65 370): l'IA menace deux RPI (Siradan et
Salechan) et une classe unique. Les effectifs sont bons mais une
campagne de dénigrement des classes à plusieurs cours
est menée par l'administration contre les enseignants, les
parents et les élus qui soutiennent leurs écoles de
proximité. Une réunion avec l'inspecteur aura lieu
demain et ils auraient bien besoin d'un coup de main. Sandrine
Goueilhet s'est adressée à la FNER après avoir
consulté le 4 pages de Jean. Je lui ai proposé de se
connecter au site Internet [...] où elle trouvera de nombreux
arguments et des textes de référence et lui ai donné
déjà quelques pistes pour intervenir. Peut-être
que quelqu'un de plus proche géographiquement pourrait prendre
l'aider un peu mieux. Voici son n° de tel [...]
***
07- EA,
le 21/02/03
La classe unique de St Paul de Tartas risque de fermer
avec 9 élèves l'an prochain. Le maire et l'Inspection
Académique y sont favorables. Il y a beaucoup de cycles 3.
J'ai eu un contact avec la collègue qui s'apprête à
partir en congé maternité au mois d'avril puis en congé
parental en 2003/2004. Elle ne souhaite pas prendre
partie.
Apparemment les parents sont très motivés
et souhaitent mobiliser les médias. J'ai d'ailleurs écouté
un reportage sur France Bleue.
J'ai eu aussi un contact avec
un parent d'élève Mr Chabalier. Je lui envoie un 4
pages ainsi que le compte-rendu des journées d'Olby. Ils ne
sont pas très loin des personnes de Ste Eulalie présentent
à l'AG d'Olby. [...]
***
15- PB, le
12/03/03
Classes Uniques : dernières nouvelles du Front.
Dans le Cantal, à Ribbes de CELLES, l'école est menacée
de fermeture avec un effectif de 11 élèves dont des 4
et 5 ans que l'administration ne veut pas comptabiliser. L'an
dernier, les parents avaient réussi à sauver l'école
avec 10 élèves mais l'instit qui avait leur confiance
et avait engagé l'école dans un CEL et un projet de
RRE, avait été obligée de faire le mouvement ;
personne n'avait pu demander ce poste considéré comme
fermé : réouvert à la rentrée avec une
jeune prise sur la liste complémentaire (sans formation);
malgré cela la mobilisation est forte pour le maintien de
l'école (à condition toutefois qu'un instit soit nommé
à titre définitif dès le mouvement de juin). Une
manifestation a eu lieu dans le village avec élus, médias...
d'où articles et photos dans la presse (les banderolles
reprenaient les textes du 4 pages FNER que nous leur avions
envoyé)... à suivre!
Aujourd'hui 12 mars, AG
intersyndicale de préparation de la grève nationale du
18 : je vais y aller pour tenter d'orienter les revendications vers
la défense active des classes unique et écoles rurales
menacées encore fortement cette année : 4 écoles
en RPI (Loupiac, Bassignac, Mouret, Laroquevielle), 3 écoles à
classe unique (Celles, Alleuze, Lavastrie), 5 classes dans des RPI
d'écoles à 2 classes (Jaleyrac, St-Gérons,
St-Etienne, St-Cirgues, Drugeac), 1 classe dans 6 écoles à
2 classes (Cézens, Moussages,Montboudif, Le Falgoux, Tanavelle
et Glénat) et dans 4 écoles à 3 classes
(Rageade, Coren, Labrousse et La Chapelle Laurent) ; je ne vous parle
pas des ZIL, des postes spécialisés et des brigades
langue ou des petites écoles maternelles de ville : il faut
rendre 13 postes cette année ! Dans le Lot voisin, JP m'avait proposé
de contacter l'école de Calviac. J'y
suis allé pendant les vacances et j'ai rencontré la
directrice de la classe unique (23 ans à Calviac) et les
responsables des parents d'élèves. Il y a une très
forte mobilisation de tous (les élus soutiennent activement
leur petite école, la dernière du canton de Souceyrac)
et bon espoir de gagner avec l'appui de M. Paillardin d'Ecole et
Territoire qui leur a apporté une aide précieuse et les
incite à aller au tribunal administratif (en plus
l'administration n'a même pas daigné réaliser
d'étude d'impact ! Le problème demeure pour le
mouvement qui risque d'obliger l'instit, qui veut rester, à
demander un autre poste si Calviac n'est plus sur la liste des
postes. Quelqu'un connaît-il une parade à ce problème
? Nous sommes tous preneurs. [...]
***
76- JBG, le
12/03/03
J'ai pris contact avec des parents d'élèves
de Saussay la Campagne, dans l'Eure, département voisin, dont
la télé régionale s'était faite l'écho.
Je leur ai adressé le 4 pages et conseillé de faire
pression sur le conseil municipal et le maire en particulier, en les
menaçant d'un recours devant le Tribunal administratif.
Je
joins [ci-dessous] le courrier d'un de leurs représentants. Si
quelqu'un a une idée "lumineuse" pour leur venir en
aide, nous sommes preneurs.
La Seine-Maritime est
particulièrement "gâtée" en matière
de suppression de postes : 77, ce qui devrait se solder par la
fermeture d'une centaine de classes pour une baisse démographique
d'environ 600 élèves. Tous les secteurs sont touchés
: urbains, ruraux, ZEP... Les parents d'élèves
commencent à bouger, occuper les classes, manifester leur
mécontentement de diverses manières. Une grève
départementale commencera demain jeudi 13 mars, jour du CTP.
J'espère qu'elle sera suivie... plus que celle de janvier ! Je
prends mon bâton de pèlerin pour faire connaître
la FNER en espérant faire croître les effectifs
normands.
Tout a commencé durant l'année scolaire 2001/2002,
étant la seule commune des environs vivant en "autarcie
scolaire", au conseil d'école, sentant une éventuelle
fermeture arriver, nous avons proposé de nous rapprocher du
regroupement de 3 villages voisins, malheureusement, ceux-ci, suite à
des histoires de clochemerle datant de dix ans, nous ont refusé
l'accès à leur SIVOS.
2ème étape, la rentrée 2002/2003, nous avions
alors 1 maternelle de 22 enfants en deux classes de primaire de 11
enfants chacune. La veille de la rentrée, l'inspection
d'académie nous annonçait la suppression d'un des
postes de primaire. Nous n'avons pu nous battre contre cette
fermeture sachant que pour les primaires nous allions vers une chute
des effectifs de 22 en 2002 à 16 en 2003.
Dans l'urgence, le maire a sorti une idée de son chapeau, à
savoir envoyer les primaires à ETREPAGNY (200 enfants dans
l'école ! ), ce qui n'avait jamais été envisagé
lors de l'année précédente parmi les diverses
solutions. Nous avons alors organisé une réunion avec
toutes les parties en présence et un vote des parents d'élèves
avec pour résultat, à 66%, le maintien des primaires à
SAUSSAY avec la création d'une classe unique à 5
niveaux de 22 élèves. La mise en route a été
délicate mais grâce à la directrice [...],
tout c'est bien déroulé mis à part l'acharnement
d'une ou deux familles envers cette dernière, sans la
déstabiliser.
Début novembre, lors d'un conseil d'école, l'avenir de
l'école a été envisagé et le maire nous a
demandé d'organiser un nouveau vote des parents, nous
affirmant que le conseil municipal prendrait sa décision "dans
la foulée", nous avons donc organisé mais,
malheureusement, par manque d'information, seulement 16 familles sur
32 étaient présentes et le vote a donné comme
résultat 50/50.
Nous avons avisé le maire de ce résultat et lui avons
demandé d'organiser son conseil rapidement, les principaux
intervenants désirant avoir une réponse rapide
concernant l'avenir de l'école. Malgré plusieurs
relances des parents d'élèves et de la directrice,
celle-ci voulant avoir une réponse afin de prévoir son
éventuelle mutation, la mairie a traîné les pieds
au maximum pour ne faire ce conseil que fin janvier.
Lors de ce conseil municipal, aucune décision n'a été
prise et la maire a redemandé l'avis des parents ainsi que
celui de la directrice, nous avons donc organisé ,une
troisième fois, un vote des parents, 27 familles sur 32 se
sont prononcées et ont voté, à 63% pour le
maintien à SAUSSAY. Quant à la directrice, devant
l'instabilité de son poste et sentant certainement le manque
d'appui de la municipalité en place, elle a décidé
de participer au mouvement de mutation.
Le conseil municipal s'est de nouveau réuni le 10 février
et, sans prendre du tout en compte l'avis des parents d'élèves,
a décidé à 6 voix contre 4 d'envoyer les
primaires à ETREPAGNY, fermant ainsi la dernière classe
de primaire, ne laissant que la maternelle seule, sans regroupement
malgré le fait que nous soyons nombreux à penser que
celle-ci fermera à terme sonnant le glas de l'école
entière.
Nous avons donc organisé des manifestations et fait signer une
pétition par une grande majorité des villageois mais le
maire reste sourd à toutes nos démarches, nos
revendications étant pourtant simples, nous voulons simplement
sauvegarder notre classe, une nouvelle opportunité de
regroupement avec deux villages voisins se présentant.
Je tiens à préciser que pour la rentrée 2003,
les effectifs de primaires passent de 22 à 16 élèves
ce qui, même pour un nouvel enseignant et parfaitement
gérable.
Nous ne comprenons pas l'acharnement que notre maire met à
vouloir fermer cette classe, certainement à cause d'intérêts
qui nous dépassent.
[...]
***
97 (La Réunion)- article du Nouvel Obs
(extraits), du 14/04/03
La Réunion
paralysée
Les deux-tiers des lycées et collèges
de la Réunion étaient fermés mercredi, selon les
syndicats, à la suite d'un mouvement de grève du
personnel non-enseignant et enseignant contre la décentralisation
dans l'éducation nationale.
Une centaine d'agents de
l'éducation a occupé le hall du rectorat à
Saint-Denis dans la nuit de mardi à mercredi.
Le mouvement
a été lancé lundi à l'appel de
l'intersyndicale CGTR-FSU-FO-SGEN CFDT-UNSA et n'a cessé
depuis de prendre de l'ampleur.
Emmenés principalement par
les ATOS (agents techniciens et ouvriers de service), les grévistes
entendent protester contre le projet du gouvernement de transférer
une partie du personnel de l'éducation nationale aux
collectivités territoriales dans le cadre de la réforme
de la décentralisation ainsi que le projet d'alignement des
retraites du secteur public sur celles du secteur privé.
Retard à rattraper
Le porte-parole de l'intersyndicale
Gilbert Romain a accusé le gouvernement de vouloir "démanteler
le service public de l'éducation nationale". Il a dénoncé
des décisions prises "dans le secret des cabinets
parisiens".
Mercredi, une délégation des
syndicats a rencontré les responsables des conseils régional
et général pour rappeler leurs revendications. Selon
Paul Vergès, président de la Région, la
collectivité refusera le transfert des compétences dans
ce domaine tant que la Réunion n'aura pas rattrapé son
retard en matière d'équipements et de personnels.
La
grève doit être reconduite jusqu'à vendredi,
selon l'intersyndicale, qui espère que les personnels des
écoles primaires se joindront à leur tour au
mouvement.
Rencontre Le Vern-Ferry
vendredi
Alain Le Vern, président PS de la région
Haute-Normandie et président de l'Association des régions
de France, doit rencontrer vendredi à Paris le ministre de
l'Education nationale Luc Ferry pour un entretien sur la
décentralisation prévue des personnels de l'éducation,
a indiqué mercredi la région dans un communiqué.
Selon
ce communiqué, M. Le Vern compte "prendre connaissance,
pour la première fois officiellement, du contenu réel
du transfert des personnels de l'Education nationale aux régions
annoncé au 1er janvier 2004".
"Les régions,
qui n'ont jamais été saisies officiellement par le
gouvernement, craignent que le flou actuel sur les modalités
de ces transferts ne cache une volonté de désengagement
financier de l'Etat", poursuit le communiqué.
M. Le
Vern souhaite que "le ministre clarifie la position du
gouvernement et entre véritablement dans une logique de
négociation avec les collectivités régionales".
"La logique du fait accompli ne peut tenir lieu de méthode
de travail permanente", a-t-il estimé.
***
97- MCA, le 02/05/03
Nous sommes en grève
contre la décentralisation et vous ? Je ne sais pas ce qu'en
pense la FNER , c'est vrai qu'ici "le pouvoir aux élus",
ça fait très peur. On n'est pas en Afrique mais...
[...]
[2
articles du Monde (extraits), du 30/04/03]
A la Réunion,
la mobilisation enseignante cristallise un malaise
général.
[...]Après trois semaines de
grève, les agents de l'éducation nationale ont suspendu
leur mouvement, lundi 28 avril, à la veille des vacances
scolaires. Paul Vergès, président (PCR) du conseil
régional, espère une jonction des secteurs public et
privé lors des manifestations du 1er mai.
Saint-Denis
de la Réunion de notre correspondant
Après deux
imposantes manifestations, le 15 avril à Saint-Denis et le 23
avril à Saint-Pierre, qui avaient rassemblé
respectivement quelque 20 000 et 25 000 personnes contre "le
démantèlement du service public", les Réunionnais
se préparent à défiler de nouveau massivement
dans les rues à l'occasion du 1er mai.
La participation aux
rassemblements des dernières semaines s'est traduite par des
chiffres records, très supérieurs à l'effectif
des fonctionnaires de l'académie et sans commune mesure avec
ce qui a pu être observé jusqu'ici en métropole
ou dans les autres départements d'outre-mer (Le Monde du 24
avril).
La majorité des personnels de l'éducation
nationale à la Réunion, en grève depuis trois
semaines, ont cependant suspendu leur mouvement, lundi 28 avril, deux
jours avant le début des vacances scolaires dans l'académie.
La décision a été prise de manière
"autonome" dans chaque établissement, les équipes
éducatives étant invitées à choisir les
modes d'action leur paraissant "les mieux adaptés" :
à savoir, la non-reprise des cours ou la reprise pour tout ou
partie du public scolaire ; des rencontres avec les élèves
pour leur apporter de l'aide méthodologique et leur donner des
consignes de travail ; la poursuite de la communication avec les
parents d'élèves et avec la population dans son
ensemble.
Cette suspension ne signifie nullement que le mouvement
a perdu de sa vigueur, assurent l'intersyndicale (CGTR, FO, FSU,
CFDT, UNSA) et la coordination départementale des
établissements. Malgré les hasards du calendrier, qui
font tomber les trois prochaines journées de manifestation ou
de grève au niveau national (les 1er, 6 et 13 mai) en pleines
vacances, les responsables du mouvement entendent entretenir la
dynamique enclenchée depuis le 7 avril.
Le phénomène,
qui a surpris les syndicats eux-mêmes, peut être mis sur
le compte des spécificités de l'île et des
rapports qu'entretiennent les Réunionnais avec l'éducation
nationale. "Ce que le système éducatif a fait ici
en moins de trente ans, il a fallu un siècle en France pour le
réaliser, en termes d'accès aux connaissances et
d'ascension sociale", souligne Jean-Raymond Mondon, secrétaire
départemental de l'UNSA-éducation et président
du comité économique et social de la Réunion.
"La population scolarisée représente plus de 30 %
de la population totale du département", ajoute-t-il, en
précisant que, de ce fait, "il n'y a pas un seul
Réunionnais qui n'ait un proche dans l'éducation
nationale".
"L'ensemble de la population est très
attaché à la réussite de ce système
scolaire et très attentif à la responsabilité de
l'Etat dans l'éducation nationale", confirme Vincent
Cellier (FSU), porte-parole de l'intersyndicale. De son côté,
la coordination départementale détaille les
particularités du contexte local : "Un système
scolaire qui a fait ses preuves" ; une démographie très
dynamique ; des besoins en termes de rattrapage encore très
importants par rapport aux moyennes nationales ; une économie
où "les capacités d'insertion offertes par le
monde du travail restent limitées" ; une fonction
publique qui "cimente le fonctionnement socio-économique".
"On
est la dernière académie pour le nombre de personnels
ATOS, le taux d'illettrisme, les difficultés scolaires",
assure M. Cellier. "Nous nous sentons particulièrement
concernés par l'avenir de notre région
ultrapériphérique", résume Joëlle
Abecassis, l'une des responsables de la coordination.
Selon
certains observateurs, des craintes plus profondes expliqueraient
aussi la mobilisation actuelle. Ainsi, en proposant des transferts de
gestion de personnels, la nouvelle étape de la
décentralisation conférerait aux collectivités
locales des pouvoirs jugés trop importants. N'y aurait-il pas,
à terme, un risque de remise en cause du statut des
fonctionnaires, lesquels bénéficient, à la
Réunion comme dans l'ensemble des départements
d'outre-mer, d'une surrémunération ?
Principal
représentant de l'UMP dans l'île, le sénateur
Jean-Paul Virapoullé reconnaît, pour sa part, que les
quelque 1300 techniciens et ouvriers spécialisés de
l'éducation nationale concernés par un éventuel
transfert n'ont "pas envie d'être soumis aux aléas
politiques". "Ils n'ont pas plus envie de dépendre
de moi que de Vergès", ajoute-t-il en riant. Sollicité
comme tous les parlementaires de la Réunion pour que les
projets du gouvernement soient retirés, le sénateur,
maire de Saint-André, estime, à tout le moins, qu'"une
lettre de Raffarin ou de Luc Ferry serait la bienvenue pour éclairer
la Réunion d'en bas", car, précise-t-il,
"l'émotion est sincère".
De son côté,
le conseil régional, présidé par Paul Vergès
(PCR), rappelle qu'il n'a pas demandé à gérer
les personnels techniques de l'éducation. Tout au contraire,
dans une motion adoptée le 25 avril, en cas de transfert
national de ces personnels, il souhaite pouvoir "déroger
au droit commun".
Hervé
Schulz
--------------------------------------------------------------------------------
36
% des habitants ont moins de 20 ans
Population : Avec 706 300
habitants recensés en 1999, la Réunion est le plus
peuplé des départements d'outre-mer. En dépit du
vieillissement de la population, observé au cours des années
1990, les moins de 20 ans représentent 36 % des
Réunionnais.
Croissance : Depuis deux décennies, le
produit intérieur brut augmente de 4 % à 7 % par an et
4 000 emplois en moyenne sont créés chaque année,
ce qui est insuffisant pour absorber la totalité des jeunes
sortant du système éducatif. Le secteur public emploie,
de son côté, près de 42 % de la population
active.
--------------------------------------------------------------------------------
Trois
questions à Paul Vergès
- Comment expliquez-vous
l'ampleur des dernières manifestations des personnels de
l'éducation nationale à la Réunion ?
- La
Réunion connaît une situation sociale très grave.
Le pire est à venir. Quelques repères : sur une
population de 750 000 habitants, 300 000 sont en âge de
travailler ; plus de 100 000 sont inscrits à l'ANPE ; près
de 65 000 foyers sont titulaires du RMI ; 330 000 personnes relèvent
de la CMU ; 100 000 sont illettrées.
La perspective ? C'est
250 000 habitants de plus d'ici 25 ans ; 144 000 personnes viendront
grossir la population active (+ 46 %).
C'est une situation
démographique inverse de celle de l'Hexagone. C'est pourquoi
les mesures radicales annoncées à Paris apparaissent
comme inadaptées et menaçantes. Une inquiétude
générale existe dans toutes les couches sociales, et un
scepticisme aussi général devant les plans successifs
des gouvernements. Toute mesure partielle, sectorielle, risque de
mettre en cause le fragile équilibre de la société
réunionnaise. Les manifestations récentes des
personnels de l'éducation nationale, avec l'appui d'autres
secteurs de la fonction publique, reflètent cette inquiétude
et ce scepticisme. Le 1er mai laisse prévoir, avec la jonction
des secteurs public et privé, une ampleur encore plus grande
des manifestations.
- Pourquoi, à la différence des
autres départements d'outre-mer, êtes-vous réticent,
voire hostile, à une évolution statutaire de la Réunion
?
- Le débat sur le statut divise encore l'opinion tandis
que la crise sociale exige l'union la plus large. Le gouvernement a
choisi de soutenir et d'imposer l'immobilisme institutionnel,
consacrant l'irresponsabilité de certains élus devant
l'avenir de l'île.
- En quoi, selon vous, les projets
actuels du gouvernement en matière de décentralisation
ne répondent-ils pas aux attentes de la Réunion en
matière de développement ?
- La croissance
démographique entretient - malgré les gros efforts
consentis - les retards en équipements de l'île et, plus
grave, les retards accumulés dans le rattrapage du personnel
des services publics. Toute absence de garantie de Paris dans ces
deux domaines, comme dans beaucoup d'autres, hypothèque toute
réponse positive des collectivités locales pour une
décentralisation des compétences. Ce préalable a
le soutien de l'opinion à la Réunion. Au-delà du
secteur public, le redressement dans le secteur privé exige la
rupture avec la politique sclérosante suivie depuis des
décennies.
Propos recueillis par Jean-Louis Saux
***
?,
le 02/06/03
Notre commune fait actuellement partie d'un RPI qui
malheureusement à la rentrée sera sanctionnée
par la fermeture d'une classe.
Aussi nous efforçons nous de
trouver une solution. Pour cette raison nous nous intéressons
de près au RRE et souhaiterions d'une part savoir combien de
classes au minimum peut constituer un RRE (notre but étant de
creer un regroupement à taille "humaine" et d'autre
part nous souhaiterions recevoir de la documentation pour
éventuellement monter un dossier ou témoignage de
création de RRE. [...]
2003/2004
63- EA, le 14/09/03
[...] Rentrée très spéciale à Mazayes. le moment tant attendu est
enfin venu, nous
avons investi nos nouveaux locaux. Mardi 3 septembre tout le monde
était là: l'inspectrice, le conseiller
pédagogique, le maire et quelques élus, une journaliste de La
Montagne.(mais je n'avais pas encore le téléphone!)
Du coup un grand article dans le journal avec photos couleur et (ça ne
mange pas de pain!) un coup de pub pour la FNER et ses idées.
Ceci dit il reste encore beaucoup de choses à régler pour la cour et
les aires de jeux qui ne sont pas finies, le partenariat avec les
associations
et la bibliothèque puisque c'est une école communale ouverte, le réseau
informatique....
Il faut bien garder de quoi s'occuper !!! [...]
***
46- PB, le 29/09/03
[...] J'ai reçu un coup de tel d'une responsable des parents de
l'école de Calviac. Ils ont gagné (avec l'aide précieuse de école et
territoire) et l'administration doit rouvrir l'école
: elle tenait à nous en informer et me remercier de notre "soutien".
Elle tient à notre disposition tout le dossier et en particulier les
courriers de l'inspecteur les traitant de ploucs... (j'essaierai d'y
passer un de ces we) et l'intervention de M
Ch... du SE pour la fermeture de l'école !!! Il serait peut-être
intéressant de tirer cela au
clair : peut-on tenir un discours à Cahors ou à Paris et son contraire
à Thiézac ? L'instit en aurait rendu sa carte du SE... et pris celle du
snuipp dont un élu en capd a bien assuré.
[...]
***
29- JM, le 07/10/03
Objet : un avenir pour l'école rurale du Finistère : le RPI de
préférence CONCENTRE.
[...] un maire d'une petite commune voisine qui représente
l'assoc. des
maires ruraux 29 au CDEN [...] souhaite des arguments pour
participer à
une commission qui a été créée le 1/10 au sein du CDEN [sur l'école
rurale].
[...] Nous nous mobilisons et nous réunirons le 20 oct. au Faou. [...]
***
48- BYC, le 08/10/03
Pour info, en Lozère il y a une moyenne de 14 élèves par classe et il
existe de nombreuses écoles à deux classes ayant moins de 20 élèves et
à trois
classes de moins de 30. Si c'est possible ici, pourquoi pas
ailleurs ?
Bien sûr, la Lozère est le département de France le moins peuplé et
fermer une école, c'est faire faire 20 à 40 Km (2 fois par jour) à des
enfants. Pas
trop réaliste avec la neige (c'est aussi le département ayant la plus
haute altitude moyenne).
Il y a cependant un mouvement attristant de fermetures de classes
uniques, mais c'est quand il n'est vraiment plus raisonnable de
continuer (moins de 5
enfants). Avec de si faibles effectifs, il manque la dynamique de
groupe et c'est difficile aussi pour certains enfants. Voir par exemple
le cas d'un CP
qui doit apprendre à lire seul, sans autre enfant à peu près de son
âge. On utilise autant que faire se peut, des regroupements
pédagogiques qui
consistent à faire se rencontrer, un jour par semaine, des enfants
d'écoles de très petite taille, pour disposer d'effectifs plus
conséquents permettant
de créer de l'émulation et même tout simplement de faire une partie de
basket avec des élèves de taille à peu près comparable.
En passant, je ne vois pas très bien pourquoi [...] les petites
structures gênent les cycles. Je dirais même qu'elles
les favorisent en permettant, par exemple, des cursus en 2 ans au lieu
de trois réalisés progressivement, sans obliger l'enfant à "sauter" une
classe.
[...]
***
07- CT, le 09/10/03
[...] Nous arrivons à l'issue de la première année scolaire de
l'école du Béage, un petit bilan s'impose.
Alors, comment s'est passée cette année ? Elle s'est passée.
Ça n'a pas été un long fleuve tranquille mais à plus ou moins court
terme les problèmes trouvent des solutions. Nous savions que les choses
n'allaient pas aller d'elles-mêmes et que nous aurions à faire face à
certaines difficultés étant donné les circonstances. Nous y étions
préparés et cela s'est confirmé mais il faut bien dire que nous ne nous
sommes pas sentis esseulés parfois simplement
exaspérés.
Nous avons dû composer avec la vulnérabilité et l'instabilité de l'une,
avec l'inexpérience d'une autre puis avec l'absence des uns et
l'inexistence des autres et encore avec l'incompétence de l'une et la
médisance de la même et puis la bonne volonté de l'autre mais le départ
de l'une et les difficultés de tous.
Et puis les enfants et puis les « c'est de votre faute » bien pratiques
pour presque tous les uns et les autres.
Mais nous, tout ça, nous le savions déjà et ça nous passe bien au-delà.
Et nous sommes toujours là !
Et puis, il y a aussi bien heureusement ceux qui savent se rendre
disponibles, ceux qui savent entendre et comprendre, ceux qui
s'activent, ceux avec qui nous parlons la même langue.
Le dialogue persiste à être le seul moyen de faire avancer les choses.
Patience et compréhension sont des atouts précieux sauf peut-être avec
le transporteur scolaire qui persiste, malgré les injonctions de tous,
à ne pas laisser les enfants descendre du bon côté de la
route.
Si ce n'était pas dangereux, un tel entêtement serait comique. Les
liens de parenté donnent sûrement parfois de l'assurance. Nous avons pu
le constater à plus d'une reprise et pour d'autres.
Les enfants disposent de deux salles qui ont été rénovées en plus de la
salle de préau puisque les aînés ruraux ont eu l'amabilité de se réunir
maintenant le mercredi.
Actuellement, deux mamans d'élèves assurent le rôle d'assistante
maternelle provisoirement et bénévolement, ce qui seconde précieusement
une jeune et dynamique enseignante débutante qui doit tout de même
composer avec quelques petits mais exaspérants problèmes de
fonctionnement.
A la rentrée prochaine, l'institutrice qui était en poste à
l'Ecole
Publique de Ste Eulalie viendra au Béage (nous en sommes ravis), une
remplaçante de l'assistante maternelle sera sûrement trouvée (et avec
un peu de chance, elle ne sera pas anti-public.) et peut être que les
enfants descendront du bon côté..
Impossible n'est pas français !
Inutile de préciser que nous devons rester vigilants si nous désirons
un service public de qualité. Il nous faut nous positionner non pas en
tant que consommateurs d'enseignement mais en tant que citoyens ayant
en charge l'éducation de futurs citoyens et c'est à ce titre que nous
nous devons de leur communiquer un système de valeurs, une conscience
personnelle et collective, des moyens d'information, des outils
d'analyse et de jugement qui leur permettront d'être des citoyens
libres et pas seulement au mieux des instruments performants au service
d'une efficace rentabilité commerciale dénuée de tout ce qui
caractérise l' «
humain ».
Réduire le citoyen à un simple consommateur dans tous les domaines y
compris dans un certain clientélisme scolaire, c'est le moyen de priver
chacun de sens critique, éliminer tout sentiment de solidarité au delà
de son groupe d'appartenance. Toute vision à long terme, autre
qu'économique et financière deviendrait alors hors sujet de notre, de
leur future société.
C'est un jeu de dupes auquel nous refusons de participer, c'est une
promesse illusoire de bonheur plus aliénant qu'épanouissant, une voie
royale ouverte à l'individualiste matérialisme. C'est un écueil d'où
l'humain sortira affaiblit sur le plan de la pensée.
« Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas ». Quel programme mais
nous n'aurons pas trop d'un siècle..
S'il nous faut préciser encore que nous sommes des usagers ( titulaires
d'un droit réel d'usage) du service public, pas des consommateurs
(clients acheteurs) c'est qu'à ce titre, notre rôle n'a pas pris fin le
jour de l'ouverture de l'école du Béage.
Nous ne nous sommes pas transformés ce jour là en passifs
débiteurs.
Le Service public d'éducation, c'est l'expression de la collectivité où
nous avons tous notre rôle à jouer et notre action à mener pour
améliorer son fonctionnement puisqu'il est perfectible.
La course au pouvoir n'est pas notre but. Le maintien du service public
et donc la réouverture de l'école publique du Béage n'ont pas été pour
nous un simple caprice fantaisiste mais cela correspond à nos profondes
convictions et ce, pas seulement au niveau local car notre univers ne
s'arrête pas aux limites de ce territoire. C'est peut être ce qui n'a
pas été perçu par tous sur le Plateau Ardéchois. C'est sûrement ce qui
nous rend peu malléables et manipulables donc très exaspérants.
Nous savons ce que nous attendons de cette école et c'est ce qui nous
rend exigeants. Nous savons aussi, tous, ce que nous ne voulons
plus.
Si nous insistons sur l'importance de l'existence du service public
laïque d'éducation c'est que nous pensons qu'il est un moyen de tenter
de préserver un espace relativement neutre à l'abri de toute pression
économico-financière ou religieuse.
C'est dans ce seul contexte que nous pourrons rester des acteurs
d'abord de l'école mais aussi de notre société et c'est aussi au seul
nom d'une spiritualité laïque que nous pourrons développer un esprit de
tolérance et de solidarité. C'est le rejet qui génère la violence et la
peur qui provoque l'agressivité. A notre mesure nous l'avons
expérimenté sur le Plateau Ardéchois.
On répond malheureusement trop souvent à ces problèmes bien réels en
renforçant les clivages selon lesquels chacun doit rester dans son
milieu, à son niveau dans sa tribu, dans sa zone, dans sa peur de
l'autre.
Il faut considérer que nous représentons une petite minorité sur le
plateau ardéchois et que nous y sommes perçus comme des perturbateurs
des habitudes, de l'ordre établi, de la pensée unique. Ce n'est pas une
situation confortable mais c'est un choix. Nous ne sommes décidément
pas des brebis. Notre mobilisation et notre motivation ne s'émoussent
pas malgré les occasions de découragement et de mécontentement
auxquelles il nous est donné de faire face assez régulièrement car nous
restons persuadés qu'au delà des problèmes posés (y compris aux
enfants) cela reste une démarche d'ouverture. Cela a été et demeure
enrichissant pour tous, nous réservant parfois des surprises quant aux
répercussions que nous ne pouvions prévoir ni même entrevoir au
début.
Cette démarche a été l'occasion de nombreuses rencontres pour la
plupart fructueuses, elle a contribué à élargir notre champ de vision
(bien qu'habitant sur un haut plateau, c'est un paradoxe mais notre
horizon y est parfois limité) et enfin cela a constitué le sujet d'un
documentaire :
« L'Ecole en campagne » de Christian TRAN.
Sceptiques au départ quant à l'intérêt que notre expérience allait
susciter au delà de notre entourage, il nous est rapidement apparu que
notre démarche, filmée avec une intelligente subtilité et respectueuse
fidélité, constitue l'entrée en matière, pleinement située dans
l'actualité, pour un débat dont le sujet est : la citoyenneté et la
démocratie.
Nous nous sommes donnés un cours d'instruction civique et
d'antifatalisme où nous ne sommes que des protagonistes parmi
d'autres.
Nous avons pris conscience du fait que nous nous satisfaisons bien trop
souvent d'une vision superficielle de sujets pourtant fondamentaux.
Jusqu'à se laisser penser par exemple que Public et Privé, c'est la
même chose.
Que les deux systèmes aient également droit d'existence, c'est une idée
que nous défendons au titre de la liberté de choix mais que l'on dise
que c'est du pareil au même, c'est délibérément ignorer bien des
paramètres qui sont à l'origine même de leur fondement. Il est
indispensable que chacun argumente et défende les valeurs inhérentes à
son système car elles sont réelles mais il est malhonnête d'occulter
certaines facettes caractéristiques pour noyer tout le monde dans la
confusion. C'est bien pratique, mais c'est faux et dangereux.
Laïque ne signifie pas d'obédience et Public ne signifie pas Privé.
Et pourtant c'est ce que l'on voudrait nous faire avaler. Qui a intérêt
à entretenir cette confusion ?
Si ça avait été le cas pour nous nous aurions choisi une solution plus
facile que la démarche que nous avons entamée. C'est en pleine
connaissance de cause et sans regret que nous l'avons effectuée dans le
respect et dans la légalité.
Cela nous donne une appréciable indépendance.
Pour ce qui concerne le devenir de cette école, il est bien évident
qu'elle deviendra ce qu'on en fera, ce que la population en fera,
encore tributaire trop souvent de son image négative alimentée de
médisance qui, malgré ses qualités de prestation, la poursuit au risque
même de décourager les nouveaux arrivants. On ne peut obliger personne
à avoir une vision plus globale des choses, on ne peut pas imposer aux
gens d'avoir des convictions( identiques ou différentes des nôtres)
même pas à ceux qui pourtant devraient être les premiers défenseurs du
service public.
Pour faire de véritables choix, il faut disposer d'une certaine liberté
mais cela a un prix.
L'indépendance s'acquiert et ce n'est pas si simple dans un lieu où la
vie est rude et l'anonymat inexistant. Il est probablement plus simple
et moins risqué de ne pas aller à contre courant.
D'autre part, le fait que la population vieillisse, qu'il y ait peu de
nouveaux arrivants et donc que l'effectif des enfants scolarisables
diminue globalement, pose le problème de la scolarisation sur
l'ensemble du territoire et constitue un facteur que nous ne maîtrisons
pas.
Il nous faut rester optimistes quant à la pérennisation de cette
école.
Nous espérons que les efforts de tous n'auront pas été vains.
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POUR CE DEBUT D'ANNEE SCOLAIRE, nous avons une aide-éducatrice. Côté
bus scolaire, le transporteur s'entête à déposer les enfants en plein
milieu de la route et passent devant le bus.... nous avons donc saisi
(après l'an dernier s'être adressé à tous les responsables) un courrier
au Préfet (ci joint la lettre). Depuis, le passage du contrôleur du
conseil général et des gendarmes, le transporteur ne s'arrête toujours
pas à l'arrêt bus sécurisé matérialisé l'an dernier par la mairie, mais
dépose les enfants de l'autre côté de la route. Les enfants traversent
actuellement la route sans surveillance... Nous avons donc réadressés
des courriers au Conseil général et au préfet pour informer que la
situation reste inchangée.
Nous avons prochainement un conseil d'école : nous espérons qu'un
budget de l'école publique sera inscrit cette année sachant que l'an
dernier la mairie donnait 250 Euros par enfants (22 enfants) à l'école
privée pour qu'il puisse payer une aide maternelle (cela a été notifié
sur une délibération du conseil municipal).
A SUIVRE...
***
86- PG, le 23/10/03
[...] J'ai eu un entretien ce mercredi 22/10 matin avec l'IEN de
la
circonscription
de Montmorillon avec en préalable l'annonce du dépôt par l'IA de la
Vienne, le 15 novembre 2003 en Préfecture, de l'avis de fermeture de
l'école de Moussac
pour la rentrée prochaine. Le motif : il n'y a "que" 8 enfants cette
année dans cette classe unique et
"c'est intenable" dixit l'IA.
L'IEN a donc été chargé d'instruire le dossier et il a rencontré le
maire du
village de Moussac (entretien houleux d'après l'un et l'autre), et il a
eu une conversation téléphonique avec le maire et conseiller général du
bourg voisin
à ce propos.
Cette situation "catastrophique" a été créée par le départ 5 jours
après la
rentrée d'une famille de 4 enfants ainsi que par l'entrée en 6ème au
collège de
4 enfants.
La famille qui est partie était à la recherche d'un logement plus grand
et surtout plus salubre que celui qu'elle louait dans un hameau du
village. C'est
une famille de gens du voyage sédentarisés avec 7 enfants qui venait de
la "ville" et qui a passé 3 ans à Moussac.
Beaucoup de problèmes au début et petit à petit, par le patient travail
de la
communauté éducative, l'intégration (mot connoté...) pas toujours
évidente mais réelle se réalisait dans cette communauté éducative.
Malheureusement, nous
n'avons pas pu répondre localement à cette demande de logement et les
services
sociaux leur en ont finalement trouvé un... en ville : retour à la case
départ !
A ce jour, donc, je n'ai plus -officiellement- "que" 8 enfants même si
en fait il y en a 10 depuis le 15/09, accueillant 2 fillettes de gens
du voyage de 8
et 10 ans, jusqu'à Noël pour l'instant, mais "ces enfants ne comptent
pas" dixit l'IEN.
A noter que ces deux fillettes n'ont pas été scolarisées depuis mars
2003, ayant été refusées dans une école de la Marne, pour cause de
"non-lecture"...
(la maman m'a donné des certificats tamponnés et signés précisant ce
refus :
étonnant, non ?) Bref... Donc, la machine à fermer l'école est en
marche. Evidemment, le maire n'est
pas d'accord, les parents et amis de l'école de l'association "Une
Ecole Un Village" non plus, mais... tout laisse penser que les
pancartes sous les fenêtres
de l'IA ne suffiront pas comme arguments pour contrecarrer le projet de
l'administration.
A ce jour, si nous produisons les preuves formelles et écrites d'un
effectif de 12 à 14 enfants à la prochaine rentrée, seul un "blocage"
sera inscrit à la
carte scolaire et l'IEN viendra compter le jour de la rentrée.
* Quelques remarques pour expliquer la situation :
Les enfants de Moussac ne peuvent pas être accueillis en dessous de 4
ans dans la classe unique du village et vont à l'école maternelle de
l'Isle Jourdain.
Une habitude est prise, ensuite, d'aller au bourg et beaucoup d'enfants
restent à l'école de l'Isle Jourdain jusqu'à l'entrée au collège. Il
n'existe
aucune contrainte de frais de scolarité ni aucun accord entre les 2
communes.
Une proportion relativement importante d'enfants fréquente l'école
privée de l'Isle Jourdain "parce que c'est mieux, nous on n'a pas le
temps de s'occuper
de nos gosses et à l'école privée on les dresse".
Et -fait troublant- la commune voisine du Vigeant "ramasse" en bus les
enfants des hameaux de Moussac proches de cette commune sans accord
déclaré du maire
de Moussac. Donc, évidemment, tout cela réduit l'effectif pratiquement
au seul bourg de
Moussac.
J'avais déjà indiqué au maire il y a 4 ans que nous risquions à terme
d'avoir
des difficultés et préconisé un "ramassage" sur l'ensemble de la
commune : "trop cher" m'avait-il dit.
Actuellement, il y a 2 familles candidates à la reprise de l'épicerie
multiservices (locaux municipaux) et qui ont chacune 2 enfants en âge
scolaire.
Parmi les enfants inscrits à la maternelle de l'Isle Jourdain, 2 à 4
enfants peuvent "revenir" à Moussac.
Il y a cependant un problème d'assistante maternelle sur la commune de
Moussac pour beaucoup de parents qui trouvent la solution à l'Isle
Jourdain...
Jusqu'alors, les enfants sont accueillis dès 8h30 chaque jour, et
restent jusqu'à 17h30-17h45. Il faudrait une "garderie" dès 7h30 ?
Donc, nous pourrions atteindre les conditions d'effectif imposées par
l'IA...
* Plusieurs questions cependant :
Pourquoi tant de précipitation de la part de l'administration ? Une
volonté de "casser" Moussac ?
Le fait que l'IA ait été contraint de me renommer PEIMF-IUFM (à titre
provisoire sur l'un des 2 postes qui restaient vacants : il y a eu 2
candidats !)
alors que l'an dernier il m'avait autoritairement écarté ?
Le caractère trop peu "orthodoxe" de cette classe unique ? Un règlement
de comptes remontant au moment où Bernard Collot "sévissait" à
Moussac ?
La multiplication médiatique de cette structure et du Réseau d'Ecoles
Rurales Vienne-Gartempe est-elle à ce point irritante pour
l'administration ?
Est-ce un test pour mesurer la solidarité dans ce réseau et au-delà de
ce réseau ?
J'avoue en avoir gros sur la patate à l'idée d'une conclusion rapide et
définitive, avec tout ce qu'entraînerait la fermeture de l'école... La
"maison des
connaissances Medi@Moussac" vient d'être inaugurée dans l'ancien
logement de fonction et il manquerait une composante essentielle dans
ce lieu
inter-générations. La salle d'accueil périscolaire récemment aménagée,
gérée par une
employée en Contrat Jeunes (qui est aussi sur l'école et Medi@Moussac
ainsi que sur
le Local Jeunes), tout un ensemble financé en Contrat Educatif Local et
qui sera privé des subventions nécessaires et donc, sera interrompu.
Et les 8-10 enfants actuellement accueillis à Moussac ? L'année
prochaine, ils seront obligés d'aller ailleurs...
Enfin, pour ce qui me concerne, l'idée d'être "forcé" de partir
ailleurs à plus de 50 ans (oh ! le vieux !) ne me séduit guère, et je
préfèrerai mille fois
céder la place à un(e) jeune professeur des Ecoles dynamique et plein
de projets...
[...]
***
71- CC, le 23/10/03
[...] Le risque de fermeture de Moussac, en plus d'être vraiment
désolant, met bien en lumiière des problèmes que nous connaissons trop
bien : tout est lié. S'il n'y a pas de garderie, si on ne peut pas
accueillir les enfants dès 2 ans, s'il n'y a pas de ramassage scolaire,
de nounous sur la commune, de logement en locatif... nos écoles ne
tiendont pas longtemps.
J'ai bagarré avec (et souvent contre malheureusement) la commune de St
Julien pendant mon septennat d'intit et ma législature de conseiller
municipal et je crois vraiment que la seule solution est que les
communes prennent conscience que la réponse à tout "c'est trop cher"
est, à terme, la mort du village et que cette mort sera encore "bien
plus chère !" : plus de commerces, plus de poste, plus de tout... et
plus de rentrées fiscales. Alors ?
Trop cher, non, cher oui mais c'est la condition de la survie des
petites communes.
[...]
***
42- RH, le 23/10
[...] Je suis dans une école à deux classes paumée dans la
montagne et l'an
passé nous étions menacés mais l'IA n a pas voulu fermer : motif il ne
voulait pas
créer une classe unique ! Donc on est maintenu avec 27 enfants pour
deux classes mais pour combien de temps aussi ?
[...]
***
71- BV, le 23/10/03
Je suis dans un RPI qui il y a deux ans a été menacé de fermer une des
quatre
classes ; pour finir, après "bagarre" des élus, des parents, soutenus
par les enseignants, le poste a été bloqué puis restauré.
[...]
***
42?- OD, le 24/10/03
Je suis d'accord avec [RH], dans la plupart de nos villages des enfants
sont scolarisés ailleurs : dans les écoles privées (celles qui
dressent) ou dans les publiques d'à côté. Il y a des problèmes
pratiques pour certaines familles, mais quand il y a garderie et
cantine à l'école c'est encore plus incompréhensible. C'est de la
responsabilité des villageois. Que veulent-ils pour leur
commune ? Un jour, je vous raconterai peut-être l'histoire de la
conseillère municipale, membre de la commission scolaire qui scolarise
ses enfants à l'école du village voisin.
Je me pose une question : pour une classe unique, quel est le bon
effectif ? "Trop petit", on ferme. "Trop grand", on RPIse
(budgétairement). A Combre (42), c'est ce qui plane. Cette année on a
un boum démographique, on arrive à 16 du CP au CM2. Effectif qui semble
durable. Avec les maternelles qui sont déjà scolarisés à Montagny on
atteint 22 ou 23. J'entends dire qu'on atteint le maximum pour une
classe unique, donc la solution serait le regroupement. Je n'y suis pas
opposé a priori. Mais ce serait pour arriver d'une manière automatique
à des classes de cycle, niant tout à fait le travail effectué dans
notre école et
le fait que des petits et des grands réussissent à construire
ensemble. Alors...
***
60- FL, le 24/10/03
Moi aussi je découvre la classe unique cette année. C'est dur mais
pleine de projets, je trouve que c'est génial... Je vais donc
m'accrocher.
J'ai
envoyé hier moi aussi une message de soutien au collègue de Moussac. Je
suis dans le village de Saint Crépin aux bois dans l'Oise et
ici aussi ils ont voulu fermer plusieurs fois, encore plus l'année
dernière car l'effectif bas coïncidait avec le départ à la retraite du
collègue que je remplace. Mais les élus et les parents ont fait ce
qu'il faut et la classe unique a été sauvée. Je me retrouve avec
beaucoup de
petits mais même si c'est pas facile, ils deviendront grands et après
mon tâtonnement actuel, je pense que je pourrais découvrir les
avantages
de la classe unique (que je pressens déjà). [...]
Je suis d'accord avec le collègue qui dit qu'il faut utiliser le grand
débat pour montrer l'efficacité des classes uniques.
[...]
***
86- FG, le 24/10/03
[...] J'en tire la leçon provisoire suivante : la pédagogie ne
suffit
pas à défendre nos petites écoles, ni les relations. Il nous faut non
seulement être à services égaux par rapport aux écoles urbaines mais à
services supérieurs pour compenser les difficultés à vivre dans un
milieu de plus en plus isolé, un milieu où plus personne ne travaille,
un milieu que beaucoup ne choisissent plus que par intérêt immobilier,
un milieu où on ne vit plus que les week-ends, de courses en courses...
FG, hier à La Puye, aujourd'hui à Sillars et demain à l'usine à
drôles...
***
29- JM, le 25/10/03
[...] Lundi soir à Lopérec nous avions une réunion SOS Ecole
Publique
Rurale 29, et
une mère qui avait demandé à venir à la réunion avec l'instit. de
l'école de Goulven 29,
qui était encore une cl. unique il n'y a pas longtemps et qui est
maintenant une école à 2 classes avec 39 élèves, a fait l'éloge
remarquable de ces petites écoles [...]
***
97- MCA, le 26/10/03
[...] Je ne suis plus depuis cinq ans dans l'environnement rural
de la
classe unique, je sévis dans les "usines à
drôles" [...] ( des écoles de18 à 25 classes à la Réunion, ça fait pas
peur et 30 élèves par classe non plus d'ailleurs! et c'est peut-être
pour ça qu'un certain préfet de la Creuse d'une certaine époque avait
importé des petits Réunionnais pour son pays tellement rural qu'il en
était
devenu désertique!).
Je pense que RH a raison quand il dit que c'est aux gens de Moussac de
se remuer en premier. Durant mes années à St Jean Chambre, nous
avions décidé de prendre les grands moyens pour "récupérer" les enfants
qui étaient scolarisés ailleurs: garderie, taxi de ramassage dans les
différents
hameaux éloignés du village...Ca avait fonctionné, on avait même pu
ouvrir une classe supplémentaire à une époque. Qu'en reste-il
aujourd'hui? Je crois
que la non-motivation des différents enseignants de ces 4 dernières
années a fait plus de mal que tout le reste et l'école perd peu à peu
les enfants
qu'elle avait réussi à récupérer. Et là c'est un autre problème contre
lequel la
combativité des élus est inefficace. Et puis, un village, une classe
unique ça fait tellement incongru dans le paysage "raffarin"...
BC a raison, il reste encore une chance de prouver que la clu. est la
seule à répondre aux "problèmes "que peut poser l'hétérogénéité (par
exemple) dans des classes à un ou seulement deux niveaux. D'ailleurs
c'est bizarre, depuis que je travaille dans ce genre de d'écoles, je
sais de
moins en moins faire la classe et c'est la gestion de cette
hétérogénéité qui me pose le plus de problème: pas d'espace (squatter
la cour est
impossible, il fait trop chaud !), peu de temps, la "fournée" nous
quitte à la fin de l'année scolaire (il a fallu nos neuf semaines de
grève pour que
je puisse revendiquer de "monter" avec ma classe cette année pour les
retrouver là où je les avais abandonnés), très peu d'outils pour
travailler
de façon autonome, très peu de matériel de toute façon. [...]
***
86- PG, le 27/10/03
[...] La mobilisation locale est en marche réunissant enfants, parents,
élus, de
Moussac et du Réseau d'Ecoles Rurales Vienne-Gartempe. Nous organisons
la "récupération" du maximum d'enfants "possibles",
[...] le maire, monte au créneau administratif et dans la commune et
nous allons tout faire pour tenter
l'installation d'une famille [...] qui viendrait du Sud habiter à
Moussac avec ses 7 (bientôt 8) enfants...
Je note soigneusement toutes les idées de vouzautres, et vous en avez
sacrément ! Encore là l'occasion de souligner la mise en réseau d'une
intelligence
collective. Beaucoup me l'ont écrit : rien de possible, ni télé, ni
bazar médiatique, ni
manife, si pas de mobilisation locale. Donc, vous vous doutez que ça
phosphore dans ce sens.
Du courrier se prépare en direction du Préfet, du CG, du député, du
sénateur
(celui qui était le suppléant de Raffarin et qui est devenu calife à la
place
du calife). Nous allons interpeller le médiateur (sur la procédure :
rien d'écrit de l'IA, présentation d'une décision prise d'avance,
etc...) et d'autres
décisions à venir au cours des prochaines réunions des différents
partenaires
et acteurs de la vie locale.
***
37- YP, le 04/11/03
[...] Je commence à faire surface avec mes 25 élèves de classe
unique.
Je viens de faire la carte scolaire 2004 et je m'aperçois que s'in n'y
a pas de changements, je vais atteindre les 29 enfants.
Cette année, messieurs les inspecteurs m'ont généreusement attribué 1/2
poste d'assistant d'éducation au lieu du poste d'enseignant que moi, la
mairie et les parents réclamions.....
J'ai participé à la commission de recrutement... affaire à suivre, il
devrait prendre ses fonctions ce mois -ci.
[...]
***
11- L, le 07/11/03
Bonjour, j'habite depuis trois ans un petit village de l'Aude, St
Michel de Lanès, de 300 habitants environ, dans lequel il n'y a pour
l'instant pas
d'école. Les enfants sont dispachés sur plusieurs écoles dont un site
principal. Il
y a six ans, des parents se sont mobilisés en faveur d'une réouverture
d'école
à St Michel, et cette année, la municipalité, forte de son nouveau
maire rattrape au vol cette mobilisation et lance même le mouvement
avec conviction. Il
y aura une école à St Michel, rentrée prévue en 2004, la municipalité
travaille en ce sens, soutenue par les communes voisinnes. Ce sera une
classe unique
(une quinzaine d'enfants), et pour nous tous un évènement unique [...]
Ouverture prévue en septembre 2004, dans les locaux de l'ancienne
école, actuellement salle de la mairie, possibilité d'occuper dans
l'avenir la salle
juxtaposée de la poste, construction prévue (2004) d'une salle de
sieste, d'une
salle de cantine et aménagement de la cour. La municipalité travaille
en partenariat avec une commission de parents. La communauté de
communes soutient ce
projet et le financera en partie dans ses investissements.
***
86- PG, le 14/11/03
Juste un petit message pour vous annoncer la nouvelle : L'IEN de la
circonscription m'a appelé cet après-midi (vendredi 14 novembre) pour
m'annoncer qu'aucune mesure de carte scolaire ne serait prise à la
prochaine rentrée.
Il faut dire qu'une avalanche de courriers s'est abattue sur
l'Administration et que des promesses écrites de parents ont été
recueillies.
Mais, pour autant, dans le cadre du "Grand Débat" la question de
l'école rurale reste à l'ordre du jour.
Quel avenir pour quelle école rurale ?
***
78- PS, le 20/11/03
Mercredi, je suis allé au salon de l'éducation . Par journaliste
interposée (une journaliste de l'AFP, qui a plutôt l'air d'être de
notre côté, que je rencontre samedi matin pour une interview) j'ai fait
poser la question à monsieur Darcos sur la suppression des petites
écoles ... La réponse est extraordinaire :
" Il n'a jamais été question de fermer les écoles à moins de trois
classes ... Mais il faudra qu'elles s'adaptent, et donc qu'elles se
mettent en réseau. "
C'est pas de la langue de bois ça ?
En liaison avec ça, j'ai aussi posé une question à Monsieur Claude
Thélot, qui animait un débat à propos du ... Grand Débat . Elle n'a pas
eu l'air de lui plaire et je me suis fait renvoyer dans mes buts . Je
raconte :
Il avait fait un speech sur le débat, sur la procédure de rassemblement
des 15000 synthèses, sur le caractère vertueux et transparent du
processus d'élaboration de la synthèse finale qui permettrait de donner
une base à une nouvelle loi d'orientation .
J'ai dit que nous étions heureux qu'un débat national sur l'école
puisse avoir lieu, qu'il était attendu, mais que nous avions quelques
inquiétudes . Des propositions ministérielles ayant déjà été formulées
sur plusieurs sujets (la mise en réseau des écoles primaires n'étant
qu'un de ces sujets), si la synthèse est trop proche de ces
propositions, on pourra mettre en doute la sincérité du débat et la
vertu de la synthèse, au motif que tout était joué d'avance .
Il s'est énervé, m'a dit qu'heureusement que le ministre faisait des
propositions et que c'était son travail, que j'étais hors du sujet car
on n'était pas là pour parler des propositions ministérielles, que je
faisais un mauvais procès d'intention au débat etc...
Le plus inquiétant, c'est la façon dont la synthèse va être faite .
C'est un ordinateur qui va la faire, avec un logiciel d'analyse
textuelle ... A mon avis, celui qui pilotera la machine pourra
certainement lui faire dire ce qu'il veut ... Quand on sait le
caractère approximatif de ce que peut produire ce type de logiciel en
traduction, on peut légitimement être inquiet . Je suis peut-être
rétro, mais j'aurais préféré une commission de sages, représentative du
paysage politique français et de la diversité des citoyens . C'est un
débat trop grave pour qu'on le confie à des machines ... BIG BROTHER
est déjà là !
Je crois qu'il faut se mobiliser et chacun dans notre coin raconter et
expliquer . On peut aussi faire savoir en Aquitaine, puisqu'il y a
là-bas beaucoup de petites écoles ( et que c'est là que veut se
présenter Monsieur Darcos pour les Régionales), tout le bien qu'il
réserve aux écoles de village : à mon avis, beaucoup d'élus de base de
tous bords vont monter au créneau . Quelle extraordinaire déni nous
pourrions lui opposer si à ce sujet on pouvait lui mettre sa campagne
par terre !
Bon, je suis remonté et j'ai envie de me bouger, mais il faut qu'on
soit nombreux à faire pareil ...
PS, directeur d'école rurale (deux classes), de la région parisienne
... si si, ça existe . Occasionnellement, je suis aussi maire de la
commune... Et je ne veux pas perdre mon école.
***
16- ?, le 04/12/03
La Charente se met au calendrier à la carte et se prépare aux réseaux :
Les
maires des petites communes sont démarchés par des initiés, à la mode
Darcos
(certains maires déjà ralliés à cette cause, des IEN).La stratégie veut
que
la prospection ne se fasse que par ce canal, il est dit clairement que
les
enseignants, les parents ne doivent pas encore être mis dans la
confidence, et
que les conseils municipaux ne doivent pas être informés par d'autres
voies.
Le processus, ressenti comme une fatalité, présenté de façon
mensongère, au
minimum par omission, quand aux conséquenses en termes de coût,
de
fermetures de classes, de lourdeur du fonctionnement etc... ne
suscite pas
de réactions. Les rares qui se questionnent, isolés, sont totalement
démunis
d'arguments concrets et d'appuis.
J'aurais besoin des coordonnées d'écoles d'autres départements où les
réseaux
sont déjà en place depuis un certain temps. On me dit que c'est perdu
d'avance, mais pas sans essayer au minimum d'avoir des infos et de les
transmettre.
***
78- PS, le 06/12/03
Oui, dans les
Yvelines, ça se
passe aussi un peu comme ça . Directeur d'école (deux classes) et
maire
à Marcq, j'ai été sondé par l'intermédiaire de l'IEN pour savoir quels
étaient
les découpages à venir en terme de communautés de communes sur notre
secteur,
car les circonscriptions d'enseignement vont être redéfinies en
fonction de
cela ... D'autres collègues élus ont été apprcochés dans les mêmes
termes
... Mais de tout ça, black-out total ... J'ai vu le ministre Xavier
Darcos
jeudi 4/12 au matin, dans le cadre d'une réunion de l'association
des
maires adjoints délégués à l'enseignement des Yvelines . Cette assoc.
comprend surtout des élus de communes urbaines, mais le ministre n'a
absolument
pas évoqué la fermeture des petites écoles : il a simplement dit que la
mise
en réseaux donnerait des interlocuteurs réels aux élus avec un statut
(le réseau
devenant un établissement du premier degré) et que le coordonnateur de
réseau
aurait les responsabilités d'un chef d'établissement (notamment à
propos
d'une question ... sur la grève, où il n'a pas été tendre avec certains
des
mouvements du printemps de l'an dernier, je cite "des mouvements
brutaux,
insoumis à toute déontologie ...") . Pour beaucoup des élus présents,
du même bord politique que le ministre et peu concernés par le risque
de
fermeture d'écoles, cela semblait une bonne chose . Je relance l'idée
de
mobiliser d'avantage les élus ruraux qui sont les premiers concernés
(en tant
qu'élus) en Aquitaine d'abord, puisque c'est là-bas que M.Darcos a des
intentions lors des prochaines élections et puis partout où c'est
possible .
Je vais essayer de faire passer des articles dans la presse locale et
de
mobiliser mes collègues élus du canton lors d'une réunion de l'amicale
des
maires, et je poserai peut-être une banderole "interpellative" sur la
clôture de la cour, puisque la départementale qui passe chez nous est
passante
et dessert beaucoup de communes rurales, yvelinoises et du département
voisin.
Je m'inquiète aussi du silence des formations de gauche ... Bien sûr,
la mise
en réseau était un projet de Jack Lang (à quand un inventaire du
tort
qu'il a fait à l'Education Nationale ?) mais cela n'empêche ...
***
31- CD, le 08/12/03
[...] Je suis bien heureuse en classe unique, et pour de
multiples
raisons j'aimerais bien y rester toujours ! Mais je suis un peu
inquiète : l'IEN doit (sur demande de l'IA) rencontrer le Maire de "ma"
commune au sujet de l'école, car classe unique. Une des priorités de
"mon" département et donc de "ma" circonscription est de transformer
les classes uniques en RPI ... Et cela semble être une politique
générale à ce que j'en lis !!! En ce qui concerne Bordes de Rivière, je
sais que le Maire ne veut pas d'un RPI, ni les parents
(ni moi !), mais jusqu'à quand pourrons-nous résister ???
***
86 - PG, le 04/01/04
[réunion du 13/12/03 à Moussac] [...] Il y a eu environ 80
participants et le débat a été riche en témoignages et échanges de vues
de parents, d'enfants, d'anciens enfants, d'élus, de représentants
syndicaux et associatifs, d'enseignants... Dans une seconde partie,
nous avons travaillé sur le fameux texte du MEN sur la mise en réseaux
des écoles rurales et autres. j'ai exhibé la lettre de l'IA de la
Vienne répondant à la présidente de l'association Une Ecole Un Village
(Moussac) qui annonce la mise à l'étude de la creation d'un réseau
d'écoles sur le canton de l'isle-Jourdain dont fait partie Moussac...
[...]
***
29- JM, le 08/01/04
[... Notre IA] ne nous comprend pas, nous raisonnons comme il y a
50
ans, archaïques, irréductibles, et j'en passe parce que nous ne sautons
pas d'enthousiasme sur les projets de regroupements. Il faut dire que
nous lui apportions 65 délibérations des communes rurales du Finistère
en faveur du maintien de la petite école, et ça
l'embêtait bien. [...] notre action est payante : nous avons
gagné 20
postes pour le Finistère 1er degré. Même la suppression des petits
collèges ruraux annoncée n'est plus à l'ordre du jour.
[...]
***
63- EA, le 26/01/04
Ça y est ! Le groupe de travail sur la carte scolaire a décidé de
nous attribuer 1 poste de plus. [...]
Ceci dit ça ne fait pas vraiment rire tout le monde. Notre nouvelle
école, à
peine finie, va devoir être agrandie...En attendant il va falloir
trouver une
solution pour la rentrée prochaine, et se préparer à travailler à 4
collègues.
***
76- SG, le 29/01/04
L’Education Nationale voudrait nous faire avaler [une couleuvre] en
supprimant
à nouveau et au minimum 33 classes dans notre Académie en réponse à
une...
hausse exceptionnelle de 607 écoliers !
Il faut savoir que tout en manquant totalement de structures et de
personnels
d’accueil pour les enfants de 2 ans, de places pour ceux de 3 ans, de
remplaçants,
de psychologues scolaires, d’enseignants spécialisés, d’orthophonistes
ou
encore de directeurs, notre Académie serait... excédentaire ! Difficile
de
faire toujours plus (brevets d’informatique, de natation, de prévention
routière,
langues étrangères, accueil d’enfants handicapés, éradication de
l’illettrisme, projets personnalisés pour élèves en difficulté...) avec
toujours moins (disparition des aides éducateurs et déjà 77 postes
supprimés
l’an dernier) dans un contexte aussi morose (chômage, retraite,
pauvreté, précarité,
exclusion...).
Pour en arriver à une telle aberration, le processus en place consiste
à faire
se comparer les Académies entre elles, en procédant à un nivellement
par le
bas. Mais à l’heure de l’ouverture européenne, ce n’est plus à
d’autres régions que l’on nous comparera demain mais à la Lituanie,
Chypre
ou la Pologne. Et le bulldozer de la mondialisation, qui roule à
tombeau ouvert
en défonçant profondément les routes de l’égalité, essaiera bientôt de
nous aligner sur le Zimbabwe ou le Nicaragua. Comme dirait l’autre,
c’est
abracadabrantesque !
Ceux qui croient qu’on ne fait rien à l’école, parce qu’eux-mêmes n’y
ont pas fichu grand chose, hurleront une fois encore que l’Education
coûte
trop cher. Quelle ignorance ! Que gagne-t-on à supprimer tant de
classes
quand plus tard, dans un centre éducatif fermé, il faut 24 adultes pour
8
jeunes délinquants ? Comment l’Education peut-elle être indolore à
notre budget quand elle vise la qualité et l’efficacité pour les 14
millions
de jeunes qu’elle reçoit chaque jour ? Contrairement à ce que
préconisait
Victor Hugo, on préfère actuellement l’ouverture de prisons à celle
d’écoles...
Mais en démocratie posons la question : à qui profitent ces
fermetures de
classes et cette obsession maladive du moindre coût ? Ni à nos
élèves,
ni aux parents, ni aux enseignants, ni aux apprentissages [...]
***
63- EA, le 07/02/04
Notre maire, qui n'a pas envie de construire une nouvelle classe [pour
le poste
créé ...] (il ne nous-enseignants et parents- a pas écoutés auparavant
quand on lui disait de prévoir une
extension [...]), se jette tête baissée dans l'idée que lui a soufflée
l'IA
: RPI ou HPP. Après ça, il prend rendez-vous avec l'inspectrice (bien
contente que l'idée vienne de lui
!!!) pour envisager un RPI avec [une commune voisine]. Résultat des
courses, pas de création de poste, c'est tout bénéfice pour l'IA !
D'ailleurs on n'est pas du tout assuré que 5 postes suffiraient, vu que
les effectifs montent dans le secteur. Ce projet d'école neuve,
communale et qui rassemblait enfin les enfants de toute la commune ne
pourrait-il pas
perdurer ? D'autant plus que nous n'avons aucune habitude, ni
motivation de part et d'autre de travailler avec nos collègues.
L'Inspectrice m'assure, comme d'habitude, qu'il n'y aura pas de RPI
contre notre gré, que ce n'est qu'une hypothèse, mais
... [...]
***
77- BC, le 09/02/04
(Le Parisien Libéré) Jusque-là organisé en RPI (regroupement
pédagogique intercommunal), le village de Forfry vient en effet
d'obtenir l'autorisation de mettre en place une classe de ce type pour
la rentrée prochaine. Du CP au CM 2, tous les enfants se retrouvent
dans la même classe, avec un seul enseignant...
***
63 - EA, le 12/02/04
(suite) L'inspectrice [...] me signale qu'il n'est absolument pas
question de nous supprimer le poste promis. Heureusement. Elle me
propose donc (voyant que je n'étais pas favorable à un RPI imposé) de
nous laisser à trois classes (puisque pas de local) mais avec 4
enseignants.
Ça me rappelle l'histoire du plus de maîtres que de classes. A nous,
avec l'aide des conseillers pédagogiques, d'organiser le travail à 4
avec les groupes d'élèves répartis suivant l'âge, les besoins, les
projets... elle a compris qu'une équipe existait et qu'il vallait mieux
s'appuyer dessus. Ceci dit ça ne va pas être très facile, et ça devrait
nous prendre du temps en concertation !!
***
39- JB, le 23/02/04
Un maire en grève de la faim exige un "vrai débat" sur la carte
scolaire
23/02 13:54 Le maire de Septmoncel a passé une partie du week-end
allongé dans
un cercueil installé devant l'école de sa commune tout en menant une
grève de
la faim pour exiger la réouverture des négociations sur la prochaine
carte
scolaire du département, a-t-on appris lundi auprès de l'intéressé.
Raphaël Perrin, 36 ans, maire sans étiquette, mais "de sensibilité de
gauche" de la commune de 650 habitants située près de Saint-Claude,
entendait ainsi dénoncer le comportement de "fossoyeurs de la
République"
de l'Inspection d'académie du Jura.
"La façon dont ont été menées les négociations sur la prochaine carte
scolaire est inacceptable ; il n'y a eu ni débat, ni explication, ni
concertation", s'est indigné l'élu joint par l'AFP, qui précise avoir
lui-même appris par la presse la fermeture à la rentrée prochaine
d'une des quatre classes de l'école primaire de Septmoncel.
Pour exiger la "réouverture de discussions transparentes" sur un
projet qui, selon lui, prévoit la suppression de 19 postes en primaire
dans le
département, Raphaël Perrin a entamé vendredi une grève de la faim.
Après un week-end passé entre le cercueil installé devant l'école et la
mairie, où il a reçu de nombreux témoignages de soutien, l'élu a décidé
lundi matin d'interrompre son jeûne en prévision de sa rencontre avec
le préfet
du Jura Aïssa Dermouche, prévue dans l'après-midi.
"Je souhaite être entendu dans les meilleures conditions, sans pression
inutile", a-t-il expliqué.
***
77- ?, le 08/04/04
[...] L'effectif de l'école s'annonce vraiment à la hausse, puisque il
devrait passer de 16 à 25 élèves à la rentrée de septembre
2004.
La mairie, les parents d'élèves et surtout le DDEN, par contact
direct
avec l'IA, demandent et soutiennent l'ouverture d'une deuxième classe à
Marchémoret.
D'après le DDEN, ça a toutes les chances de se faire... Maintenant,
j'espère que certains
[...] ont effectivement demandé le poste au mouvement. D'autant plus,
si le collègue y est favorable, qu'il serait envisageable
de penser l'école en classe unique à 25 élèves avec 2 enseignants.
2004/2005
87- AM, le 02/09/04
[...] Rentrée très difficile dans une petite école [près de Jabreilles]
à trois classes et plus de 90 enfants. Ces derniers ont un horaire de
ramassage scolaire scandaleux.
***
15- PB, le 06/09/04
Après avoir fermé la deuxième classe de l'école voisine de St-Jacques
des Blats, l'IA, après comptage de rentrée, rouvre un demi
poste : 20 élèves présents et 4 tout petits qui ne peuvent plus
fréquenter si le second poste n'est pas rouvert. Dans un même temps à
Thiézac (6 km) nous avons 40 élèves pour 2 classes et une liste
d'attente de 10 PS 1. Nous réclamons la création d'une 3ème classe.
L'IA, pas content nous octroie deux demi postes et une PE sortante
motivée. Mais ce matin, alors qu'on avait imaginé un emploi du temps
ménageant tout le monde et améliorant sensiblement la situation,
l'IEN nous impose St-Jacques le matin et Thiézac l'après midi. Prétexte
: les 2 ans ne peuvent pas être scolarisés en classe unique et l'école
redevient classe unique dès que la collègue repart à Thiézac. Retranché
derrière un juridiquement correct, il ne voit pas d'autres solutions
(si, une garderie municipale pendant le temps
scolaire !)
***
85- GJ, le 09/10/04
Notre département est
dans une situation très particulière puisque qu'un peu moins de la
moitié des
effectifs est scolarisée dans des écoles privées.
Il résulte de cette situation pour le secteur public : 156 écoles sur
309 sont
constituées de 3 classes et moins,138 communes sur 282 disposent à la
fois
d'une école publique et d'une école privée, 74 communes n'ont pas
d'école
publique, 55 communes n'ont pas d'école privée, 15 communes n'ont pas
d'école
du tout.
L'inspection
d'académie a entrepris en collaboration avec l'association des Maires
de Vendée
une réflexion dont les objectifs sont contenus dans les extraits
suivants de la
préface.
PREFACE
L'association
des
maires et l'Inspection Académique ont souhaité publier un "état de
l'école
primaire en VENDÉE" au moment où les évolutions, institutionnelles et
économiques,
influent sur son développement.
Il
s'agit de porter un regard renouvelé sur l'enseignement du premier
degré par
l'émergence des communautés de communes.
Actuellement,
aucune communauté de communes n'a pris la compétence scolaire.
Certaines ont
toutefois engagé la réflexion. Les élus et les familles restent
attachés à
une réponse de proximité. La commune a un rapport affectif avec son
école.
Et
pourtant, les investissements, les frais de fonctionnement, les
équipements,
représentent une charge importante pour les petites communes. Les
attitudes
consuméristes de certains parents rendent volatiles les effectifs de
certaines
écoles. Certains enseignants sont isolés dans leur classe. L'offre de
service
public n'est pas également répartie sur le territoire départemental.
Les
documents publiés aujourd'hui sont nouveaux. Ils permettront aux
maires, aux présidents
de communautés de communes, aux enseignants, aux parents d'élèves, à
l'Etat,
une approche intercommunale de l'école.
Des
partenariats nouveaux sont à construire. Chacun peut engager la
réflexion pour
améliorer encore le fonctionnement de "l'école primaire en Vendée".
Notre
crainte est de voir se généraliser le regroupement des écoles, et la
constitution d'un pôle public par intercommunalité avec l'obligation
pour les
enfants le fréquentant de recourir aux transports scolaires long et
coûteux
lorsqu'ils existent.
***
97- le 09/11/04
(en Guyane) DM a été inspecté par un IEN. Lequel trouve que ça va bien,
mais
lui demande de se séparer des enfants de maternelle (ils sont environ
25 en tout dans la classe). Lui trouve qu'il n'y a pas de raison, les
petits sont bien pris en charge notamment par la "médiatrice" (personne
en plus dans la classe). Que répondre ? Sauf erreur, avant l'âge de 5
ans, les petits sont acceptés SI les conditions le permettent (nombre,
conditions matérielles...). L'inspecteur peut donc faire du zèle, il a
les textes pour lui. Par contre, il n'a pas forcément le rapport de
force en sa faveur : les parents, la municipalité, éventuellement les
syndicats d'enseignants... Pas évident à gérer quand il y a un rapport
d'inspection à la clé !
***
78- JB, le 27/11/04
Le Parisien , samedi 27 novembre 2004
Menaces
sur les 150 écoles de campagne
LES QUELQUES MOTS que doit prononcer cet après-midi PS au cours de
l'assemblée
générale des maires des Yvelines devraient faire beaucoup de bruit. Le
maire
de
Marcq
- un
petit village près de
Thoiry
-,
également correspondant régional de la puissante Fédération nationale
des
écoles rurales, doit en effet évoquer un des volets du projet de loi
d'orientation scolaire du ministre de l'Education nationale, François
Fillon.
Un volet qui alimente les craintes de nombreux élus ruraux : « Dans ce
projet,
le ministre n'exclut pas la mise en place des réseaux d'écoles,
c'est-à-dire
les regroupements des écoles de village.
Cette mesure pourrait entraîner la fermeture de nombreuses écoles
rurales
parmi les quelque cent cinquante que compte notre département »,
prévient le
maire. Dans un courrier adressé il y a quelques jours à Christine
Boutin, la députée
UMP du Sud-Yvelines, François Fillon indique pourtant qu'il «
n'encourage pas
la création de réseaux d'écoles, mais souhaite que, localement, et au
cas par
cas, les élus puissent décider si cette solution est adaptée aux
besoins
constatés et répond à une volonté commune ». En clair, le ministre
n'exclut
pas catégoriquement la mise en réseau. Et il laisse libre les communes
ou
communautés de communes de décider. Craignant que les communautés de
communes
n'imposent justement des regroupements aux petits villages, PS promet
d'être «
très vigilant sur ce thème-là ».
Le plus gros centre de vie d'une commune. Comme nombre
de ses
confrères ruraux, le maire de
Marcq
estime
que l'école est le plus gros centre de vie d'une commune. La supprimer,
c'est « tuer le village et le vider de ses nouveaux arrivants ».
L'autre souci
est financier. En fermant les écoles, on oblige les enfants à se rendre
dans
les établissements voisins, donc à emprunter les transports scolaires
mis en
place par les mairies. Un vrai puits de dépenses pour les finances
communales
que certains maires pourraient combler en relevant les impôts locaux.
Pour
l'instant, les élus, comme la députée Christine Boutin, promettent de
rester
« attentifs » et de surveiller l'évolution du dossier. Mais si un
mouvement
de colère devait se déclencher, le petit village de
Marcq,
avec ses 600 habitants, en serait l'épicentre national...
***
37- YP, le 10/01/05
[...] + 700 enfants, + 18 postes ; école de
Cigogné : classe unique avec 29 enfants de 4 à 10 ans, avec
une A.T.S.E.M et un assistant d'éducation 3 jours par
semaine, mais
toujours pas de création envisagée.
***
15- PB, le 08/01/05
[...] +
120 élèves = - 9 postes = - 15 à - 20 classes rurales !
***
41- MB, le
15/01/05
Ici, dans le Loir-et-Cher, il faudra accueillir plus d'élèves avec
moins de
postes (+ 300 élèves = + 4 postes...) => gros risque pour
l'accueil
en maternelle, et aussi pour d'éventuelles ouvertures notamment en
rural
(exemple à Sambin, ouvrir une 3ème classe, c'est "accepter" 3
classes d'à peine 20 élèves, ce qui est trop peu pour l'administration,
alors, tant pis, l'école continuera vraisemblablement à 2 classes de
presque
30, avec 4 et 5 cours dans chacune !). En effet, avez-vous remarqué
que, pas
plus que l'Etat, la Région n'aime l'échelon local, celui qui ne rentre
pas
dans les normes, celui qui empêche les belles propositions de
s'appliquer
partout...
***
87- AM, le 15/01/05
Ecole de
Jabreilles-les-Bordes : 12 élèves, menace de fermeture de
l'école l'an prochain...
***
63- EA, le 15/01/05
Collège de
Gelles menacé de fermeture (un peu moins de 50 élèves). À
moins de 20 km., l'école de Mazayes, à peine construite, est déjà trop
petite (vient de passer de 3 à 4 classes) !
***
97- (Guyane), DM, le 17/01/05
[...] La situation est parfois inqualifiable, des villages ( et donc
des écoles ) sans eau potable, sans électricité, sans
assainissement, sans centre de santé, sans téléphone, et pour les
écoles, pas de manuels, pas de fournitures en stock où alors ils sont
vieux et tout rongés pas les crottes de chauve-souris. Et même si la
mairie me donne 900 euros pour l'année pour tout acheter, cahiers y
compris et ici tout est importé depuis la France et donc coûte plus
cher. Du coup, ce sont les parents qui cotisent 15 euros par enfants
dans une caisse gérée par l'enseignant. Sachez que les Amérindiens ne
sont généralement pas salariés et touchent uniquement les prestations
sociales. Et on appelle ça l'école de la République...
Pas plus tard que ce matin, je parlais avec un collègue de Camopi,
commune amérindienne du côté de la frontière du Brésil. Il me disait
qu'au bout de 6 ans, il se sont décidés à suspendre l'école pendant
plusieurs jours afin d'exiger de la mairie qu'elle répare leurs
toilettes. Leur fosse d'évacuation se trouvait en effet à ciel ouvert
et non protégée au milieu d'une école de 300 élèves. Et on appelle ça
l'école de la République...
***
07- ? , le 17/01/05
École de St Martin-sur-Lavezon : les parents d'élèves sont confrontés à
un problème de sureffectif dans leur école qui est partagée sur deux
sites, et également à un problème de locaux. Dans un contexte de forte
intercommunalité, il a été envisagé "d'envoyer" les élèves avec le
bourg riche de Cruas à 13 kms. Les parents d'élèves auraient obtenu de
la municipalité l'extension de leur école et donc d'éviter le
déplacement des élèves. sureffectifs, avec menace de déplacer certains
enfants.